Les paroles de la chanson
« De l'autre côté de la vitre »
Lynda Lemay
T’es là, de l’autre côté de la vitre
Avec ton regard qui m’évite
Avec tes absences de larmes.
J’suis là avec c’t’espèce de téléphone
A me d’mander si tu m’pardonnes
A te d’mander si tu me blâmes.
T’es là, toi que j’ai bercé et nourri
Toi que j’ai gâté et pourri
Toi dont j’ai ramassé la chambre.
J’suis là, moi qui te traîtais de génie
Qu’encourageait ta jeune folie
Moi qui étais prête à te défendre.
Quand toi, toi tu balançais tout par terre
Quand tu piquais tes grandes colères
Quand y aurait fallu que je te gronde.
Mais moi, moi je t’ai toujours laissé faire
Je n’ai pas su devenir mère
Après t’avoir soumis au monde.
T’es là, de l’autre côté de la vitre
J’te vois, j’ai le cœur qui palpite
Ça me rappelle la pouponnière.
Tu sais des nouveau-nés placés ensemble
A première vue ça se ressemble
Ça pleure de la même manière.
T’es là, mes yeux se brouillent, j’te vois pas bien
J’suis même pas sûre que c’est toi l’mien
J’ai même du mal à t’reconnaître.
T’es là, dans la vitrine comme un mannequin
T’as mauvaise mine, mon lapin,
Mon Dieu, j’ai peur qu’on te maltraite.
J’sais pas comment ça s’fait qu’t’es dans c’pétrin
Toi le présumé assassin
Toi qui t’apprêtes à comparaître.
T’es là, le dos voûté, les yeux éteints
T’es mon bébé, t’es qu’un gamin
J’me sens coupable et je regrette.
T’es là, rougi des paupières aux poignets
Puni pour je n’sais quel secret
Que tu me caches, que tu m’épargnes.
J’suis là, plus impuissante que jamais.
Je n’peux même pas panser tes plaies
Ou crever tes abcès de hargne.
T’es là, de l’autre côté de la loi
Avec tes absences de voix
Avec tes silences de haine.
T’es là, de l’autre côté du miroir
Tu me projettes ton désespoir
Et je purge déjà ta peine.
J’suis là, j’suis là, oui mais je sers à rien
Avec c’combiné dans la main
Avec mon départ qui approche.
T’es là, et tu y resteras je l’crains
Car même si t’as été vilain
J’arrive pas à t’faire un reproche.
T’es là, de l’autre côté de la vitre
J’te vois, j’ai le cœur qui palpite
Ça me rappelle la pouponnière.
Tu sais, des prisonniers placés ensemble
A première vue ça se ressemble
Ca s’tait de la même manière.
J’suis là, j’ai l’impression d’parler dans l’vide
Ton expression m’paraît morbide
On est complices dans nos crimes.
J’sais pas si c’est bien vrai qu’t’as tué quelqu’un
Mais on aurait ça en commun
Tu es mon fils et ma victime.
Voilà! C’est déjà l’heure il faut qu’on s’quitte.
J’te vois qui t’éloigne de la vitre
Y a ma main molle qui s’agite.
T’es là, tu te diriges vers une porte
Quelqu’un t’a remis tes menottes
J’me sens coupable et je sanglote.
J’sais pas pourquoi t’as fait l’mauvais garçon
Pourquoi on t’met en punition
Est-ce parce que j’ai jamais su l’faire?
Voilà! Mon p’tit bébé est en prison
J’peux même pas payer ta caution
Pour qu’on t’relâche, pour qu’on t’libère.
T’es là les yeux bouffis, les cheveux ras
J’ai envie d’te prendre dans mes bras
Mais la grande porte se referme sur toi.
Mon pauvre petit oiseau blessé
Qui es dans ton nid de barbelés
Et que je voudrais couver quand même.
Sur toi, qu’j’ai mal aimé oui mais que j’aime.
Avec ton regard qui m’évite
Avec tes absences de larmes.
J’suis là avec c’t’espèce de téléphone
A me d’mander si tu m’pardonnes
A te d’mander si tu me blâmes.
T’es là, toi que j’ai bercé et nourri
Toi que j’ai gâté et pourri
Toi dont j’ai ramassé la chambre.
J’suis là, moi qui te traîtais de génie
Qu’encourageait ta jeune folie
Moi qui étais prête à te défendre.
Quand toi, toi tu balançais tout par terre
Quand tu piquais tes grandes colères
Quand y aurait fallu que je te gronde.
Mais moi, moi je t’ai toujours laissé faire
Je n’ai pas su devenir mère
Après t’avoir soumis au monde.
T’es là, de l’autre côté de la vitre
J’te vois, j’ai le cœur qui palpite
Ça me rappelle la pouponnière.
Tu sais des nouveau-nés placés ensemble
A première vue ça se ressemble
Ça pleure de la même manière.
T’es là, mes yeux se brouillent, j’te vois pas bien
J’suis même pas sûre que c’est toi l’mien
J’ai même du mal à t’reconnaître.
T’es là, dans la vitrine comme un mannequin
T’as mauvaise mine, mon lapin,
Mon Dieu, j’ai peur qu’on te maltraite.
J’sais pas comment ça s’fait qu’t’es dans c’pétrin
Toi le présumé assassin
Toi qui t’apprêtes à comparaître.
T’es là, le dos voûté, les yeux éteints
T’es mon bébé, t’es qu’un gamin
J’me sens coupable et je regrette.
T’es là, rougi des paupières aux poignets
Puni pour je n’sais quel secret
Que tu me caches, que tu m’épargnes.
J’suis là, plus impuissante que jamais.
Je n’peux même pas panser tes plaies
Ou crever tes abcès de hargne.
T’es là, de l’autre côté de la loi
Avec tes absences de voix
Avec tes silences de haine.
T’es là, de l’autre côté du miroir
Tu me projettes ton désespoir
Et je purge déjà ta peine.
J’suis là, j’suis là, oui mais je sers à rien
Avec c’combiné dans la main
Avec mon départ qui approche.
T’es là, et tu y resteras je l’crains
Car même si t’as été vilain
J’arrive pas à t’faire un reproche.
T’es là, de l’autre côté de la vitre
J’te vois, j’ai le cœur qui palpite
Ça me rappelle la pouponnière.
Tu sais, des prisonniers placés ensemble
A première vue ça se ressemble
Ca s’tait de la même manière.
J’suis là, j’ai l’impression d’parler dans l’vide
Ton expression m’paraît morbide
On est complices dans nos crimes.
J’sais pas si c’est bien vrai qu’t’as tué quelqu’un
Mais on aurait ça en commun
Tu es mon fils et ma victime.
Voilà! C’est déjà l’heure il faut qu’on s’quitte.
J’te vois qui t’éloigne de la vitre
Y a ma main molle qui s’agite.
T’es là, tu te diriges vers une porte
Quelqu’un t’a remis tes menottes
J’me sens coupable et je sanglote.
J’sais pas pourquoi t’as fait l’mauvais garçon
Pourquoi on t’met en punition
Est-ce parce que j’ai jamais su l’faire?
Voilà! Mon p’tit bébé est en prison
J’peux même pas payer ta caution
Pour qu’on t’relâche, pour qu’on t’libère.
T’es là les yeux bouffis, les cheveux ras
J’ai envie d’te prendre dans mes bras
Mais la grande porte se referme sur toi.
Mon pauvre petit oiseau blessé
Qui es dans ton nid de barbelés
Et que je voudrais couver quand même.
Sur toi, qu’j’ai mal aimé oui mais que j’aime.