Les paroles de la chanson
« Je l'aimais tant »
Lucienne Boyer
Il n’avait eu pour me séduire
Qu’à me parler tout doucement
Du ton qu’ils prennent pour traduire
Leur immuable boniment
Il n’avait eu pour me séduire
Qu’à me regarder un instant
J’étais bien facile à conduire
Je l’aimais tant
Il m’avait si bien asservie
A l’adorer obstinément
Que je n’avais plus qu’une envie
Être sa chose aveuglément
Il m’avait si bien asservie
Que pour le voir me dorlotant
J’aurais donné toute ma vie
Je l’aimais tant
Mais, un soir, adieu la chimère!
Il me lâcha négligemment
Disant "J’obéis à ma mère
Et me marie incessamment"
J’y croyais bien à la chimère
Mais quoi? Je l’ai laissé pourtant
Se trimballer devant le maire
Je l’aimais tant
Alors je fis ce que font celles
Qui s’étourdissent bruyamment
Je connus toutes les ficelles
Et changeai tous les jours d’amant
Alors je fis ce que font celles
Qui pour oublier l’inconstant
Déchirent leur cœur en parcelles
Je l’aimais tant
Une nuit, pendant ma balade
Je le croisai fortuitement
Mais lui, dans une reculade
Me toisa si hautainement
Que m’arrêtant dans ma balade
Et tout à coup me révoltant
Je lui fis une estafilade
Ah... Je l’aimais tant
Au dépôt de la préfecture
On m’a mise brutalement
Demain, c’est leur législature
Je vais passer en jugement
Et les gens de la préfecture
Diront de moi "C’est dégoûtant
Ce qu’a fait cette créature!
Cet homme l’aimait tant!"
Qu’à me parler tout doucement
Du ton qu’ils prennent pour traduire
Leur immuable boniment
Il n’avait eu pour me séduire
Qu’à me regarder un instant
J’étais bien facile à conduire
Je l’aimais tant
Il m’avait si bien asservie
A l’adorer obstinément
Que je n’avais plus qu’une envie
Être sa chose aveuglément
Il m’avait si bien asservie
Que pour le voir me dorlotant
J’aurais donné toute ma vie
Je l’aimais tant
Mais, un soir, adieu la chimère!
Il me lâcha négligemment
Disant "J’obéis à ma mère
Et me marie incessamment"
J’y croyais bien à la chimère
Mais quoi? Je l’ai laissé pourtant
Se trimballer devant le maire
Je l’aimais tant
Alors je fis ce que font celles
Qui s’étourdissent bruyamment
Je connus toutes les ficelles
Et changeai tous les jours d’amant
Alors je fis ce que font celles
Qui pour oublier l’inconstant
Déchirent leur cœur en parcelles
Je l’aimais tant
Une nuit, pendant ma balade
Je le croisai fortuitement
Mais lui, dans une reculade
Me toisa si hautainement
Que m’arrêtant dans ma balade
Et tout à coup me révoltant
Je lui fis une estafilade
Ah... Je l’aimais tant
Au dépôt de la préfecture
On m’a mise brutalement
Demain, c’est leur législature
Je vais passer en jugement
Et les gens de la préfecture
Diront de moi "C’est dégoûtant
Ce qu’a fait cette créature!
Cet homme l’aimait tant!"