Les paroles de la chanson
« Le dico de grand-mère »
Allain Leprest
Dans la chambre de grand-mère
Y avait un gros dictionnaire
Où couraient des kangourous
Des républiques et des poux
Et, comme dans ses pages roses,
On parlait pas de la chose
Je m’en payais une tranche
En reluquant ses feuilles blanches
J’y lisais des mots cochons
"Con", "cul", "bite" et "cornichon"
A la page six cent vingt
Y avait même écrit "vagin"
C’étaient des mots sans photos
Avec en prime l’écho
"Pavillon", "éléphant", "fleur"
Les mots disaient leur couleur
Le soir, en tournant ses pages
L’oreille dans son coquillage
J’écoutais des bruits de mer
Dans le dico de grand-mère
Des Papous, des coloquintes
Des rois, des ornithorynques
Le Tibet et le charbon,
Sa couverture sentait bon
Y avait pas encore écrit
Ni le prénom d’ l’Algérie
Ni même celui de Sarclo
Ni SIDA dans le dico
Quelque part, au verbe "aimer"
C’était un peu écorné
Entre "écume" et "écureuil"
J’y ai vu un trèfle à deux feuilles
Un soir, dans le vieux Larousse
Sous les moustaches de Proust
J’ai trouvé un p’tit billet
Tout jauni, tout gribouillé
C’était plein d’ fautes d’autographe
Y avait trois "f" à "girafe"
Pas d’apostrophe à "je t’aime"
Mais elle l’a aimé quand même...
Mon grand-père
Y avait un gros dictionnaire
Où couraient des kangourous
Des républiques et des poux
Et, comme dans ses pages roses,
On parlait pas de la chose
Je m’en payais une tranche
En reluquant ses feuilles blanches
J’y lisais des mots cochons
"Con", "cul", "bite" et "cornichon"
A la page six cent vingt
Y avait même écrit "vagin"
C’étaient des mots sans photos
Avec en prime l’écho
"Pavillon", "éléphant", "fleur"
Les mots disaient leur couleur
Le soir, en tournant ses pages
L’oreille dans son coquillage
J’écoutais des bruits de mer
Dans le dico de grand-mère
Des Papous, des coloquintes
Des rois, des ornithorynques
Le Tibet et le charbon,
Sa couverture sentait bon
Y avait pas encore écrit
Ni le prénom d’ l’Algérie
Ni même celui de Sarclo
Ni SIDA dans le dico
Quelque part, au verbe "aimer"
C’était un peu écorné
Entre "écume" et "écureuil"
J’y ai vu un trèfle à deux feuilles
Un soir, dans le vieux Larousse
Sous les moustaches de Proust
J’ai trouvé un p’tit billet
Tout jauni, tout gribouillé
C’était plein d’ fautes d’autographe
Y avait trois "f" à "girafe"
Pas d’apostrophe à "je t’aime"
Mais elle l’a aimé quand même...
Mon grand-père