Les paroles de la chanson
« Du gris »
Colette Renard
Eh Monsieur, une cigarette
Une cibiche, ça n’engage à rien
Si je te plais on fera la causette
T’es gentil, t’as l’air d’un bon chien
Tu serais moche, ce serait la même chose
Je te dirais quand même que t’es beau
Pour avoir, tu en devines bien la cause
Ce que je te demande : une pipe, un mégot
Non pas d’Anglaises, ni d’bouts dorés
Ce tabac-là, c’est du chiqué
Du gris que l’on prend dans ses doigts
Et qu’on roule
C’est fort, c’est âcre comme du bois
Ça vous saoule
C’est bon et ça vous laisse un goût
Presque louche
De sang, d’amour et de dégoût
Dans la bouche
[Tu n’fumes pas! Oh ben t’en a de la chance
C’est que la vie, pour toi, c’est du velours
Le tabac, c’est le baume de la souffrance
Quand on fume, le fardeau est moins lourd.
Y a l’alcool, me parle pas de cette bavarde
Qui vous met la tête à l’envers
La rouquine, qu’était une pocharde
À donné son homme à Deibler.
C’est ma morphine, c’est ma coco.
Quoi? C’est mon vice à moi l’perlot.
Du gris que l’on prend dans ses doigts
Et qu’on roule
C’est fort, c’est âcre, comme du bois
Ça vous saoule
C’est bon et ça vous laisse un goût
Presque louche
De sang, d’amour et de dégoût
Dans la bouche]
Monsieur le Docteur, c’est grave ma blessure?
Oui je comprends, il n’y a plus d’espoir
Le coupable, je n’en sais rien, je vous le jure
C’est le métier, la rue, le trottoir
Le coupable, ah je peux bien vous le dire
C’est les hommes avec leur amour
C’est le cœur qui se laisse séduire
La misère qui dure nuit et jour
Et puis je m’en fous, tenez, donnez-moi
Avant de mourir une dernière fois
Du gris, que dans mes pauvres doigts
Je le roule
C’est bon, c’est fort, ça monte en moi
Ça me saoule
Je sens que mon âme s’en ira
Moins farouche
Dans la fumée qui sortira
De ma bouche
Une cibiche, ça n’engage à rien
Si je te plais on fera la causette
T’es gentil, t’as l’air d’un bon chien
Tu serais moche, ce serait la même chose
Je te dirais quand même que t’es beau
Pour avoir, tu en devines bien la cause
Ce que je te demande : une pipe, un mégot
Non pas d’Anglaises, ni d’bouts dorés
Ce tabac-là, c’est du chiqué
Du gris que l’on prend dans ses doigts
Et qu’on roule
C’est fort, c’est âcre comme du bois
Ça vous saoule
C’est bon et ça vous laisse un goût
Presque louche
De sang, d’amour et de dégoût
Dans la bouche
[Tu n’fumes pas! Oh ben t’en a de la chance
C’est que la vie, pour toi, c’est du velours
Le tabac, c’est le baume de la souffrance
Quand on fume, le fardeau est moins lourd.
Y a l’alcool, me parle pas de cette bavarde
Qui vous met la tête à l’envers
La rouquine, qu’était une pocharde
À donné son homme à Deibler.
C’est ma morphine, c’est ma coco.
Quoi? C’est mon vice à moi l’perlot.
Du gris que l’on prend dans ses doigts
Et qu’on roule
C’est fort, c’est âcre, comme du bois
Ça vous saoule
C’est bon et ça vous laisse un goût
Presque louche
De sang, d’amour et de dégoût
Dans la bouche]
Monsieur le Docteur, c’est grave ma blessure?
Oui je comprends, il n’y a plus d’espoir
Le coupable, je n’en sais rien, je vous le jure
C’est le métier, la rue, le trottoir
Le coupable, ah je peux bien vous le dire
C’est les hommes avec leur amour
C’est le cœur qui se laisse séduire
La misère qui dure nuit et jour
Et puis je m’en fous, tenez, donnez-moi
Avant de mourir une dernière fois
Du gris, que dans mes pauvres doigts
Je le roule
C’est bon, c’est fort, ça monte en moi
Ça me saoule
Je sens que mon âme s’en ira
Moins farouche
Dans la fumée qui sortira
De ma bouche