Les paroles de la chanson
« La servante »
Jacques Douai
Elle est comme un puits de feuillage,
douce comme le vlan du vent,
affrôle comme un feu flambant,
dérivante comme un nuage.
Elle est la sueur et la nage,
elle est le sable en plein midi,
une nuit de toutes de nuits,
mise entre la lune et minuit.
Elle est la belle et le fortune,
l’indolente, le point de mai;
et parmi ses cheveux des feuilles,
la pluie fine sur l’églantier.
Elle est comme une poire,
escapée du ravage;
fleurie dans mon enfance,
en ruine dans mon âge.
Elle est la main terrible,
et qui lave l’été
sur la passe des morts,
et sur le drap des noces.
Elle est la mort, ardeur,
qui éclate la cosse,
la paille des tonelles;
un ciel à peu plié,
une horreur qui monte
à la coupe des blés.
douce comme le vlan du vent,
affrôle comme un feu flambant,
dérivante comme un nuage.
Elle est la sueur et la nage,
elle est le sable en plein midi,
une nuit de toutes de nuits,
mise entre la lune et minuit.
Elle est la belle et le fortune,
l’indolente, le point de mai;
et parmi ses cheveux des feuilles,
la pluie fine sur l’églantier.
Elle est comme une poire,
escapée du ravage;
fleurie dans mon enfance,
en ruine dans mon âge.
Elle est la main terrible,
et qui lave l’été
sur la passe des morts,
et sur le drap des noces.
Elle est la mort, ardeur,
qui éclate la cosse,
la paille des tonelles;
un ciel à peu plié,
une horreur qui monte
à la coupe des blés.