Les paroles de la chanson
« La scène du ventre »
Jean-Michel Piton
- Monsieur! Vous avez un ventre... heu... un ventre très gros!
- C’est tout? Ah, non! C’est un peu court, jeune homme!
On pouvait dire : Oh, Dieu! Bien des choses en somme, en variant le ton
Par exemple, tenez :
Mazette! Quelle panse! Qu’avez-vous donc mangé?
Une bille de bois? Un morceau de la Lune
Ou serait-il tombé un anneau de Saturne
Que vous auriez gobé en bâillant aux corneilles?
Prévenant :
Doucement sur le jus de la treille,
Vous sirotez bien trop de verres et ma foi
Vous avez une belle Cyranose du foie!
On a tous plus ou moins la tendance alcoolique
D’aucuns à la bouteille, vous, c’est à la barrique!
Inquiet :
Ce théâtre, la salle reste vide,
La pièce qu’on y donne y ferait-elle un bide?
Pratique :
Tirez profit de la ventripotence
Louez-la le samedi comme piste de danse!
Pédant :
Les facultés cherchent des mappemondes
Partez géographier ainsi de par le monde!
Quel choc : au Titanic ç’aurait été plus doux
Si vous aviez posé en figure de proue!
Désabusé :
Perdu! Pour en faire le tour
Il me faudra, c’est sûr, plus de quatre-vingt jours!
Curieux :
Est-ce la valve où s’introduit l’hélium
Que Michelin fournit pour jouer le Bibendum?
Goguenard :
On croit voir quand vous faites la planche
Une mine allemande des plages d’Arromanches
Et pour peu que la houle vous découvre la fesse
Baleine, cachalot, ou monstre du Loch Ness!
Admirable :
Quel profil d’étui de contrebasse...
À quoi servent les deux petites calebasses?
Jovial :
Mais je vous reconnais! À la kermesse
Conduisant la fanfare... Vous étiez la grosse caisse!
La voici donc, enfin, la fameuse bedaine
Qui fit écrire Ésope, ainsi que La Fontaine
Quel rôle y teniez-vous? Le bœuf ou la grenouille?
Médisant :
Ça y est, j’y suis! C’est une citrouille
Tout le monde connaît vos penchants sodomites
Tout comme Cendrillon! Lorsque vous vous la... mîtes
Tombâtes amoureux du cucurbitacée
Le voici maintenant, à minuit transformé
Par quelque magie noire de quelque Carabosse
Et vous cachez dedans et chevaux et carrosse
Non! Ne me dites rien! Laissez-moi deviner
Vous êtes le cadet des frères Montgolfier
Qui aurait avalé un peu trop d’atmosphère
Attendri :
Ah, vieux rêve! Ce désir d’être père
Vous le concrétisez, vous voici donc enceint
Combien en portez-vous? Un, deux, cinq, dix, quinze, vingt?
Enfin, parodiant Rostand écrivant Cyrano
Voici deux derniers vers dédiés à Marc Pajot :
Auriez-vous obéi aux ordres d’un skipper
Prenant votre chemise "sortez le Spinnaker"?
Voilà, Monsieur, ce que vous auriez pu me dire
Qui, loin de me vexer, m’aurait fait beaucoup rire!
Mais pourquoi voulez-vous que je sois dans les normes
En quittant à mon tour la secte des énormes?
Convenez bien, pourtant, que lorsque j’apparais
Au moins une heure avant, tout le monde le sait!
Il vient fendre la foule, il me fait de la place
Un peu comme une escorte ou bien un brise-glace
"Tenez, voici son ventre, il ne peut être loin!"
Je l’entends très souvent et je m’en trouve bien
Si demain, par malheur, je deviens comme un fil
Pour m’annoncer, Monsieur, que me restera-t-il?
J’entends déjà d’ici cette question débile
"Précède-t-il son cul? Ou son cul le suit-il?"
- C’est tout? Ah, non! C’est un peu court, jeune homme!
On pouvait dire : Oh, Dieu! Bien des choses en somme, en variant le ton
Par exemple, tenez :
Mazette! Quelle panse! Qu’avez-vous donc mangé?
Une bille de bois? Un morceau de la Lune
Ou serait-il tombé un anneau de Saturne
Que vous auriez gobé en bâillant aux corneilles?
Prévenant :
Doucement sur le jus de la treille,
Vous sirotez bien trop de verres et ma foi
Vous avez une belle Cyranose du foie!
On a tous plus ou moins la tendance alcoolique
D’aucuns à la bouteille, vous, c’est à la barrique!
Inquiet :
Ce théâtre, la salle reste vide,
La pièce qu’on y donne y ferait-elle un bide?
Pratique :
Tirez profit de la ventripotence
Louez-la le samedi comme piste de danse!
Pédant :
Les facultés cherchent des mappemondes
Partez géographier ainsi de par le monde!
Quel choc : au Titanic ç’aurait été plus doux
Si vous aviez posé en figure de proue!
Désabusé :
Perdu! Pour en faire le tour
Il me faudra, c’est sûr, plus de quatre-vingt jours!
Curieux :
Est-ce la valve où s’introduit l’hélium
Que Michelin fournit pour jouer le Bibendum?
Goguenard :
On croit voir quand vous faites la planche
Une mine allemande des plages d’Arromanches
Et pour peu que la houle vous découvre la fesse
Baleine, cachalot, ou monstre du Loch Ness!
Admirable :
Quel profil d’étui de contrebasse...
À quoi servent les deux petites calebasses?
Jovial :
Mais je vous reconnais! À la kermesse
Conduisant la fanfare... Vous étiez la grosse caisse!
La voici donc, enfin, la fameuse bedaine
Qui fit écrire Ésope, ainsi que La Fontaine
Quel rôle y teniez-vous? Le bœuf ou la grenouille?
Médisant :
Ça y est, j’y suis! C’est une citrouille
Tout le monde connaît vos penchants sodomites
Tout comme Cendrillon! Lorsque vous vous la... mîtes
Tombâtes amoureux du cucurbitacée
Le voici maintenant, à minuit transformé
Par quelque magie noire de quelque Carabosse
Et vous cachez dedans et chevaux et carrosse
Non! Ne me dites rien! Laissez-moi deviner
Vous êtes le cadet des frères Montgolfier
Qui aurait avalé un peu trop d’atmosphère
Attendri :
Ah, vieux rêve! Ce désir d’être père
Vous le concrétisez, vous voici donc enceint
Combien en portez-vous? Un, deux, cinq, dix, quinze, vingt?
Enfin, parodiant Rostand écrivant Cyrano
Voici deux derniers vers dédiés à Marc Pajot :
Auriez-vous obéi aux ordres d’un skipper
Prenant votre chemise "sortez le Spinnaker"?
Voilà, Monsieur, ce que vous auriez pu me dire
Qui, loin de me vexer, m’aurait fait beaucoup rire!
Mais pourquoi voulez-vous que je sois dans les normes
En quittant à mon tour la secte des énormes?
Convenez bien, pourtant, que lorsque j’apparais
Au moins une heure avant, tout le monde le sait!
Il vient fendre la foule, il me fait de la place
Un peu comme une escorte ou bien un brise-glace
"Tenez, voici son ventre, il ne peut être loin!"
Je l’entends très souvent et je m’en trouve bien
Si demain, par malheur, je deviens comme un fil
Pour m’annoncer, Monsieur, que me restera-t-il?
J’entends déjà d’ici cette question débile
"Précède-t-il son cul? Ou son cul le suit-il?"