Les paroles de la chanson
« La leçon »
Francesca Solleville
Ainsi l’Histoire oublie ses morts dans ses armoires
Ainsi "Nuit et brouillard" n’est que vaine chanson
Et le livre croupit dans son trou de mémoire
Mais saura-t-on jamais retenir la leçon?
Tant d’apprentis sorciers gorgés de maléfices
D’improbables messies priés à l’unisson
De Grands Soirs envolés au vent des sacrifices
Mais saura-t-on jamais retenir la leçon?
On sait le goût du sang, on a vu brûler Rome
On sait la vanité, la gloire et sa rançon
Abîmer les enfants mieux qu’on abîme l’homme
Mais saura-t-on jamais retenir la leçon?
On rend grâce à la science, au génie de construire
De nos tours de Babel on bénit le maçon
Et l’on vénère autant qui pourra les détruire
Mais saura-t-on jamais retenir la leçon?
Tant d’amours égarées à l’aube d’une gare
De leurres miroitants gobés à l’hameçon
Tant de larmes, d’alcool, tant d’orgueil en bagarre
Mais saura-t-on jamais retenir la leçon?
Dans sa grotte en carton le pauvre troglodyte
Figé en utopie crève de grand frisson
Et le prince impuni amnistie les élites
Mais saura-t-on jamais retenir la leçon?
On n’est pas arrivés à l’âge de transmettre
Même les animaux connaissent la façon
Il ne faut pas jouer ni au Dieu ni au maître
Quand on n’est pas foutu d’en tirer la leçon
L’agenda déchiré, moi qui pris tant de claques
En tendant l’autre joue pour noyer le poisson
Moi qui ai tant nagé à côté de la flaque
Je serais malvenue à donner des leçons!
Ainsi "Nuit et brouillard" n’est que vaine chanson
Et le livre croupit dans son trou de mémoire
Mais saura-t-on jamais retenir la leçon?
Tant d’apprentis sorciers gorgés de maléfices
D’improbables messies priés à l’unisson
De Grands Soirs envolés au vent des sacrifices
Mais saura-t-on jamais retenir la leçon?
On sait le goût du sang, on a vu brûler Rome
On sait la vanité, la gloire et sa rançon
Abîmer les enfants mieux qu’on abîme l’homme
Mais saura-t-on jamais retenir la leçon?
On rend grâce à la science, au génie de construire
De nos tours de Babel on bénit le maçon
Et l’on vénère autant qui pourra les détruire
Mais saura-t-on jamais retenir la leçon?
Tant d’amours égarées à l’aube d’une gare
De leurres miroitants gobés à l’hameçon
Tant de larmes, d’alcool, tant d’orgueil en bagarre
Mais saura-t-on jamais retenir la leçon?
Dans sa grotte en carton le pauvre troglodyte
Figé en utopie crève de grand frisson
Et le prince impuni amnistie les élites
Mais saura-t-on jamais retenir la leçon?
On n’est pas arrivés à l’âge de transmettre
Même les animaux connaissent la façon
Il ne faut pas jouer ni au Dieu ni au maître
Quand on n’est pas foutu d’en tirer la leçon
L’agenda déchiré, moi qui pris tant de claques
En tendant l’autre joue pour noyer le poisson
Moi qui ai tant nagé à côté de la flaque
Je serais malvenue à donner des leçons!