Les paroles de la chanson
« Enfer-les-mines »
Marc Ogeret

L’accordéon s’est tu dans le pays des mines
Sans l’alcool de l’oubli le café n’est pas bon
La colère a le goût sauvage du charbon
Te souviens-tu des yeux immenses des gamines {x2}

Adieu disent-ils les mineurs dépossédés
Adieu disent-ils et dans le coeur du silence
Un mouchoir de feu leur répond Adieu C’est Lens
Où des joueurs de fer ont renversé leurs dés {x2}

Etait-ce ici qu’ils ont vécu Dans ce désert
Ni le lit de l’Amour dans le logis mesquin
Ni l’ombre que berçait l’air du Petit Quinquin
Rien n’est à eux ni le travail ni la misère {x2}

Ils s’en iront puisqu’on les chasse ils s’en iront
C’est fini les enfants qu’on lave à la fontaine
Tandis que chante sous un ciel tissé d’antennes
La radio des bricoleurs dans les corons {x2}

Ils n’iront plus le soir danser à la ducasse
L’anthracite s’éteint aux pores de leur peau
Ils n’allumeront plus la lampe à leur chapeau
Ils s’en iront ils s’en iront puisqu’on les chasse {x2}

Est-ce Hénin-Liétard ou Noyelles-Godault
Courrières-les-Morts Montigny-en-Gohelle
Noms de grisou Puits de fureur Terres cruelles
Qui portent çà et là des veuves sur leurs dos {x2}

L’accordéon s’est tu dans le pays des mines
Sans l’alcool de l’oubli le café n’est pas bon
La colère a le goût sauvage du charbon
Te souviens-tu des yeux immenses des gamines {x2}