Les paroles de la chanson
« Il a suffi d'un hasard »
Bourvil
Elle habitait tout près d’une plage
D’où l’on entend le murmure des flots
Ce n’était pas un très grand village
Car c’était plutôt un p’tit hameau
Mais pour gagner sa vie en pêchant
Quand on vend dix-huit sous un hareng
C’est dur et c’est pourquoi cette enfant
Dégoûté d’ l’hareng prit un amant
Il a suffi d’un hasard
Pour qu’elle le connaisse
Et ses yeux qu’étaient hagards
Se remplirent de tendresse
Elle l’aurait connu plus tard
Elle aurait été vieille
Mais la vie qu’est pleine d’hasards
Nous réserve des merveilles
Finis les jours de chagrin
Qu’elle pêchait même s’y pleuvait
Et qu’elle revenait sans rien
Parce qu’y avait des trous dans l’ filet
Il a suffi d’un hasard
Pour qu’elle soit heureuse
Elle a tellement de dollars
Qu’elle en est plutôt honteuse
Elle fréquentait les beaux restaurants
C’était pas pour manger un hareng
Car, comme il lui donnait des dollars,
È’ pouvait bien s’offrir un homard
È’ croyait que tout cet argent-là
Venait des juments de son haras
Alors qu’y venait, c’est honteux quand même,
Des femmes qu’il avait dans un harem
Il a suffi d’un hasard
Pour qu’elle le devine
A mots couverts, ce vantard
Parlait d’ ses sales combines
Il lui parlait macadam
Elle s’ disait : Mac Adam?
Mais puisque j’en suis la dame
J’ suis donc une dame à mac?
Oh, c’est terrible!
Dans tout son corps, ça fait crac
Les ch’veux comme un hérisson
Elle s’écria : Oh, j’ai l’ trac!
Je préfère vendre mon poisson
Et cette courageuse enfant
R’tourna vendre son hareng
Moi, bien fort, j’ lui crie bravo
Ça s’ra une maman comme y faut!
D’où l’on entend le murmure des flots
Ce n’était pas un très grand village
Car c’était plutôt un p’tit hameau
Mais pour gagner sa vie en pêchant
Quand on vend dix-huit sous un hareng
C’est dur et c’est pourquoi cette enfant
Dégoûté d’ l’hareng prit un amant
Il a suffi d’un hasard
Pour qu’elle le connaisse
Et ses yeux qu’étaient hagards
Se remplirent de tendresse
Elle l’aurait connu plus tard
Elle aurait été vieille
Mais la vie qu’est pleine d’hasards
Nous réserve des merveilles
Finis les jours de chagrin
Qu’elle pêchait même s’y pleuvait
Et qu’elle revenait sans rien
Parce qu’y avait des trous dans l’ filet
Il a suffi d’un hasard
Pour qu’elle soit heureuse
Elle a tellement de dollars
Qu’elle en est plutôt honteuse
Elle fréquentait les beaux restaurants
C’était pas pour manger un hareng
Car, comme il lui donnait des dollars,
È’ pouvait bien s’offrir un homard
È’ croyait que tout cet argent-là
Venait des juments de son haras
Alors qu’y venait, c’est honteux quand même,
Des femmes qu’il avait dans un harem
Il a suffi d’un hasard
Pour qu’elle le devine
A mots couverts, ce vantard
Parlait d’ ses sales combines
Il lui parlait macadam
Elle s’ disait : Mac Adam?
Mais puisque j’en suis la dame
J’ suis donc une dame à mac?
Oh, c’est terrible!
Dans tout son corps, ça fait crac
Les ch’veux comme un hérisson
Elle s’écria : Oh, j’ai l’ trac!
Je préfère vendre mon poisson
Et cette courageuse enfant
R’tourna vendre son hareng
Moi, bien fort, j’ lui crie bravo
Ça s’ra une maman comme y faut!