Les paroles de la chanson
« La route »
Alain Barrière
Un jour je suis venu
Je ne sais ni trop d’où
Et ni trop pourquoi faire
D’un pays inconnu
On m’apprit à nager
Et l’on me dit enfin
Qu’ici c’était la terre
Un pays, très, très connu
Enfin sans rechigner
Tout c’qu’on fait on m’l’appris
Tout un tas d’habitudes
Qu’on m’laisse ça dans les mains
On me laissa surtout
Et sans rien y changer
Ma pauvre solitude
Pour le bout du chemin
Je n’étais pas le seul
Tout un tas d’édentés
Mâchaient leur solitude
En narguant le destin
L’bonheur était perdu
Chacun traçait sa route
Selon ses habitudes
Pour le bout du chemin
C’était la maladie
C’était la comédie
L’habitude était prise
On voulait s’en aller
Mais comme vivre enfin
C’est vraiment pas malin
Quand l’habitude est prise
On s’ratait un coup pour rien
Moi-même j’en eus assez
J’ai voulu me venger
Contre mes habitudes
J’ai voulu m’en aller
Moi-même j’en eus assez
J’ai voulu me venger
Contre ma solitude
J’ai voulu me rayer
Mais à bien réfléchir
J’n’en étais pas très sûr
L’habitude était prise
D’vivoter chez les humains
Et puis un faux départ
J’me sentais pas très fort
Pour ce genre d’exercice
J’voulais tout ou j’voulais rien
Et ça tournait toujours
Bien sur ça continuait
Quand l’habitude est prise
C’est pas facile non de la quitter
Cette garce de vie quand même
A quoi on s’fait un jour
Par force d’habitude
C’est pas facile de l’effacer
Un jour je le sais bien
Que je le veuille ou non
Faudra que je m’en aille
Par-delà des jardins
On rayera mon nom
Ma vie s’envolera
Comme un fétu de paille
Pour le bout du chemin
C’jour là j’voudrais chialer
Les larmes que je gardais
Par force d’habitude
Quand on s’croit un humain
Chialer c’est pas décent
Et c’est pas drôle du tout
Chialer sa solitude
Ça s’fait pas d’vant son prochain
Qu’importe le jour enfin
Où faudra me barrer
J’voudrais un cœur de vierge
Pour éclairer le matin
Et puis qu’elle gueule surtout
Qu’elle ne se gène pas pour moi
Moi j’gueulerais plus fort qu’elle
Jusqu’au bout du chemin
Un grand orgue jouera, jouera
Encore plus fort une drôle de ritournelle
Y aura plus de demain
Moi sans me retourner
J’irai droit devant moi
Où l’oubli étincelle
Jusqu’au bout du chemin
Je ne sais ni trop d’où
Et ni trop pourquoi faire
D’un pays inconnu
On m’apprit à nager
Et l’on me dit enfin
Qu’ici c’était la terre
Un pays, très, très connu
Enfin sans rechigner
Tout c’qu’on fait on m’l’appris
Tout un tas d’habitudes
Qu’on m’laisse ça dans les mains
On me laissa surtout
Et sans rien y changer
Ma pauvre solitude
Pour le bout du chemin
Je n’étais pas le seul
Tout un tas d’édentés
Mâchaient leur solitude
En narguant le destin
L’bonheur était perdu
Chacun traçait sa route
Selon ses habitudes
Pour le bout du chemin
C’était la maladie
C’était la comédie
L’habitude était prise
On voulait s’en aller
Mais comme vivre enfin
C’est vraiment pas malin
Quand l’habitude est prise
On s’ratait un coup pour rien
Moi-même j’en eus assez
J’ai voulu me venger
Contre mes habitudes
J’ai voulu m’en aller
Moi-même j’en eus assez
J’ai voulu me venger
Contre ma solitude
J’ai voulu me rayer
Mais à bien réfléchir
J’n’en étais pas très sûr
L’habitude était prise
D’vivoter chez les humains
Et puis un faux départ
J’me sentais pas très fort
Pour ce genre d’exercice
J’voulais tout ou j’voulais rien
Et ça tournait toujours
Bien sur ça continuait
Quand l’habitude est prise
C’est pas facile non de la quitter
Cette garce de vie quand même
A quoi on s’fait un jour
Par force d’habitude
C’est pas facile de l’effacer
Un jour je le sais bien
Que je le veuille ou non
Faudra que je m’en aille
Par-delà des jardins
On rayera mon nom
Ma vie s’envolera
Comme un fétu de paille
Pour le bout du chemin
C’jour là j’voudrais chialer
Les larmes que je gardais
Par force d’habitude
Quand on s’croit un humain
Chialer c’est pas décent
Et c’est pas drôle du tout
Chialer sa solitude
Ça s’fait pas d’vant son prochain
Qu’importe le jour enfin
Où faudra me barrer
J’voudrais un cœur de vierge
Pour éclairer le matin
Et puis qu’elle gueule surtout
Qu’elle ne se gène pas pour moi
Moi j’gueulerais plus fort qu’elle
Jusqu’au bout du chemin
Un grand orgue jouera, jouera
Encore plus fort une drôle de ritournelle
Y aura plus de demain
Moi sans me retourner
J’irai droit devant moi
Où l’oubli étincelle
Jusqu’au bout du chemin