Les paroles de la chanson
« Grand-père »
Claire Elzière
Y avait comme un défaut
Dans la pendule de grand-père
Un tout petit défaut
Les aiguilles tournaient à l’envers
Plus grand-père vieillissait
Plus il retombait en enfance
On le trouvait plus jeune
Chaque fois qu’on allait en vacances
Quand, le lundi, grand-père disait
"Venez me voir demain"
On arrivait chez lui, c’était dimanche
Et c’était bien
Quand il mangeait sa soupe
La chose nous semblait étrange
La soupe était finie avant même
Qu’il ne la mange
Grand-père, comme sa pendule
Marchait toujours à reculons
Nous, ça nous amusait
Mais les voisins disaient "C’est long
C’est long quand on l’attend
Plus il vient et plus il s’éloigne
Il n’est jamais souffrant
Ou alors après qu’il se soigne!"
Il reprit des couleurs, des cheveux
Et toutes ses dents
Grand-mère en rougissant murmurait
"Dieu qu’il est ardent!"
Nous, on comprenait pas
Et l’on ne disait à personne
Que grand-papa faisait
Les pieds au mur avec la bonne
Il fut adolescent, puis enfant
Puis petit bébé
Et un jour grand-maman nous dit
"Grand-papa n’est pas né"
Alors on s’inquiéta
On fit venir un spécialiste
Qui sitôt démonta
La vieille pendule anarchiste
Bien sûr, il eut tôt fait
De trouver l’erreur
Il avait des instruments modernes
Il avait appris, il savait
Les aiguilles reprirent le bon sens
Et ce fut un tort
C’est ainsi qu’on apprit
Que notre grand-père était mort
Dans la pendule de grand-père
Un tout petit défaut
Les aiguilles tournaient à l’envers
Plus grand-père vieillissait
Plus il retombait en enfance
On le trouvait plus jeune
Chaque fois qu’on allait en vacances
Quand, le lundi, grand-père disait
"Venez me voir demain"
On arrivait chez lui, c’était dimanche
Et c’était bien
Quand il mangeait sa soupe
La chose nous semblait étrange
La soupe était finie avant même
Qu’il ne la mange
Grand-père, comme sa pendule
Marchait toujours à reculons
Nous, ça nous amusait
Mais les voisins disaient "C’est long
C’est long quand on l’attend
Plus il vient et plus il s’éloigne
Il n’est jamais souffrant
Ou alors après qu’il se soigne!"
Il reprit des couleurs, des cheveux
Et toutes ses dents
Grand-mère en rougissant murmurait
"Dieu qu’il est ardent!"
Nous, on comprenait pas
Et l’on ne disait à personne
Que grand-papa faisait
Les pieds au mur avec la bonne
Il fut adolescent, puis enfant
Puis petit bébé
Et un jour grand-maman nous dit
"Grand-papa n’est pas né"
Alors on s’inquiéta
On fit venir un spécialiste
Qui sitôt démonta
La vieille pendule anarchiste
Bien sûr, il eut tôt fait
De trouver l’erreur
Il avait des instruments modernes
Il avait appris, il savait
Les aiguilles reprirent le bon sens
Et ce fut un tort
C’est ainsi qu’on apprit
Que notre grand-père était mort