Les paroles de la chanson
« La fidélité »
Jacques Bertin
Nous avons fait de la fidélité beaucoup plus qu’il en faut
Pour ainsi faire tourner la machine du monde infidèle
Pour faire rougir la chaudière et bouger le bâti des mots
Et puis les gens disaient "Le jeu, vraiment, n’en vaut pas la chandelle!"
Nous avons fait de la fidélité comme un paysan plante
Un chant, qu’avec le bruit de l’autoroute personne n’entend
Ou comme un chaland que les hauts peupliers du canal enchantent
Et puis l’âge est venu et le canal est fermé maintenant
Nous avons fait tout ce qu’il faut pour préparer l’aube de l’âme
Nous avons maintenu le feu, le chant, les larmes, les amours
On entendait siffler des moqueries et des rires de femmes
Nous avons dressé des maisons absurdement, contre le jour
Nous avons apprêté le lit, la table, et attendu qu’il pleuve
Il n’a pas plu, nous sommes vieux, il ne pleuvra plus maintenant
Le soir est mauve, le rouge et le bleu du jour mourant s’y meuvent
Nous avons été fidèles et nous avons vécu tellement ardemment
Pour ainsi faire tourner la machine du monde infidèle
Pour faire rougir la chaudière et bouger le bâti des mots
Et puis les gens disaient "Le jeu, vraiment, n’en vaut pas la chandelle!"
Nous avons fait de la fidélité comme un paysan plante
Un chant, qu’avec le bruit de l’autoroute personne n’entend
Ou comme un chaland que les hauts peupliers du canal enchantent
Et puis l’âge est venu et le canal est fermé maintenant
Nous avons fait tout ce qu’il faut pour préparer l’aube de l’âme
Nous avons maintenu le feu, le chant, les larmes, les amours
On entendait siffler des moqueries et des rires de femmes
Nous avons dressé des maisons absurdement, contre le jour
Nous avons apprêté le lit, la table, et attendu qu’il pleuve
Il n’a pas plu, nous sommes vieux, il ne pleuvra plus maintenant
Le soir est mauve, le rouge et le bleu du jour mourant s’y meuvent
Nous avons été fidèles et nous avons vécu tellement ardemment