Les paroles de la chanson
« Il nous faut des chansons »
Zizi Jeanmaire
Il nous faut des chansons pour la nuit qui commence
Et le jour qui s’en va
Les souvenirs qui dansent
Au rythme des javas,
Des bals sans importance
Où pour sauter le pas
Et perdre l’innocence
On ne se gênait pas
Pour changer la cadence.
Il nous faut des chansons qu’on fredonne à voix basse
Pour faire un peu rêver
Ou le chaland qui passe
Ou les petits pavés, que l’on braille en chandail
Ou qu’on chante en habit,
Pour les heures de travail
Ou pour quand c’est fini
Il nous faut des chansons qui s’tricotent en rengaines
Pour les femmes en vison,
Que le temps d’une aubaine
Toute la garnison
S’offre à la p’tite semaine
A l’âge de raison,
Le temps d’une fredaine
Qui dure une saison,
Soit treize à la douzaine.
Il nous faut des chansons, des refrains pour les bouges
Et pour les pensionnats,
Pour les chaperons rouges
Et les filles à soldats,
Couplet des repentirs
Appris sur l’oreiller
Qu’on chante pour s’endormir
Ou pour se réveiller…
Il nous faut des chansons comme cette ritournelle
Que je n’entendrai plus,
Couplet d’un infidèle
Au joli temps perdu
Qui pourtant me rappelle
Qu’un soir il a fallu
Que j’porte ma gamell’
A l’armée du salut
Des mariées trop belles
Il nous faut des chansons pour jalonner la vie
Jusqu’au dernier matin
Et gagner la partie
Sans perdre sons latin
Avant celle qui fera
Chanter les enfants d’chœur
Le jour où l’on ira
Le jour où l’on ira,
Roupiller sous les fleurs
Et le jour qui s’en va
Les souvenirs qui dansent
Au rythme des javas,
Des bals sans importance
Où pour sauter le pas
Et perdre l’innocence
On ne se gênait pas
Pour changer la cadence.
Il nous faut des chansons qu’on fredonne à voix basse
Pour faire un peu rêver
Ou le chaland qui passe
Ou les petits pavés, que l’on braille en chandail
Ou qu’on chante en habit,
Pour les heures de travail
Ou pour quand c’est fini
Il nous faut des chansons qui s’tricotent en rengaines
Pour les femmes en vison,
Que le temps d’une aubaine
Toute la garnison
S’offre à la p’tite semaine
A l’âge de raison,
Le temps d’une fredaine
Qui dure une saison,
Soit treize à la douzaine.
Il nous faut des chansons, des refrains pour les bouges
Et pour les pensionnats,
Pour les chaperons rouges
Et les filles à soldats,
Couplet des repentirs
Appris sur l’oreiller
Qu’on chante pour s’endormir
Ou pour se réveiller…
Il nous faut des chansons comme cette ritournelle
Que je n’entendrai plus,
Couplet d’un infidèle
Au joli temps perdu
Qui pourtant me rappelle
Qu’un soir il a fallu
Que j’porte ma gamell’
A l’armée du salut
Des mariées trop belles
Il nous faut des chansons pour jalonner la vie
Jusqu’au dernier matin
Et gagner la partie
Sans perdre sons latin
Avant celle qui fera
Chanter les enfants d’chœur
Le jour où l’on ira
Le jour où l’on ira,
Roupiller sous les fleurs