Les paroles de la chanson
« François »
Pierre Tisserand
Tu roulais vite, il avait plu
Et tu as bouffé ton viatique
En faisant faire aux statistiques
Un petit bond mais rien de plus
François, tu étais jeune et beau
Et te voilà couleur de neige
Tournicotant sur un manège
Où les chevaux sont des corbeaux
Le monde entier s’en contrefout
Il faut se rendre à l’évidence
L’indifférence est de la danse
C’est un bien maigre garde-fou
Nous aussi, au Pouilly-Fuissé,
On noyait les chagrins des autres
La mort qui n’arrive qu’aux autres
Nous faisait juste un peu pisser
Allant de clocher en clocher
L’immortelle faucheuse noire
Vient engranger dans nos mémoires
Des blés toujours trop tôt couchés
Et puis, au fond du sablier
Semble fermer ses yeux immondes
Mais elle guette tout le monde
Et personne en particulier
Tu roulais vite, il avait plu
Fallait-il que cela te presse
De faire imprimer dans la presse
Un entrefilet, rien de plus?
François, tu étais jeune et beau
Et te voilà couleur de cendre
Dans ce royaume palissandre
Où les anges sont des corbeaux
Je veux replier le passé
Soigneusement, comme une lettre
Et que je relirai peut-être
Et tu as bouffé ton viatique
En faisant faire aux statistiques
Un petit bond mais rien de plus
François, tu étais jeune et beau
Et te voilà couleur de neige
Tournicotant sur un manège
Où les chevaux sont des corbeaux
Le monde entier s’en contrefout
Il faut se rendre à l’évidence
L’indifférence est de la danse
C’est un bien maigre garde-fou
Nous aussi, au Pouilly-Fuissé,
On noyait les chagrins des autres
La mort qui n’arrive qu’aux autres
Nous faisait juste un peu pisser
Allant de clocher en clocher
L’immortelle faucheuse noire
Vient engranger dans nos mémoires
Des blés toujours trop tôt couchés
Et puis, au fond du sablier
Semble fermer ses yeux immondes
Mais elle guette tout le monde
Et personne en particulier
Tu roulais vite, il avait plu
Fallait-il que cela te presse
De faire imprimer dans la presse
Un entrefilet, rien de plus?
François, tu étais jeune et beau
Et te voilà couleur de cendre
Dans ce royaume palissandre
Où les anges sont des corbeaux
Je veux replier le passé
Soigneusement, comme une lettre
Et que je relirai peut-être