Les paroles de la chanson
« Flou »
Anne Sylvestre
Quand elle lui disait : "Je t’aime"
Il prenait un air surpris
C’était l’évidence même
À quoi bon l’eût-elle dit?
Quand elle insistait : "Regarde
Suis-je vraiment à ton goût?"
À son expression hagarde
On l’aurait pris pour un fou
Et quand elle le secouait
Il lâchait d’un air distrait :
"Floue, je te vois floue
Je vois comme un brouillard partout
Autour de tes yeux, de tes joues
Et ton corps qui est en dessous
Je ne le vois plus du tout
Flou, je te vois flou
Tu peux bien te pendre à mon cou
Tu peux m’arracher des mots doux
Tu peux grimper sur mes genoux
Je te vois flou"
Elle lui disait : "Ça m’inquiète
Tu me voyais bien pourtant
Il te faudrait des lunettes
Tu pourrais de temps en temps
Me dire que je suis belle"
Mais ses yeux étaient restés
Tout au fond de ses jumelles
Où il était enlisé
Car en face il regardait
Une autre qui s’en doutait
"Floue, tu me vois floue
Et moi qui t’aime et qui l’avoue
Je ris, je pleure, tu t’en fous
Mais de la fille qui se joue
Tu connais tout, tout, tout
Floue, tu me vois floue
Je peux me tatouer partout
Je peux me teindre en acajou
Je peux te faire un charme fou
Tu me vois floue"
Un jour, pour que ça lui passe
Elle partit s’installer
À la fenêtre d’en face
Où il la vit s’exposer
Mais sans plus la reconnaître
Alors il la découvrit
Cramponné à sa fenêtre
Il la guettait jour et nuit
Mais c’est elle qui pensa
En l’apercevant là-bas :
"Flou, je te vois flou
Et moi qui croyais bien que nous
Vivions un amour à genoux
Tu es un homme comme tous
Ceux que je vois partout
Flou, je te vois flou
Y a quelque chose là-dessous
Qui me chagrine un peu, beaucoup
Où est passé mon amour fou?
Je le vois flou"
Flou, on se voit flou
Mais pourquoi se rouer de coups?
Pourquoi hurler comme des loups
Si tu dis que ces jeux de fous
Ne changent rien pour nous?
Flou, on se verra flou
Et quand je ferai les yeux doux
Toi, tu ne seras pas jaloux
On pourra vivre tranquillou
Un amour flou, flou, flou
Flou et voilà tout
Il prenait un air surpris
C’était l’évidence même
À quoi bon l’eût-elle dit?
Quand elle insistait : "Regarde
Suis-je vraiment à ton goût?"
À son expression hagarde
On l’aurait pris pour un fou
Et quand elle le secouait
Il lâchait d’un air distrait :
"Floue, je te vois floue
Je vois comme un brouillard partout
Autour de tes yeux, de tes joues
Et ton corps qui est en dessous
Je ne le vois plus du tout
Flou, je te vois flou
Tu peux bien te pendre à mon cou
Tu peux m’arracher des mots doux
Tu peux grimper sur mes genoux
Je te vois flou"
Elle lui disait : "Ça m’inquiète
Tu me voyais bien pourtant
Il te faudrait des lunettes
Tu pourrais de temps en temps
Me dire que je suis belle"
Mais ses yeux étaient restés
Tout au fond de ses jumelles
Où il était enlisé
Car en face il regardait
Une autre qui s’en doutait
"Floue, tu me vois floue
Et moi qui t’aime et qui l’avoue
Je ris, je pleure, tu t’en fous
Mais de la fille qui se joue
Tu connais tout, tout, tout
Floue, tu me vois floue
Je peux me tatouer partout
Je peux me teindre en acajou
Je peux te faire un charme fou
Tu me vois floue"
Un jour, pour que ça lui passe
Elle partit s’installer
À la fenêtre d’en face
Où il la vit s’exposer
Mais sans plus la reconnaître
Alors il la découvrit
Cramponné à sa fenêtre
Il la guettait jour et nuit
Mais c’est elle qui pensa
En l’apercevant là-bas :
"Flou, je te vois flou
Et moi qui croyais bien que nous
Vivions un amour à genoux
Tu es un homme comme tous
Ceux que je vois partout
Flou, je te vois flou
Y a quelque chose là-dessous
Qui me chagrine un peu, beaucoup
Où est passé mon amour fou?
Je le vois flou"
Flou, on se voit flou
Mais pourquoi se rouer de coups?
Pourquoi hurler comme des loups
Si tu dis que ces jeux de fous
Ne changent rien pour nous?
Flou, on se verra flou
Et quand je ferai les yeux doux
Toi, tu ne seras pas jaloux
On pourra vivre tranquillou
Un amour flou, flou, flou
Flou et voilà tout