Les paroles de la chanson
« Le brouillard »
Véronique Pestel
C’est le premier jour de l’hiver
C’est le brouillard
C’est le brouillard qui me l’a dit
Quand il est arrivé hier
Au milieu de l’après-midi
À mon réveil, il était là
Il n’est toujours pas reparti
Voici le soir et je ne vois
Ni le jardin ni la prairie
Je ne vois qu’au bout de mon nez
Quatre mésanges à la fenêtre
Qui se disputent leur dîner
Tandis que j’écris cette lettre
Cette lettre de fin d’année
Pour te raconter que l’hiver
Dans le brouillard s’est installé
Comme il le fit l’année dernière
C’est un très beau brouillard givrant
Qui adoucit
Le temps, les gestes comme un talc
C’est un brouillard parfois navrant
Les gens d’ici jusqu’à Saint-Malc
Toi, tu savais le trouver beau
Dans ses dentelles de forêts
Dans son silence de tombeau
Dans nos prudences de furets
Il peut rester jusqu’en janvier
Givrant les branches et les herbes
Je me souviens qu’aux temps derniers
Tu voulais en cueillir des gerbes
Nous descendions au bord du lac
Et tu prenais photos de tout
Tu les as gardées dans ton sac
Et emportées je ne sais où
Le printemps se fera tout seul
Au bout des bûches
Au bout des bûches pour le feu
Quand le brouillard fera son deuil
De la litière de nos cheveux
Le printemps se fera tout seul
Au bout des bois du nouvel an
Les mouettes ne feront plus la gueule
Aux frilosités du Léman
Le printemps se fera tout clair
Et mon amour ira dehors
Avec ses grâces jardinières
Et sa jeunesse à bras-le-corps
Les mésanges auront tout mangé
Je t’écrirai par la fenêtre
Que le jardin s’est déneigé
Espérant te faire apparaître
Si la mort n’est pas un désert
Elle a peut-être des saisons
Des hivers qui vont en enfer
Et des printemps qui ont raison
Si la mort poursuit son destin
Pourquoi ne finirait-elle pas
Comme la nature un beau matin
Par voir le bout de son trépas
Je ne sais rien de ces mystères
Je sais seulement que le brouillard
Un jour s’en vient couvrir la terre
Et le lendemain s’en repart
En ce premier jour de l’hiver
Mes yeux se brouillent un peu de noir
Et toi, vas-tu vers la lumière?
Vois-tu la fin de ton brouillard? {x2}
C’est le brouillard
C’est le brouillard qui me l’a dit
Quand il est arrivé hier
Au milieu de l’après-midi
À mon réveil, il était là
Il n’est toujours pas reparti
Voici le soir et je ne vois
Ni le jardin ni la prairie
Je ne vois qu’au bout de mon nez
Quatre mésanges à la fenêtre
Qui se disputent leur dîner
Tandis que j’écris cette lettre
Cette lettre de fin d’année
Pour te raconter que l’hiver
Dans le brouillard s’est installé
Comme il le fit l’année dernière
C’est un très beau brouillard givrant
Qui adoucit
Le temps, les gestes comme un talc
C’est un brouillard parfois navrant
Les gens d’ici jusqu’à Saint-Malc
Toi, tu savais le trouver beau
Dans ses dentelles de forêts
Dans son silence de tombeau
Dans nos prudences de furets
Il peut rester jusqu’en janvier
Givrant les branches et les herbes
Je me souviens qu’aux temps derniers
Tu voulais en cueillir des gerbes
Nous descendions au bord du lac
Et tu prenais photos de tout
Tu les as gardées dans ton sac
Et emportées je ne sais où
Le printemps se fera tout seul
Au bout des bûches
Au bout des bûches pour le feu
Quand le brouillard fera son deuil
De la litière de nos cheveux
Le printemps se fera tout seul
Au bout des bois du nouvel an
Les mouettes ne feront plus la gueule
Aux frilosités du Léman
Le printemps se fera tout clair
Et mon amour ira dehors
Avec ses grâces jardinières
Et sa jeunesse à bras-le-corps
Les mésanges auront tout mangé
Je t’écrirai par la fenêtre
Que le jardin s’est déneigé
Espérant te faire apparaître
Si la mort n’est pas un désert
Elle a peut-être des saisons
Des hivers qui vont en enfer
Et des printemps qui ont raison
Si la mort poursuit son destin
Pourquoi ne finirait-elle pas
Comme la nature un beau matin
Par voir le bout de son trépas
Je ne sais rien de ces mystères
Je sais seulement que le brouillard
Un jour s’en vient couvrir la terre
Et le lendemain s’en repart
En ce premier jour de l’hiver
Mes yeux se brouillent un peu de noir
Et toi, vas-tu vers la lumière?
Vois-tu la fin de ton brouillard? {x2}