Les paroles de la chanson
« Elle serait là si lourde »
Magali Noël
Elle serait là, si lourde
Avec son ventre de fer
Et ses volants de laiton
Ses tubes d’eau et de fièvre
Elle courrait sur ses rails
Comme la mort à la guerre
Comme l’ombre dans les yeux
Il y a tant de travail
Tant et tant de coups de lime
Tant de peine et de douleur
Tant de colère et d’ardeur
Et il y a tant d’années
Tant de visions entassées
De volontés ramassées
De blessures et d’orgueil
Métal arraché au sol
Martyrisé par la flamme
Plié, tourmenté, crevé
Tordu en forme de rêve
Il y a la sueur des âges
Enfermés dans cette cage
Dix et cent mille ans d’attente
Et de gaucheries vaincues
S’il restait un oiseau
Et une locomotive
Et moi seule dans le désert
Avec l’oiseau et le chose
Et si l’on disait "Choisi"
Que ferais-je? Que ferais-je?
Il aurait un bec menu
Comme il sied au conirostre
Deux boutons brillants aux yeux
Un petit ventre dodu
Et je le tiendrais dans ma main
Et son cœur battrait si vite
Tout autour, la fin du monde
En deux cent-douze épisodes
Il aurait des plumes grises
Un peu de rouille au bréchet
Et ses fines pattes sèches
Aiguilles gainées de peau
"Allons, que garderez-vous?
Car il faut que tout périsse!
Mais pour vos loyaux services
On vous laisse conserver
Un unique échantillon
Comotive ou zoizillon"
Tout reprendre à son début
Tous ces lourds secrets perdus
Toute science abattue
Si je laisse la machine
Mais ses plumes sont si fines
Et son cœur battrait si vite
Que je garderais l’oiseau
Avec son ventre de fer
Et ses volants de laiton
Ses tubes d’eau et de fièvre
Elle courrait sur ses rails
Comme la mort à la guerre
Comme l’ombre dans les yeux
Il y a tant de travail
Tant et tant de coups de lime
Tant de peine et de douleur
Tant de colère et d’ardeur
Et il y a tant d’années
Tant de visions entassées
De volontés ramassées
De blessures et d’orgueil
Métal arraché au sol
Martyrisé par la flamme
Plié, tourmenté, crevé
Tordu en forme de rêve
Il y a la sueur des âges
Enfermés dans cette cage
Dix et cent mille ans d’attente
Et de gaucheries vaincues
S’il restait un oiseau
Et une locomotive
Et moi seule dans le désert
Avec l’oiseau et le chose
Et si l’on disait "Choisi"
Que ferais-je? Que ferais-je?
Il aurait un bec menu
Comme il sied au conirostre
Deux boutons brillants aux yeux
Un petit ventre dodu
Et je le tiendrais dans ma main
Et son cœur battrait si vite
Tout autour, la fin du monde
En deux cent-douze épisodes
Il aurait des plumes grises
Un peu de rouille au bréchet
Et ses fines pattes sèches
Aiguilles gainées de peau
"Allons, que garderez-vous?
Car il faut que tout périsse!
Mais pour vos loyaux services
On vous laisse conserver
Un unique échantillon
Comotive ou zoizillon"
Tout reprendre à son début
Tous ces lourds secrets perdus
Toute science abattue
Si je laisse la machine
Mais ses plumes sont si fines
Et son cœur battrait si vite
Que je garderais l’oiseau