Les paroles de la chanson
« Dans ma cour »
Marie-Annick Lépine
Dans ma cour un cabanon,
De la pierre et du gazon,
Un foyer déjà rouillé,
Torturé par nos saisons
Dans ma cour sur le balcon
Des gens d’ma génération
Parlent d’argent et de bébés
Mais beaucoup plus qu’ils n’en font
Dans ma cour un p’tit garçon
Qui joue seul avec ses camions
On ferme l’école du vieux quartier,
Pousse les profs à leur pension
Car dans ma cour, sur le perron,
Y a moins de p’tits que de pigeons
Qu’on entend se tirailler
Au seuil de ces trop grosses maisons,
Vides d’action
Et puis voilà nuit court après le jour
Le jour court après la nuit
Dans ma cour y a pas longtemps,
Il y avait un beau grand champ
Où l’on cultivait le blé
Pour nourrir ses habitants
Dans ma cour bien avant,
Y avait des arbres vieux d’cent ans
Où les feuilles en pleine santé
S’baladaient au gré du vent
Mais dans ma cour maintenant,
C’est un nouveau développement
Un décor aseptisé
Loin de mon doux souv’nir d’antan,
Mais plus payant
Et puis voilà nuit court après le jour
Le jour court après la nuit
La nuit court après le jour
Le jour court après la nuit
Dans ma cour là présentement,
Tout est tellement moins vivant
Car meurt toute sérénité
Sans la nature, sans les enfants
Dans ma cour la mode tend
À rester jeune, indépendant,
La belle femme libérée
Voudra jamais être une môman
A plein temps
Mais dans ma cour, si un jour
Il n’y a plus de descendants
Qui pourra bien habiter
Ces maisons qui poussent dins rangs?
Dans ma cour, si un jour
Tout l’monde est rendu grand
À qui donc on va chanter
Cette jolie chanson-là nuit court après le jour
Le jour court après la nuit
{x4:}
La nuit court après le jour
Le jour court après la nuit.
De la pierre et du gazon,
Un foyer déjà rouillé,
Torturé par nos saisons
Dans ma cour sur le balcon
Des gens d’ma génération
Parlent d’argent et de bébés
Mais beaucoup plus qu’ils n’en font
Dans ma cour un p’tit garçon
Qui joue seul avec ses camions
On ferme l’école du vieux quartier,
Pousse les profs à leur pension
Car dans ma cour, sur le perron,
Y a moins de p’tits que de pigeons
Qu’on entend se tirailler
Au seuil de ces trop grosses maisons,
Vides d’action
Et puis voilà nuit court après le jour
Le jour court après la nuit
Dans ma cour y a pas longtemps,
Il y avait un beau grand champ
Où l’on cultivait le blé
Pour nourrir ses habitants
Dans ma cour bien avant,
Y avait des arbres vieux d’cent ans
Où les feuilles en pleine santé
S’baladaient au gré du vent
Mais dans ma cour maintenant,
C’est un nouveau développement
Un décor aseptisé
Loin de mon doux souv’nir d’antan,
Mais plus payant
Et puis voilà nuit court après le jour
Le jour court après la nuit
La nuit court après le jour
Le jour court après la nuit
Dans ma cour là présentement,
Tout est tellement moins vivant
Car meurt toute sérénité
Sans la nature, sans les enfants
Dans ma cour la mode tend
À rester jeune, indépendant,
La belle femme libérée
Voudra jamais être une môman
A plein temps
Mais dans ma cour, si un jour
Il n’y a plus de descendants
Qui pourra bien habiter
Ces maisons qui poussent dins rangs?
Dans ma cour, si un jour
Tout l’monde est rendu grand
À qui donc on va chanter
Cette jolie chanson-là nuit court après le jour
Le jour court après la nuit
{x4:}
La nuit court après le jour
Le jour court après la nuit.