Les paroles de la chanson
« L'éducation sentimentale »
Michèle Bernard
C’est un petit asticot blanc
Qu’a traversé pendant un an
Un bouquin qu’on n’ lisait plus guère
Et qui dormait sur l’étagère
Il l’a troué de part en part
Faut dire qu’il était pas flemmard
Pour se descendre en transversale
L’éducation sentimentale
Un trou dans le point sur le i
D’ sentimentale, c’était parti
Une fois franchie la couverture
Pouvait commencer l’aventure
Cet auteur, il l’a adoré
On peut dire qu’il l’a dévoré
Ce mille-feuilles de huit cent douze pages
Comme on fait un trou dans le fromage
Mais quelques pages avant la fin
Il se dit "Je n’ai plus très faim"
Et dans la couverture bleu pâle
D’ l’éducation sentimentale
Il s’est endormi bienheureux
Non sans faire une crotte ou deux
Ce qui fit un peu de poussière
Sur le rebord de l’étagère
Cela attira l’attention
D’un gars qui l’ mit sans transition
Dans une boîte de ferraille
Grouillant d’asticots de sa taille
Un gros hameçon de métal
Qu’avait rien de sentimental
L’envoya valser dans l’Ardèche
Il trouva l’eau un peu trop fraîche
Elle n’avait même pas lu Flaubert
Celle qui l’avala de travers
Et le tint serré dans sa luette :
Une grosse perche analphabète.
Comme quoi aimer les grands auteurs
Ça vous protège pas du malheur
Et s’il faut finir en friture
C’est à dégoûter d’ la lecture
Et ce petit asticot blanc
Mourut dans un calme troublant
Ce qu’il trouva surtout dommage
C’est d’ pas connaître les dernières pages
De c’ bouquin qu’on n’ lisait plus guère
Et qui dormait sur l’étagère
Dans sa belle couverture bleu pâle
"L’éducation sentimentale"
Qu’a traversé pendant un an
Un bouquin qu’on n’ lisait plus guère
Et qui dormait sur l’étagère
Il l’a troué de part en part
Faut dire qu’il était pas flemmard
Pour se descendre en transversale
L’éducation sentimentale
Un trou dans le point sur le i
D’ sentimentale, c’était parti
Une fois franchie la couverture
Pouvait commencer l’aventure
Cet auteur, il l’a adoré
On peut dire qu’il l’a dévoré
Ce mille-feuilles de huit cent douze pages
Comme on fait un trou dans le fromage
Mais quelques pages avant la fin
Il se dit "Je n’ai plus très faim"
Et dans la couverture bleu pâle
D’ l’éducation sentimentale
Il s’est endormi bienheureux
Non sans faire une crotte ou deux
Ce qui fit un peu de poussière
Sur le rebord de l’étagère
Cela attira l’attention
D’un gars qui l’ mit sans transition
Dans une boîte de ferraille
Grouillant d’asticots de sa taille
Un gros hameçon de métal
Qu’avait rien de sentimental
L’envoya valser dans l’Ardèche
Il trouva l’eau un peu trop fraîche
Elle n’avait même pas lu Flaubert
Celle qui l’avala de travers
Et le tint serré dans sa luette :
Une grosse perche analphabète.
Comme quoi aimer les grands auteurs
Ça vous protège pas du malheur
Et s’il faut finir en friture
C’est à dégoûter d’ la lecture
Et ce petit asticot blanc
Mourut dans un calme troublant
Ce qu’il trouva surtout dommage
C’est d’ pas connaître les dernières pages
De c’ bouquin qu’on n’ lisait plus guère
Et qui dormait sur l’étagère
Dans sa belle couverture bleu pâle
"L’éducation sentimentale"