Les paroles de la chanson
« Emina fatou abel »
Quai Des Brunes
Tes petites fesses se tortillent
Sur le vernis usé du banc
Tu lèves le doigt et tes yeux brillent
- Je serai docteur quand je serai grand
Tes pieds trépignent dans tes baskets
Usées, trouées sur le devant
Et même si pointe ta chaussette
Tu vas courir mieux que le vent
{Refrain, x2}
Emina, Fatou, Abel
Laissez-les grandir ici
Regardez pousser leurs ailes
Quand ils croient au Paradis
Tête penchée, tu tires la langue
Tes petits doigts serrent le crayon
Sur le cahier les lettres tanguent
Quelle fierté d’écrite ton nom
Tes p’tites quenottes de mal-nourrie
Mâchent gaiement un Malabar
Tu es si belle quand tu souris
Fille de là-bas et de nulle-part
{au Refrain, x2}
Le nez en l’air, tu réfléchis
Les phrases, les mots, tout se bouscule
Soudain tu dis ta poésie
D’une voix hachée, si incrédule
Les frêles épaules de ton grand frère
Portent un vieux cartable à carreaux
Tu mets ton sac en bandoulière
Comme lui, tu sauras lire bientôt
{au Refrain, x2}
Pourquoi ce front plissé d’orage?
Pourquoi cet air si malheureux?
Pourquoi ce blanc sur vos visages?
Pourquoi ces larmes dans vos grands yeux?
Vous avez vu mendier vos mères
Vos pères traités comme des chiens
La peur a dévoré vos chairs
De sans-papiers, de moins que rien
{au Refrain, x4}
Sur le vernis usé du banc
Tu lèves le doigt et tes yeux brillent
- Je serai docteur quand je serai grand
Tes pieds trépignent dans tes baskets
Usées, trouées sur le devant
Et même si pointe ta chaussette
Tu vas courir mieux que le vent
{Refrain, x2}
Emina, Fatou, Abel
Laissez-les grandir ici
Regardez pousser leurs ailes
Quand ils croient au Paradis
Tête penchée, tu tires la langue
Tes petits doigts serrent le crayon
Sur le cahier les lettres tanguent
Quelle fierté d’écrite ton nom
Tes p’tites quenottes de mal-nourrie
Mâchent gaiement un Malabar
Tu es si belle quand tu souris
Fille de là-bas et de nulle-part
{au Refrain, x2}
Le nez en l’air, tu réfléchis
Les phrases, les mots, tout se bouscule
Soudain tu dis ta poésie
D’une voix hachée, si incrédule
Les frêles épaules de ton grand frère
Portent un vieux cartable à carreaux
Tu mets ton sac en bandoulière
Comme lui, tu sauras lire bientôt
{au Refrain, x2}
Pourquoi ce front plissé d’orage?
Pourquoi cet air si malheureux?
Pourquoi ce blanc sur vos visages?
Pourquoi ces larmes dans vos grands yeux?
Vous avez vu mendier vos mères
Vos pères traités comme des chiens
La peur a dévoré vos chairs
De sans-papiers, de moins que rien
{au Refrain, x4}