Les paroles de la chanson
« Le grain de sable »
Michèle Bernard
{Parlé:}
La nuit, je gèle
La noche, hielo
Je brûle, le jour
Quemo el día
Je roule ma bosse sous le sabot du dromadaire
Le lézard, parfois, me dérange d’une poudrée furtive
Pour l’oasis, je m’incurve
Et je m’amoncelle pour la dune
Des flancs de l’erg, par-delà les mers
Satellisé, le vent me porte
Point figé dans l’infini vibré
Tirée par ses guides touaregs
Alourdie de sel et d’outres d’eau
La caravane passe, ses pas me dament
Même le lézard n’a rien vu venir
Plus rapide que son ombre sur la terre
L’oiseau de zinc lance le feu du ciel
Ses éclats de fer m’éventrent la chair
Une légende dit que tout seul je pourrais enrayer la machine
Gripper les gâchettes et aveugler les canonnières
Désolé!
Même les pas des enfants, sur mon dos, je ne les reconnais plus!
Leurs rires, leurs cris s’épuisent, leurs pleurs agonisent
Parfois, l’un d’eux vacille, ses jambes plient sous sa tête trop grosse
Légère comme l’air, l’empreinte de son corps ne marquera qu’à peine le sol
Ventre vide, il ne bouge plus
Poussé par le vent, je recouvre les pores de sa peau parcheminée
Je m’incruste sur toi, sur tout
Une dernière fois, je ferai reluire une myriade d’éclats au soleil
La nuit, je gèle
La noche, hielo
Je brûle, le jour
Quemo el día
Je roule ma bosse sous le sabot du dromadaire
Le lézard, parfois, me dérange d’une poudrée furtive
Pour l’oasis, je m’incurve
Et je m’amoncelle pour la dune
Des flancs de l’erg, par-delà les mers
Satellisé, le vent me porte
Point figé dans l’infini vibré
Tirée par ses guides touaregs
Alourdie de sel et d’outres d’eau
La caravane passe, ses pas me dament
Même le lézard n’a rien vu venir
Plus rapide que son ombre sur la terre
L’oiseau de zinc lance le feu du ciel
Ses éclats de fer m’éventrent la chair
Une légende dit que tout seul je pourrais enrayer la machine
Gripper les gâchettes et aveugler les canonnières
Désolé!
Même les pas des enfants, sur mon dos, je ne les reconnais plus!
Leurs rires, leurs cris s’épuisent, leurs pleurs agonisent
Parfois, l’un d’eux vacille, ses jambes plient sous sa tête trop grosse
Légère comme l’air, l’empreinte de son corps ne marquera qu’à peine le sol
Ventre vide, il ne bouge plus
Poussé par le vent, je recouvre les pores de sa peau parcheminée
Je m’incruste sur toi, sur tout
Une dernière fois, je ferai reluire une myriade d’éclats au soleil