Les paroles de la chanson
« Friedland (la jambe de bois) »
Juliette Gréco
Il était une fois
Une jambe de bois
Qui cherchait un amateur
Elle se dit " Ma foi
Si personne ne veut de moi
Je me fous une balle en plein cœur "
Mais voilà qu’soudain
Elle entend au loin
Une sonnerie de clairon
Elle se dit : " Parfait
C’est le moment ou jamais
D’me trouver une situation "
Arrivée sur l’champ d’bataille
Au plus fort de la mitraille
Elle croise un boulet d’canon
Qui sifflait à pleins poumons
Elle lui dit : " Mon pote
Ta p’tite gueule me botte
Toi qui vas tuer les cosaques
Soit donc un amour
Fais pour moi un p’tit détour
Avant d’partir à l’attaque
Mais voilà le hic
J’aime pas les moujiks
Et si tu veux m’arranger
Tourne plutôt casaque
Passe du coté des cosaques
Vise moi c’t’officier français
Si tu lui fauches une guibole
Tu peux me croire sur parole
Qu’si la gangrène s’y met pas
Je serai sa jambe de bois "
" C’est bien délicat
Ce que tu m’demandes là "
Répondit l’boulet d’canon
" T’as une tête de bois
C’est pour ça qu’tu comprends pas
Que c’est d’la haute trahison
Mais va, te frappe pas
N’fais pas cette gueule-là
Allons n’aies plus d’amertume
Que ne f’rait-on pas
Pour une jolie jambe de bois
J’vais lui voler dans les plumes "
Et le voilà qui s’élance
Mais pour comble de malchance
L’officier qui vient d’le voir
Se baisse et l’prend en pleine poire
" Espèce de crétin
Ça c’est pas malin "
S’écria la jambe de bois
" Maint’nant qu’il est mort
Il n’a plus besoin d’support
J’ai eu tort d’compter sur toi "
" Tu m’prends pour un con "
Dit l’boulet d’canon
" Mais moi j’vais bien t’posséder
La colère le saoule
Et le v’là qui perd la boule
Il s’en va tout dégoiser
Ils passèrent en cour martiale
Et pour sauver la morale
La petite fut condamnée
À avoir l’boulet au pied
" Mais c’est qu’ça m’fait une belle jambe
De t’voir toujours dans ma jambe "
S’écria la jambe de bois
" Pourvu qu’ça dure
Je touch’ du bois... "
Une jambe de bois
Qui cherchait un amateur
Elle se dit " Ma foi
Si personne ne veut de moi
Je me fous une balle en plein cœur "
Mais voilà qu’soudain
Elle entend au loin
Une sonnerie de clairon
Elle se dit : " Parfait
C’est le moment ou jamais
D’me trouver une situation "
Arrivée sur l’champ d’bataille
Au plus fort de la mitraille
Elle croise un boulet d’canon
Qui sifflait à pleins poumons
Elle lui dit : " Mon pote
Ta p’tite gueule me botte
Toi qui vas tuer les cosaques
Soit donc un amour
Fais pour moi un p’tit détour
Avant d’partir à l’attaque
Mais voilà le hic
J’aime pas les moujiks
Et si tu veux m’arranger
Tourne plutôt casaque
Passe du coté des cosaques
Vise moi c’t’officier français
Si tu lui fauches une guibole
Tu peux me croire sur parole
Qu’si la gangrène s’y met pas
Je serai sa jambe de bois "
" C’est bien délicat
Ce que tu m’demandes là "
Répondit l’boulet d’canon
" T’as une tête de bois
C’est pour ça qu’tu comprends pas
Que c’est d’la haute trahison
Mais va, te frappe pas
N’fais pas cette gueule-là
Allons n’aies plus d’amertume
Que ne f’rait-on pas
Pour une jolie jambe de bois
J’vais lui voler dans les plumes "
Et le voilà qui s’élance
Mais pour comble de malchance
L’officier qui vient d’le voir
Se baisse et l’prend en pleine poire
" Espèce de crétin
Ça c’est pas malin "
S’écria la jambe de bois
" Maint’nant qu’il est mort
Il n’a plus besoin d’support
J’ai eu tort d’compter sur toi "
" Tu m’prends pour un con "
Dit l’boulet d’canon
" Mais moi j’vais bien t’posséder
La colère le saoule
Et le v’là qui perd la boule
Il s’en va tout dégoiser
Ils passèrent en cour martiale
Et pour sauver la morale
La petite fut condamnée
À avoir l’boulet au pied
" Mais c’est qu’ça m’fait une belle jambe
De t’voir toujours dans ma jambe "
S’écria la jambe de bois
" Pourvu qu’ça dure
Je touch’ du bois... "