Les paroles de la chanson
« La serpente »
Anne Sylvestre
Garez vos pieds, garez vos fesses
Garez tout ce que vous possédez
Et je vous fais bien la promesse
Que belle vous l’aurez échappée
Car je sens venir la serpente
La serpente aux tout petits yeux
La serpente qui se vante
De tout faire mieux
En un mot : d’être le bon Dieu
Ayant très tôt eu la malchance
De la connaître d’assez près
Experte au jeu de "mal y pense"
Mais pourvue de quelques attraits
Je l’ai vue grandir, la serpente
J’ai vu briller ses petits yeux
À l’âge où les filles se vantent
De tout faire mieux
Elle était déjà le bon Dieu
À l’âge où les filles se disent
Qu’elles ont bien le temps d’y penser
Elle plongeait, tête comprise,
Dans des histoires insensées
Et depuis ce temps, la serpente
N’en croyant pas ses petits yeux
Ne sait toujours pas qui la hante
Pensant bien un peu
N’être pas toujours le bon Dieu
Le hasard ayant la main lourde
Je la retrouvai sous mes pieds
Voyez un peu comme on est gourde!
Je la crus douée d’amitié
Mais je vis bientôt la serpente
Froid au cœur mais pas aux yeux
Me déchirer, me mettre en vente
Me traiter pas mieux
Que s’il n’y avait pas de bon Dieu
L’ayant jetée comme une pieuvre
Je vis quelqu’un la ramasser
Elle continua son œuvre
Jusqu’à ce qu’on en eût assez
On se repassa la serpente
Comme s’il ne valait pas mieux
Telle une chose malfaisante
Lui ôter un peu
L’envie de jouer au bon Dieu
Mais elle est toujours là qui rôde
Entre médisance et whisky
Pour un peu d’aventure en fraude
Roulant avec n’importe qui
J’ai fait cette chanson méchante
Rien que pour me distraire un peu
Mais je crois que pour la serpente
Ça ne va pas mieux
Si vraiment il y a un bon Dieu
Garez vos pieds, garez vos miches
Garez tout ce qui vaut le coup
Elle va mourir et je m’en fiche
Chez moi, ça va pas mal, et vous?
Car je l’ai revue la serpente
Avec des poches sous les yeux
Encore plus laide que méchante
Et ce n’est pas peu
Et ça me fait plaisir, bon Dieu!
Garez tout ce que vous possédez
Et je vous fais bien la promesse
Que belle vous l’aurez échappée
Car je sens venir la serpente
La serpente aux tout petits yeux
La serpente qui se vante
De tout faire mieux
En un mot : d’être le bon Dieu
Ayant très tôt eu la malchance
De la connaître d’assez près
Experte au jeu de "mal y pense"
Mais pourvue de quelques attraits
Je l’ai vue grandir, la serpente
J’ai vu briller ses petits yeux
À l’âge où les filles se vantent
De tout faire mieux
Elle était déjà le bon Dieu
À l’âge où les filles se disent
Qu’elles ont bien le temps d’y penser
Elle plongeait, tête comprise,
Dans des histoires insensées
Et depuis ce temps, la serpente
N’en croyant pas ses petits yeux
Ne sait toujours pas qui la hante
Pensant bien un peu
N’être pas toujours le bon Dieu
Le hasard ayant la main lourde
Je la retrouvai sous mes pieds
Voyez un peu comme on est gourde!
Je la crus douée d’amitié
Mais je vis bientôt la serpente
Froid au cœur mais pas aux yeux
Me déchirer, me mettre en vente
Me traiter pas mieux
Que s’il n’y avait pas de bon Dieu
L’ayant jetée comme une pieuvre
Je vis quelqu’un la ramasser
Elle continua son œuvre
Jusqu’à ce qu’on en eût assez
On se repassa la serpente
Comme s’il ne valait pas mieux
Telle une chose malfaisante
Lui ôter un peu
L’envie de jouer au bon Dieu
Mais elle est toujours là qui rôde
Entre médisance et whisky
Pour un peu d’aventure en fraude
Roulant avec n’importe qui
J’ai fait cette chanson méchante
Rien que pour me distraire un peu
Mais je crois que pour la serpente
Ça ne va pas mieux
Si vraiment il y a un bon Dieu
Garez vos pieds, garez vos miches
Garez tout ce qui vaut le coup
Elle va mourir et je m’en fiche
Chez moi, ça va pas mal, et vous?
Car je l’ai revue la serpente
Avec des poches sous les yeux
Encore plus laide que méchante
Et ce n’est pas peu
Et ça me fait plaisir, bon Dieu!