Les paroles de la chanson
« Le jardin fut anglais »
Véronique Pestel
Le jardin fut anglais
Verte la mer et l’encre
Dont mes doigts se tachaient
Le jardin fut anglais
Qui me creusa le ventre
La faim me nourrissait
Juste en-dessous du monde
Je cessais d’être ronde
Presque je m’effaçais
Dans les pages des livres
Je gagnais l’autre rive
Et j’y disparaissais
Je cherchais les poètes
Fillette, fillette,
La beauté de ce monde
Dans les pages des livres
Je gagnais l’autre rive
Et j’y disparaissais
Un Persan de passage
Me dit qu’il était Sage
Poète en son pays
Me dit qu’il était Prince
Me dit que j’étais mince
Et la taille me prit
Le jardin fut anglais
Qui me troua le ventre
Sous l’homme lourd et laid
Les premiers mots obscènes
Sur mon corps fou de haine
Furent dits en anglais
Mes treize ans pour défense
Me jetèrent hors d’enfance
Jamais je n’oublierai
Sitôt qu’un corps m’approche
Les années se décrochent
Et me tombent dessus
J’ai suivi la dérive
J’ai gagné l’autre rive
Et j’y ai disparu
Je cherchais les poètes
Fillette, fillette,
Je ne les cherche plus
J’ai suivi ma dérive
J’ai gagné l’autre rive
Et j’y ai disparu
J’ai suivi ma dérive
J’ai gagné l’autre rive
Et tu m’es apparu
Verte la mer et l’encre
Dont mes doigts se tachaient
Le jardin fut anglais
Qui me creusa le ventre
La faim me nourrissait
Juste en-dessous du monde
Je cessais d’être ronde
Presque je m’effaçais
Dans les pages des livres
Je gagnais l’autre rive
Et j’y disparaissais
Je cherchais les poètes
Fillette, fillette,
La beauté de ce monde
Dans les pages des livres
Je gagnais l’autre rive
Et j’y disparaissais
Un Persan de passage
Me dit qu’il était Sage
Poète en son pays
Me dit qu’il était Prince
Me dit que j’étais mince
Et la taille me prit
Le jardin fut anglais
Qui me troua le ventre
Sous l’homme lourd et laid
Les premiers mots obscènes
Sur mon corps fou de haine
Furent dits en anglais
Mes treize ans pour défense
Me jetèrent hors d’enfance
Jamais je n’oublierai
Sitôt qu’un corps m’approche
Les années se décrochent
Et me tombent dessus
J’ai suivi la dérive
J’ai gagné l’autre rive
Et j’y ai disparu
Je cherchais les poètes
Fillette, fillette,
Je ne les cherche plus
J’ai suivi ma dérive
J’ai gagné l’autre rive
Et j’y ai disparu
J’ai suivi ma dérive
J’ai gagné l’autre rive
Et tu m’es apparu