Les paroles de la chanson
« Génératie »
Véronique Pestel
Les mots s’en vont derrière
Et moi, je vais devant
Pour n’ pas être à l’arrière
De mes ressentiments
Les mots s’en vont pour faire
Ce que nul ne se fend
Tout le sale boulot, faire
Le ménage du temps
Les mots s’en vont jadis
Il me reste un chemin
Je réserve à l’hospice
Une place pour demain
N’aurai fille ni fils
Pour me lâcher la main
Retiens ma vie, je glisse
Avec toi et c’est bien
Il fallait un maillon
De plus à votre chaîne
Petit ange tout rond
Dans sa purge de peine
Le cercle de mon front
Comme un verrou, Marraine,
Votre dégât marron
M’a prise pour étrenne
Et me voici d’en bas
Dans ma boule d’espoir
Un joli résultat
Qui fouette ta mémoire
Ma pauvre toute en pleurs
Quelle idée de t’asseoir
Dans ce chaînon de peurs
Toutes en robe du soir
Les mots s’en vont derrière
Et moi, je vais devant
Pour n’ pas être à l’arrière
De nos ressentiments
Les mots s’en vont pour faire
Ce que nul ne se fend
Tout le sale boulot, faire
Le ménage du temps
Génération de merde
En merde, on se la passe
Générations de mères
En filles, on se surpasse
Et c’est à qui d’office
Et c’est à qui de droit
Refile son passif
Et ses crises de foie
Il faut bien que ça cesse
Un jour de se répandre
Cette poudre d’aînesse
Qui gerce la peau tendre
Il faut bien que tu cesses
Boule de siècles et de cendres
Vieille morte de tendresse
Qui commence à comprendre
Les mots s’en vont derrière
Et moi, je vais devant
Pour n’ pas être à l’arrière
De ce petit enfant
Qui s’épuisait naguère
À parler gentiment
Pour consoler ses pairs
Avec des mots parants
Et moi, je vais devant
Pour n’ pas être à l’arrière
De mes ressentiments
Les mots s’en vont pour faire
Ce que nul ne se fend
Tout le sale boulot, faire
Le ménage du temps
Les mots s’en vont jadis
Il me reste un chemin
Je réserve à l’hospice
Une place pour demain
N’aurai fille ni fils
Pour me lâcher la main
Retiens ma vie, je glisse
Avec toi et c’est bien
Il fallait un maillon
De plus à votre chaîne
Petit ange tout rond
Dans sa purge de peine
Le cercle de mon front
Comme un verrou, Marraine,
Votre dégât marron
M’a prise pour étrenne
Et me voici d’en bas
Dans ma boule d’espoir
Un joli résultat
Qui fouette ta mémoire
Ma pauvre toute en pleurs
Quelle idée de t’asseoir
Dans ce chaînon de peurs
Toutes en robe du soir
Les mots s’en vont derrière
Et moi, je vais devant
Pour n’ pas être à l’arrière
De nos ressentiments
Les mots s’en vont pour faire
Ce que nul ne se fend
Tout le sale boulot, faire
Le ménage du temps
Génération de merde
En merde, on se la passe
Générations de mères
En filles, on se surpasse
Et c’est à qui d’office
Et c’est à qui de droit
Refile son passif
Et ses crises de foie
Il faut bien que ça cesse
Un jour de se répandre
Cette poudre d’aînesse
Qui gerce la peau tendre
Il faut bien que tu cesses
Boule de siècles et de cendres
Vieille morte de tendresse
Qui commence à comprendre
Les mots s’en vont derrière
Et moi, je vais devant
Pour n’ pas être à l’arrière
De ce petit enfant
Qui s’épuisait naguère
À parler gentiment
Pour consoler ses pairs
Avec des mots parants