Les paroles de la chanson
« Il pleut il rêve »
Philippe Forcioli
Il n’y a plus personne
Dès que la pluie sonne
Tout le monde s’enfuit
Quand sonne la pluie
Les hommes bougonnent
Les femmes frissonnent
Et les enfants crient
Quand sonne la pluie
La terre se vide
C’est un désert d’eau
Arbres en sanglots
Les vitres se rident
Les égouts glougloutent
En remous crasseux
Pauvres, pauvres ceux
Qui sont sur les routes
Naufragés, chaloupes
Je les vois d’ici
Je le fus aussi
Torchon dans la soupe
Ne fais pas de stop
Les autos sont myopes
Elles s’arrêteront pas
Chacun va son pas
Qui conduites grises
Qui dans le ruisseau
La pluie tombe à seaux
On dirait Venise
Un camion t’asperge
Quelle bénédiction!
Pour la procession
Il te manque un cierge
Allons, vois ta chance
Tu es seul enfin
Le rêve sans fin
Peut mener sa danse
Tant pis pour le rhume
Trempe-toi et ris
Les bras d’un abri
Réchaufferont tes plumes
Viennent le déluge
La foudre et le vent
Un p’tit cheval blanc
T’ouvrira refuge
Qui sait si dans l’onde
Tu vois pas passer
Sur un olivier
La blanche colombe
Ramant dans la flaque
Et dégoulinant
Crie "Je suis vivant"
L’averse me claque
Me fouette au visage
Je courberai pas
Du haut jusqu’en bas
Défierai l’orage
Voici compagnie
Sur mon sac à dos
V’là un escargot
Traînant sa coquille
Mon frère d’épave
Viens sur mon chapeau
Tracer le ruisseau
D’argent de ta bave
Engloutie Venise
Voici l’océan
Je vais dérivant
Gare à la banquise
Du mât de misaine
J’aperçois les phares
D’un cargo blafard
Pêcheur de baleines
Ô marin, courage!
Souque ferme à bord
J’ trouverons mille sabords
Rives à mon naufrage
J’ roulerais cigarette
Si n’étaient noyés
Tabac et papier
Et les allumettes
Un port, un village
Bar des loups de mer
Vite qu’on me ser-ve
Un alcool sauvage
Oui, une eau-de-vie
Oui, du ratafia
Et que lux fia-t
Un peu sur ma vie
Ah, il pleut, il rêve
Je marche et j’ai froid
C’est dur d’être roi
Sous ce ciel qui crève
Son abcès de flotte
Ohé, les poissons!
Dites-moi où sont
Mes mains, je grelotte
Ramant dans la flaque
Et dégoulinant
Crie "Je suis vivant"
L’averse me claque
Me fouette au visage
Ne courberai pas
Du haut jusqu’en bas
Défierai l’orage
Il n’y a plus personne
Dès que la pluie sonne
Tout le monde s’enfuit
Quand sonne la pluie
Les égouts glougloutent
En remous crasseux
Je chante pour ceux
Qui vont sur les routes
Dès que la pluie sonne
Tout le monde s’enfuit
Quand sonne la pluie
Les hommes bougonnent
Les femmes frissonnent
Et les enfants crient
Quand sonne la pluie
La terre se vide
C’est un désert d’eau
Arbres en sanglots
Les vitres se rident
Les égouts glougloutent
En remous crasseux
Pauvres, pauvres ceux
Qui sont sur les routes
Naufragés, chaloupes
Je les vois d’ici
Je le fus aussi
Torchon dans la soupe
Ne fais pas de stop
Les autos sont myopes
Elles s’arrêteront pas
Chacun va son pas
Qui conduites grises
Qui dans le ruisseau
La pluie tombe à seaux
On dirait Venise
Un camion t’asperge
Quelle bénédiction!
Pour la procession
Il te manque un cierge
Allons, vois ta chance
Tu es seul enfin
Le rêve sans fin
Peut mener sa danse
Tant pis pour le rhume
Trempe-toi et ris
Les bras d’un abri
Réchaufferont tes plumes
Viennent le déluge
La foudre et le vent
Un p’tit cheval blanc
T’ouvrira refuge
Qui sait si dans l’onde
Tu vois pas passer
Sur un olivier
La blanche colombe
Ramant dans la flaque
Et dégoulinant
Crie "Je suis vivant"
L’averse me claque
Me fouette au visage
Je courberai pas
Du haut jusqu’en bas
Défierai l’orage
Voici compagnie
Sur mon sac à dos
V’là un escargot
Traînant sa coquille
Mon frère d’épave
Viens sur mon chapeau
Tracer le ruisseau
D’argent de ta bave
Engloutie Venise
Voici l’océan
Je vais dérivant
Gare à la banquise
Du mât de misaine
J’aperçois les phares
D’un cargo blafard
Pêcheur de baleines
Ô marin, courage!
Souque ferme à bord
J’ trouverons mille sabords
Rives à mon naufrage
J’ roulerais cigarette
Si n’étaient noyés
Tabac et papier
Et les allumettes
Un port, un village
Bar des loups de mer
Vite qu’on me ser-ve
Un alcool sauvage
Oui, une eau-de-vie
Oui, du ratafia
Et que lux fia-t
Un peu sur ma vie
Ah, il pleut, il rêve
Je marche et j’ai froid
C’est dur d’être roi
Sous ce ciel qui crève
Son abcès de flotte
Ohé, les poissons!
Dites-moi où sont
Mes mains, je grelotte
Ramant dans la flaque
Et dégoulinant
Crie "Je suis vivant"
L’averse me claque
Me fouette au visage
Ne courberai pas
Du haut jusqu’en bas
Défierai l’orage
Il n’y a plus personne
Dès que la pluie sonne
Tout le monde s’enfuit
Quand sonne la pluie
Les égouts glougloutent
En remous crasseux
Je chante pour ceux
Qui vont sur les routes