Les paroles de la chanson
« Dss metallos »
Massilia Sound System
Et si il faut choisir des héros, alors choisissons les métallos :
Refrain : [x2]
Il faut des métallos, des métallos!
Il faut des métallos, moins de pédalos!
On veut des métallos, des métallos!
Il faut des métallos, moins de pédalos!
Cette chanson est toute entière à la gloire des métallos;
Qu’ils fabriquent les cargos, qu’ils soient dans les hauts fourneaux.
Ils portent le bleu de Chine, sont généralement costauds,
Il y en avait plein la ville quand il y avait du boulot;
Maintenant que nos usines n’existent plus qu’en photo,
Tous les jeunes se débinent ou font larbin à Casino.
Refrain :
Il faut des métallos, des métallos!
Il faut des métallos, moins de pédalos!
On veut des métallos, des métallos!
Il faut des métallos, moins de pédalos!
Dédicace à La Ciotat, c’est une cité au bord de l’eau.
Il y avait le chantier, on y construisait des bateaux.
Plus d’un millier d’ouvriers, jour et nuit, des coups de marteau
Et des gerbes d’étincelles qui faisaient rêver les minots.
Oui, c’est un dur métier, c’est un fichu boulot,
La sirène, le matin, ah putain! Qu’elle sonnait tôt!
On sait bien que le travail, ça sera jamais rigolo,
Que ce sont toujours les mêmes qui se gavent sur ton dos.
C’est tout pour les patrons, jamais pour les prolos,
Mais tout le monde se sentait fier quand on lançait le bateau.
Refrain :
Il faut des métallos, des métallos!
Il faut des métallos, moins de pédalos!
On veut des métallos, des métallos!
Il faut des métallos, moins de pédalos!
Et voilà, un beau matin, les rats filent avec le magot.
On explique sur les ondes qu’il n’y aura plus de bateaux,
Qu’on les fabrique moins cher à Singapour, à Borneo,
Qu’il aurait fallu les faire, ou plus petits, ou plus gros.
Les récalcitrants : on les soigne à la lacrymo,
On appâte les autres avec un peu de némo,
"L’avenir est à la plage, ici, ce sera Rio!"
"Il y aura des avantages, on pourra ouvrir un resto..."
Six mois après le carnage, la ville se relève K.O.,
Les crapules immobilières comptent tranquillement les lingots.
Qu’ont-ils fait à ma ville? Qu’ont-ils fait dans son dos?
C’était un coin tranquille, un paradis au bord de l’eau;
Tout paraît immobile, plus de grues, de bateaux,
Quelques ombres défilent. La peste est-elle là de nouveau?
Refrain :
Il faut des métallos, des métallos!
Il faut des métallos, moins de pédalos!
On veut des métallos, des métallos!
Il faut des métallos, moins de pédalos!
À Toulon, à La Seyne, à Marseille, c’est aussi le même topo.
Dans la foire européenne, on tient le stand des rigolos.
Il paraît que notre richesse, c’est avant tout la météo :
Pensez, de mai à octobre, on se ballade tous en maillot!
Ça attire les ingénieurs, ils y installeront leurs labos.
Ça, c’est des consommateurs; ça, c’est des gens bien comme il faut.
On va leur faire des boutiques et des cinés et des expos,
À la place des fabriques, avouez que ça sera plus beau.
Nos minots seront plagistes ou iront bosser chez Mc Do.
Si ces métiers les attirent, dans le nord, il y a du boulot.
L’été, ils nous reviendront dans de longues files d’autos
Pour dépenser au pays ce qu’ils auront gagné là-haut.
Refrain : [x2]
Il faut des métallos, des métallos!
Il faut des métallos, moins de pédalos!
On veut des métallos, des métallos!
Il faut des métallos, moins de pédalos!
Cette chanson est toute entière à la gloire des métallos;
Qu’ils fabriquent les cargos, qu’ils soient dans les hauts fourneaux.
Ils portent le bleu de Chine, sont généralement costauds,
Il y en avait plein la ville quand il y avait du boulot;
Maintenant que nos usines n’existent plus qu’en photo,
Tous les jeunes se débinent ou font larbin à Casino.
Refrain :
Il faut des métallos, des métallos!
Il faut des métallos, moins de pédalos!
On veut des métallos, des métallos!
Il faut des métallos, moins de pédalos!
Dédicace à La Ciotat, c’est une cité au bord de l’eau.
Il y avait le chantier, on y construisait des bateaux.
Plus d’un millier d’ouvriers, jour et nuit, des coups de marteau
Et des gerbes d’étincelles qui faisaient rêver les minots.
Oui, c’est un dur métier, c’est un fichu boulot,
La sirène, le matin, ah putain! Qu’elle sonnait tôt!
On sait bien que le travail, ça sera jamais rigolo,
Que ce sont toujours les mêmes qui se gavent sur ton dos.
C’est tout pour les patrons, jamais pour les prolos,
Mais tout le monde se sentait fier quand on lançait le bateau.
Refrain :
Il faut des métallos, des métallos!
Il faut des métallos, moins de pédalos!
On veut des métallos, des métallos!
Il faut des métallos, moins de pédalos!
Et voilà, un beau matin, les rats filent avec le magot.
On explique sur les ondes qu’il n’y aura plus de bateaux,
Qu’on les fabrique moins cher à Singapour, à Borneo,
Qu’il aurait fallu les faire, ou plus petits, ou plus gros.
Les récalcitrants : on les soigne à la lacrymo,
On appâte les autres avec un peu de némo,
"L’avenir est à la plage, ici, ce sera Rio!"
"Il y aura des avantages, on pourra ouvrir un resto..."
Six mois après le carnage, la ville se relève K.O.,
Les crapules immobilières comptent tranquillement les lingots.
Qu’ont-ils fait à ma ville? Qu’ont-ils fait dans son dos?
C’était un coin tranquille, un paradis au bord de l’eau;
Tout paraît immobile, plus de grues, de bateaux,
Quelques ombres défilent. La peste est-elle là de nouveau?
Refrain :
Il faut des métallos, des métallos!
Il faut des métallos, moins de pédalos!
On veut des métallos, des métallos!
Il faut des métallos, moins de pédalos!
À Toulon, à La Seyne, à Marseille, c’est aussi le même topo.
Dans la foire européenne, on tient le stand des rigolos.
Il paraît que notre richesse, c’est avant tout la météo :
Pensez, de mai à octobre, on se ballade tous en maillot!
Ça attire les ingénieurs, ils y installeront leurs labos.
Ça, c’est des consommateurs; ça, c’est des gens bien comme il faut.
On va leur faire des boutiques et des cinés et des expos,
À la place des fabriques, avouez que ça sera plus beau.
Nos minots seront plagistes ou iront bosser chez Mc Do.
Si ces métiers les attirent, dans le nord, il y a du boulot.
L’été, ils nous reviendront dans de longues files d’autos
Pour dépenser au pays ce qu’ils auront gagné là-haut.