Les paroles de la chanson
« L'hôtel borgne »
Charles Trenet
Parc’que j’aimais la fille du bougnat
Qu’avait d’beaux yeux, d’beaux seins et les pieds plats...
J’ai tout perdu, triste fortune.
J’ai pleuré d’amour,
De faubourg en faubourg.
J’ai pleuré d’amour au clair de lune...
Tout seul j’log’ dans un quartier perdu
Au fond d’un’ petit’ rue.
J’habite un hôtel borgne, si borgne, si borgne
Que je frémis lorsque, le soir,
Je vois son œil qui luit dans l’noir.
Quand le patron me lorgne, me lorgne, me lorgne,
J’ai mal au ventre subit’ment.
Je pass’ ma clef et je îous l’camp.
Coupe-gorge, assassinat,
Le crime rôde, rôde, rôde,
Couleur local’ pour cinéma.
Tard dans la nuit, armé d’un grand poignard,
On voit passer Bébert, l’ancien bagnard...
Il cherche sa brune Andalouse
Qu’a donné son cœur
Au fils du percepteur.
Elle l’a dans la peau, la jalouse...
Mais Bébert les surprend et les tue
Au fond d’un’ petit’ rue.
J’habite un hôtel borgne, si borgne, si borgne.
Maint’nant j’ne fais plus qu’un repas
Mais j’peux cracher à trent’cinq pas.
Quand le patron me lorgne, me lorgne, me lorgne,
Je lui demand’ : "Comment qu’ça va?"
J’pos’ mon chapeau et je rest’ là.
Le samedi, l’accordéon,
En ritournelle, chante, chante :
Quand on s’aime, c’est pour de bon...
Qu’avait d’beaux yeux, d’beaux seins et les pieds plats...
J’ai tout perdu, triste fortune.
J’ai pleuré d’amour,
De faubourg en faubourg.
J’ai pleuré d’amour au clair de lune...
Tout seul j’log’ dans un quartier perdu
Au fond d’un’ petit’ rue.
J’habite un hôtel borgne, si borgne, si borgne
Que je frémis lorsque, le soir,
Je vois son œil qui luit dans l’noir.
Quand le patron me lorgne, me lorgne, me lorgne,
J’ai mal au ventre subit’ment.
Je pass’ ma clef et je îous l’camp.
Coupe-gorge, assassinat,
Le crime rôde, rôde, rôde,
Couleur local’ pour cinéma.
Tard dans la nuit, armé d’un grand poignard,
On voit passer Bébert, l’ancien bagnard...
Il cherche sa brune Andalouse
Qu’a donné son cœur
Au fils du percepteur.
Elle l’a dans la peau, la jalouse...
Mais Bébert les surprend et les tue
Au fond d’un’ petit’ rue.
J’habite un hôtel borgne, si borgne, si borgne.
Maint’nant j’ne fais plus qu’un repas
Mais j’peux cracher à trent’cinq pas.
Quand le patron me lorgne, me lorgne, me lorgne,
Je lui demand’ : "Comment qu’ça va?"
J’pos’ mon chapeau et je rest’ là.
Le samedi, l’accordéon,
En ritournelle, chante, chante :
Quand on s’aime, c’est pour de bon...