Les paroles de la chanson
« La cendre »
K (Nicolas Michel)
Certains meurent avant même
d’avoir passé la porte
du couloir qui comporte
cette pression étrange
Certains meurent avant même
de savoir juste un peu
la saveur de ce jeu
de naître plus un ange
Certains meurent dans des ventres
Certains meurent juste après
encore mouillés de ça
quand on les pose là
au froid de la ruelle
Certains meurent juste après
sur le corps essoufflé
dans les bras déchirés
de leur maman si belle
Certains meurent dès qu’ils entrent
Certains meurent tout gamins
d’être des riens du tout
des gens nés sans le sou
sur qui on tire à vue
Certains meurent tout gamins
fauchés par le brouillard
d’un chauffard d’un soûlard
qui passait dans la rue
Certains meurent encore tendres
Certains meurent en plein feu
de leur jeunesse ouverte
un képi sur la tête
pour un vieux président
Certains meurent en plein feu
de leur adolescence
pris d’un coup de démence
ils se pendent au plafond
Certains crèvent d’apprendre
Certains meurent pour que dalle
d’une piqûre de bête
d’une pierre sur la tête
le hasard les reprend
Certains meurent pour que dalle
d’être allés s’éclater
aux vitres des cités
en gueulant « Dieu est grand!»
Certains meurent sans comprendre
Certains meurent et reviennent
tout éblouis de là
d’avoir goûté la joie
mais de l’autre côté
Certains meurent et reviennent
en riant aux éclats
à cette peur qu’on a
de voir tout s’effacer
Certains meurent sans qu’ils tremblent
D’autres meurent de tristesse
tout imbibés d’alcool
suivant le protocole
qu’on leur a inventé
D’autres meurent de tristesse
sans se donner le temps
d’arrêter un instant
leur vie qu’on dit sillonnée
Certains se croient de cendres
Et les larmes me viennent
quand je te perd encore
moi qui serrais ton corps
que je croyais tenir
Oh les larmes me viennent
mais je laisse le marbre
et je cours dans les arbres
et je te crois venir
Souriante des cendres
Vu qu’on meurt tous les jours
qu’on meurt à chaque instant
quand on crache le vent
qu’on a dans nos poitrines
Vu qu’on meurt tous les jours
qu’on meurt et qu’on revit
autant laisser la vie être
autant qu’on s’incline
Je veux t’aimer la cendre
Certains meurent et reviennent
tout éblouis de là
d’avoir goûté la joie
mais de l’autre côté
Certains meurent et reviennent
en riant aux éclats
à cette peur qu’on a
de voir tout s’effacer
Certains meurent sans qu’ils tremblent
Et je t’aime la cendre
d’avoir passé la porte
du couloir qui comporte
cette pression étrange
Certains meurent avant même
de savoir juste un peu
la saveur de ce jeu
de naître plus un ange
Certains meurent dans des ventres
Certains meurent juste après
encore mouillés de ça
quand on les pose là
au froid de la ruelle
Certains meurent juste après
sur le corps essoufflé
dans les bras déchirés
de leur maman si belle
Certains meurent dès qu’ils entrent
Certains meurent tout gamins
d’être des riens du tout
des gens nés sans le sou
sur qui on tire à vue
Certains meurent tout gamins
fauchés par le brouillard
d’un chauffard d’un soûlard
qui passait dans la rue
Certains meurent encore tendres
Certains meurent en plein feu
de leur jeunesse ouverte
un képi sur la tête
pour un vieux président
Certains meurent en plein feu
de leur adolescence
pris d’un coup de démence
ils se pendent au plafond
Certains crèvent d’apprendre
Certains meurent pour que dalle
d’une piqûre de bête
d’une pierre sur la tête
le hasard les reprend
Certains meurent pour que dalle
d’être allés s’éclater
aux vitres des cités
en gueulant « Dieu est grand!»
Certains meurent sans comprendre
Certains meurent et reviennent
tout éblouis de là
d’avoir goûté la joie
mais de l’autre côté
Certains meurent et reviennent
en riant aux éclats
à cette peur qu’on a
de voir tout s’effacer
Certains meurent sans qu’ils tremblent
D’autres meurent de tristesse
tout imbibés d’alcool
suivant le protocole
qu’on leur a inventé
D’autres meurent de tristesse
sans se donner le temps
d’arrêter un instant
leur vie qu’on dit sillonnée
Certains se croient de cendres
Et les larmes me viennent
quand je te perd encore
moi qui serrais ton corps
que je croyais tenir
Oh les larmes me viennent
mais je laisse le marbre
et je cours dans les arbres
et je te crois venir
Souriante des cendres
Vu qu’on meurt tous les jours
qu’on meurt à chaque instant
quand on crache le vent
qu’on a dans nos poitrines
Vu qu’on meurt tous les jours
qu’on meurt et qu’on revit
autant laisser la vie être
autant qu’on s’incline
Je veux t’aimer la cendre
Certains meurent et reviennent
tout éblouis de là
d’avoir goûté la joie
mais de l’autre côté
Certains meurent et reviennent
en riant aux éclats
à cette peur qu’on a
de voir tout s’effacer
Certains meurent sans qu’ils tremblent
Et je t’aime la cendre