Les paroles de la chanson
« Et si j'osais chanter la beauté des choses »
Serge Utgé-Royo
Et ce serait pourtant si bon de ne plus voir toute la merde,
De rejeter le quotidien, la misère de tous nos esprits,
De se dire et se répéter que tout fissure, que tout pourrit
Qu’on va s’en foutre "jusque là" et oublier qu’on est dedans
On serait beau sans le savoir mais il faudrait gratter la crasse
C’est fatiguant de s’émouvoir sur tout ce qui nous fait pleurer
C’est reposant de regarder l’herbe, les femmes et les garçons,
De jouir de tout, sans trouble-fête, les oreilles et les yeux en grève
Dans de pauvres contrées martyres, les vies s’arrêtent bien trop tôt
Au fusil-napalm, à la scie, à la bombe à billes, au couteau
Ou, doucement, dans le travail, les camps, les prisons ou l’exil
Tout se tient, tout se ressemble, la faim, l’ennui et la mort
Nous sommes ici, bien au tiède, dans l’angoisse démocratique
Pas de camps, pas de grandiose : on tue la tête à petit feu
Dans le ronron mécanique de la liberté-machine
Et le droit républicain de voter pour nos gardiens
Ah! Ce serait pourtant si bon de ne plus voir toute la merde
De rejeter le quotidien, la misère de tous nos esprits,
De se dire et se répéter que tout fissure, que tout pourrit
Qu’on va s’en foutre "jusque là" et oublier qu’on est dedans
On serait beau sans le savoir mais il faudrait gratter la crasse
C’est fatiguant de s’émouvoir sur tout ce qui nous fait pleurer
C’est reposant de regarder l’herbe, les femmes et les garçons,
De jouir de tout, sans trouble-fête, les oreilles et les yeux en grève
Dans de pauvres contrées martyres, les vies s’arrêtent bien trop tôt
Au fusil-napalm, à la scie, à la bombe à billes, au couteau
Ou, doucement, dans le travail, les camps, les prisons ou l’exil
Tout se tient, tout se ressemble, la faim, l’ennui et la mort
Nous sommes ici, bien au tiède, dans l’angoisse démocratique
Pas de camps, pas de grandiose : on tue la tête à petit feu
Dans le ronron mécanique de la liberté-machine
Et le droit républicain de voter pour nos gardiens
Ah! Ce serait pourtant si bon de ne plus voir toute la merde