Les paroles de la chanson
« Je te berce »
Romain Didier
Contre quoi, contre qui tu luttes
Dans tous tes remous, jolie mer?
Le vent qui soulève ta jupe
Ou bien l’étincelle première
Celle qui creusa ton bassin
Et dessina tes yeux liquides
Notre Dame de tous les saints
Main transparente qui nous guide
Dis-moi pour quoi, pour qui tu danses
Dans ta crinoline d’écume
Quand ton ventre bleu se balance
Aux rencarts secrets de la lune
Chaude nourrice au lait salé
Je viens dormir sur ta poitrine
Semant sur mes pas tes galets
Pour ne pas perdre mes racines
Pour qui, pour quoi de tes abîmes
Fais-tu monter de vagues fugues
Toi qui baises toutes les rimes
Et qu’aucun verbe ne conjugue
Sais-tu pour quoi, pour qui chanter
La berceuse des marins morts
D’avoir voulu trop enfanter
Les délices de tous tes pores
Accoucheuse de nos naufrages
Réinvente nos vieilles îles
Au désert de toutes tes plages
Ramène nos âmes fossiles
Dans l’ivresse des tourbillons
Où toutes nos bouches vont boire
L’amertume de ton bouillon
La douceur de ton désespoir
(Petit, je te berce
Verse tes averses
Au creux de mes bras)
Petit, je te berce
Verse tes averses
Je suis ton berceau
Et serai ton dernier drap
Dis-nous pour quoi, pour qui encore
J’entends battre ton pouls, la mer?
À tes cieux j’élève une amphore
Emplie de raisins millénaires
Dis-nous si les reflets se peignent
Sous le phare, l’étoile ou la lampe
Je voudrais peindre des sirènes
Qui chevauchent des hippocampes
De qui, de quoi tu peux mourir?
Du volcan qui crache ses braises
Ses éclats de feu et de rires
Dans la gorge de tes falaises
Ou des veines du paquebot
Qui passe en crachant son sang noir
Ou des larmes du vieux Léo
Qui ressuscitent ta mémoire?
(Petit je te berce
Verse tes averses
Au creux de mes bras)
Petit je te berce
Verse tes averses
Je suis ton berceau
Et serai ton dernier drap
Tu es mon berceau
Et seras mon dernier drap
Dans tous tes remous, jolie mer?
Le vent qui soulève ta jupe
Ou bien l’étincelle première
Celle qui creusa ton bassin
Et dessina tes yeux liquides
Notre Dame de tous les saints
Main transparente qui nous guide
Dis-moi pour quoi, pour qui tu danses
Dans ta crinoline d’écume
Quand ton ventre bleu se balance
Aux rencarts secrets de la lune
Chaude nourrice au lait salé
Je viens dormir sur ta poitrine
Semant sur mes pas tes galets
Pour ne pas perdre mes racines
Pour qui, pour quoi de tes abîmes
Fais-tu monter de vagues fugues
Toi qui baises toutes les rimes
Et qu’aucun verbe ne conjugue
Sais-tu pour quoi, pour qui chanter
La berceuse des marins morts
D’avoir voulu trop enfanter
Les délices de tous tes pores
Accoucheuse de nos naufrages
Réinvente nos vieilles îles
Au désert de toutes tes plages
Ramène nos âmes fossiles
Dans l’ivresse des tourbillons
Où toutes nos bouches vont boire
L’amertume de ton bouillon
La douceur de ton désespoir
(Petit, je te berce
Verse tes averses
Au creux de mes bras)
Petit, je te berce
Verse tes averses
Je suis ton berceau
Et serai ton dernier drap
Dis-nous pour quoi, pour qui encore
J’entends battre ton pouls, la mer?
À tes cieux j’élève une amphore
Emplie de raisins millénaires
Dis-nous si les reflets se peignent
Sous le phare, l’étoile ou la lampe
Je voudrais peindre des sirènes
Qui chevauchent des hippocampes
De qui, de quoi tu peux mourir?
Du volcan qui crache ses braises
Ses éclats de feu et de rires
Dans la gorge de tes falaises
Ou des veines du paquebot
Qui passe en crachant son sang noir
Ou des larmes du vieux Léo
Qui ressuscitent ta mémoire?
(Petit je te berce
Verse tes averses
Au creux de mes bras)
Petit je te berce
Verse tes averses
Je suis ton berceau
Et serai ton dernier drap
Tu es mon berceau
Et seras mon dernier drap