Les paroles de la chanson
« Dynamo »
Abd Al Malik
C’était pendant les vacances d’été, dans la cité
À l’époque j’étais à peine ado
Il y a donc déjà quelques années
Dans la rue je rêvais, assis sur mon vieux vélo cross
Et de temps en temps regardais à gauche et à droite en attendant les autres
J’étais toujours à l’heure lorsqu’on se filait des rencards. J’étais le plus jeune et le plus sérieux
C’était en puissance tout le drame de mon histoire
Les autres arrivèrent donc sans se presser, chacun sur son cheval à deux roues
Ils me regardèrent comme si j’étais fou, alors Mustaaf, pour me rassurer, il m’a dit que c’était
Eux, pas moi, qu’étaient chelous
Après s’être copieusement insultés pour se convaincre qu’on s’aimait
Comme un essaim d’abeilles on s’est tous envolés
Je pédalais sur l’asphalte de mon destin
Comme un poisson dans l’eau qui se rêve requin
Mon frère aîné était là aussi, mais ça l’ennuyait que je sois de la partie
C’était qu’une réticence passagère selon moi et le temps allait confirmer mon avis
Quand la roue s’est désolidarisée de la fourche de mon vélo, je l’ai regardée rouler, rouler, rouler
Et quelques secondes après l’accident mon frère m’a pris dans ses bras et on a pleuré, pleuré, pleuré
{Refrain, x2}
Tout le temps qui passe qui s’est écoulé
Et les moments que j’arrive pas à oublier
Le surlendemain après-midi devant la JEEP, le centre de prévention du quartier
Je jouais au ping-pong sur la table bétonnée
J’avais des pansements de partout à cause de l’accident, alors, par pitié, on me laissait gagner
Majid était là comme mon petit frère et moi, comme son frère aîné
Qui pouvait se douter que dans quelques années le destin allait nous trier?
Les mecs autour de la table ils gueulaient "J’ prends le gagnant, j’ prends le gagnant!"
C’étaient nos raquettes et nos balles mais on leur a laissées tellement que c’était plus marrant
On est allés ensuite dans la cave de mon immeuble pour récupérer nos vélos
L’entrée était encombrée par des grands qui pompaient de la colle et ça nous faisait flipper grave, même s’ils étaient tous KO
On a récupéré, tant bien que mal, nos motos sans moteur
Et on a roulé comme des fous jusqu’au parc Schumeister
Juste avant de prendre le pont on s’est dit "Viens, on fait la course!"
C’est là que le pied de Majid il a glisse de la pédale et qu’il est tombé à mi-course
Je me suis arrêté, catastrophé et je l’ai regardé rouler, rouler, rouler
Et quelques secondes après son accident je l’ai pris dans mes bras et on a pleuré, pleuré, pleuré
{au Refrain, x2}
Le week-end d’après, tellement qu’il faisait soif
On a décidé d’aller se baigner au lac Achard
Avant qu’on y aille, deux amis qui sont morts depuis
Se sont mis à me vanner devant la bande parce que le respect n’a pas de prix
Ils étaient plus grands que moi alors j’ai rien dit
Mustaaf il a bien vu que j’étais dégoûté alors il m’a dit
"Je te prends à l’arrière de mon vélo comme ça t’auras pas à pédaler
Vu qu’ tes plaies, elles sont pas encore vraiment cicatrisées"
Je voulais refuser par fierté mais je me suis dit “Mahlich”
Dans ce contexte ça voulait dire "Vas-y, c’est pas grave, je m’en fiche"
Alors on s’est tous mis en mouvement et on est partis en gueulant
Quelque part entre "La horde sauvage" et "La guerre des boutons"
C’était à l’époque -que dis-je?- à la grande époque de Bernard Hinault
Ça faisait vraiment classe en ce temps-là de faire du vélo
On était plus de cinquante sur la route, t’imagines!
Têtes d’enfants déjà cassées et gueules citadines
Je sais plus trop d’où est venue la queue-de-poisson
Un coup de poisse en plein milieu du peloton
Je ne sais ni pourquoi, ni comment mais je suis le seul à être tombé et à avoir roulé, roulé, roulé
Et quelques secondes après mon accident on s’est tous pris dans les bras et on a pleuré, pleuré, pleuré
{au Refrain, x4}
À l’époque j’étais à peine ado
Il y a donc déjà quelques années
Dans la rue je rêvais, assis sur mon vieux vélo cross
Et de temps en temps regardais à gauche et à droite en attendant les autres
J’étais toujours à l’heure lorsqu’on se filait des rencards. J’étais le plus jeune et le plus sérieux
C’était en puissance tout le drame de mon histoire
Les autres arrivèrent donc sans se presser, chacun sur son cheval à deux roues
Ils me regardèrent comme si j’étais fou, alors Mustaaf, pour me rassurer, il m’a dit que c’était
Eux, pas moi, qu’étaient chelous
Après s’être copieusement insultés pour se convaincre qu’on s’aimait
Comme un essaim d’abeilles on s’est tous envolés
Je pédalais sur l’asphalte de mon destin
Comme un poisson dans l’eau qui se rêve requin
Mon frère aîné était là aussi, mais ça l’ennuyait que je sois de la partie
C’était qu’une réticence passagère selon moi et le temps allait confirmer mon avis
Quand la roue s’est désolidarisée de la fourche de mon vélo, je l’ai regardée rouler, rouler, rouler
Et quelques secondes après l’accident mon frère m’a pris dans ses bras et on a pleuré, pleuré, pleuré
{Refrain, x2}
Tout le temps qui passe qui s’est écoulé
Et les moments que j’arrive pas à oublier
Le surlendemain après-midi devant la JEEP, le centre de prévention du quartier
Je jouais au ping-pong sur la table bétonnée
J’avais des pansements de partout à cause de l’accident, alors, par pitié, on me laissait gagner
Majid était là comme mon petit frère et moi, comme son frère aîné
Qui pouvait se douter que dans quelques années le destin allait nous trier?
Les mecs autour de la table ils gueulaient "J’ prends le gagnant, j’ prends le gagnant!"
C’étaient nos raquettes et nos balles mais on leur a laissées tellement que c’était plus marrant
On est allés ensuite dans la cave de mon immeuble pour récupérer nos vélos
L’entrée était encombrée par des grands qui pompaient de la colle et ça nous faisait flipper grave, même s’ils étaient tous KO
On a récupéré, tant bien que mal, nos motos sans moteur
Et on a roulé comme des fous jusqu’au parc Schumeister
Juste avant de prendre le pont on s’est dit "Viens, on fait la course!"
C’est là que le pied de Majid il a glisse de la pédale et qu’il est tombé à mi-course
Je me suis arrêté, catastrophé et je l’ai regardé rouler, rouler, rouler
Et quelques secondes après son accident je l’ai pris dans mes bras et on a pleuré, pleuré, pleuré
{au Refrain, x2}
Le week-end d’après, tellement qu’il faisait soif
On a décidé d’aller se baigner au lac Achard
Avant qu’on y aille, deux amis qui sont morts depuis
Se sont mis à me vanner devant la bande parce que le respect n’a pas de prix
Ils étaient plus grands que moi alors j’ai rien dit
Mustaaf il a bien vu que j’étais dégoûté alors il m’a dit
"Je te prends à l’arrière de mon vélo comme ça t’auras pas à pédaler
Vu qu’ tes plaies, elles sont pas encore vraiment cicatrisées"
Je voulais refuser par fierté mais je me suis dit “Mahlich”
Dans ce contexte ça voulait dire "Vas-y, c’est pas grave, je m’en fiche"
Alors on s’est tous mis en mouvement et on est partis en gueulant
Quelque part entre "La horde sauvage" et "La guerre des boutons"
C’était à l’époque -que dis-je?- à la grande époque de Bernard Hinault
Ça faisait vraiment classe en ce temps-là de faire du vélo
On était plus de cinquante sur la route, t’imagines!
Têtes d’enfants déjà cassées et gueules citadines
Je sais plus trop d’où est venue la queue-de-poisson
Un coup de poisse en plein milieu du peloton
Je ne sais ni pourquoi, ni comment mais je suis le seul à être tombé et à avoir roulé, roulé, roulé
Et quelques secondes après mon accident on s’est tous pris dans les bras et on a pleuré, pleuré, pleuré
{au Refrain, x4}