Les paroles de la chanson
« Çui-là »
Pierre Perret
L’autre jour, ma voisine me chope :
Cher voisin, venez
J’ vais acheter au sex-shop
De nouveaux martinets
Mon mari menace
De n’ plus me fouetter le bassin
Car les coups dont il m’allume
Lui abîment les mains
Peu au fait de ces pratiques
Et par curiosité
Je découvris les classiques
De la perversité
Dans une maison d’ bas étage
Me furent présentés
Ceux qui étalent sans ambages
Leur lubricité
Çui-là v’nait parce qu’on soldait la vaseline
Celle-là pour se faire clouter les nénés
Çui-là avait plus de fil dans ses bobines
Celle-là v’nait s’acheter des strings barbelés
Celle-là choisissait des chaînes pour son homme
Çui-là essayait un gode pour sa sœur
Celle-là cherchait un crayon pour sa gomme
Çui-là des capotes qui sonnent toutes les heures
L’autre jour, ma voisine me clique :
Venez que je vous fasse
Les honneurs d’une clinique
Qui r’met tout en place
Des chirurgiens esthétiques
Praticiens fameux
Vous remplacent le Mozambique
Par la Terre de Feu
Peu au fait de ces pratiques
Je vis, épaté,
D’éminentes et mythiques
Personnalités
Des présidents viennent s’y faire
Remonter les boules
Des artistes planétaires
Se faire casser le moule
Çui-là trouve qu’il a l’ biscuit qui s’émiette
Celle-là veut qu’on lui trafique le compteur
Celle-là veut qu’on place au fond de sa craquette
L’appât qui fidélisera son facteur
Celle-là voudrait faire muscler son gobe-mouches
Çui-là changer sa vipère en boa
Celle-là trouve qu’elle a les seins en babouches
Çui-là a les sœurs Étienne dans le coma
Très ému je dis : Ma chère
Je suis ébranlé
Par les manières singulières
De tous ces fêlés
Elle m’ dit : Si ça vous affecte
J’ vais vous présenter
Quelques membres de ma secte
Plus équilibrés
J’arrive devant une pléiade
De mecs défoncés
Qui dégustaient en salade
Les crottes de leur nez
Pendant que des bayadères
Maniant le coupe-chou
Se rasaient la cressonière
En priant Vishnou
Celle-là jouait du banjo sous sa douche
Çui-là récitait le bottin en chinois
Celle-là apprenait l’anglais à une mouche
Çui-là faisait le chamois sur le toit
Celle-là mangeait un sandwich aux punaises
Çui-là, il fumait la queue de son cheval
Celle-là, elle se prosternait sur les braises
Çui-là vénérait plutôt les trous de balle
J’ai dit : Chère voisine, ma belle,
Vous mettez enfin
Un gros bouquet d’étincelles
Dans mon quotidien
Et si un un jour la tendresse
Vous faisait défaut
Je saurais être l’espèce
D’homme qu’il vous faut!
Cher voisin, venez
J’ vais acheter au sex-shop
De nouveaux martinets
Mon mari menace
De n’ plus me fouetter le bassin
Car les coups dont il m’allume
Lui abîment les mains
Peu au fait de ces pratiques
Et par curiosité
Je découvris les classiques
De la perversité
Dans une maison d’ bas étage
Me furent présentés
Ceux qui étalent sans ambages
Leur lubricité
Çui-là v’nait parce qu’on soldait la vaseline
Celle-là pour se faire clouter les nénés
Çui-là avait plus de fil dans ses bobines
Celle-là v’nait s’acheter des strings barbelés
Celle-là choisissait des chaînes pour son homme
Çui-là essayait un gode pour sa sœur
Celle-là cherchait un crayon pour sa gomme
Çui-là des capotes qui sonnent toutes les heures
L’autre jour, ma voisine me clique :
Venez que je vous fasse
Les honneurs d’une clinique
Qui r’met tout en place
Des chirurgiens esthétiques
Praticiens fameux
Vous remplacent le Mozambique
Par la Terre de Feu
Peu au fait de ces pratiques
Je vis, épaté,
D’éminentes et mythiques
Personnalités
Des présidents viennent s’y faire
Remonter les boules
Des artistes planétaires
Se faire casser le moule
Çui-là trouve qu’il a l’ biscuit qui s’émiette
Celle-là veut qu’on lui trafique le compteur
Celle-là veut qu’on place au fond de sa craquette
L’appât qui fidélisera son facteur
Celle-là voudrait faire muscler son gobe-mouches
Çui-là changer sa vipère en boa
Celle-là trouve qu’elle a les seins en babouches
Çui-là a les sœurs Étienne dans le coma
Très ému je dis : Ma chère
Je suis ébranlé
Par les manières singulières
De tous ces fêlés
Elle m’ dit : Si ça vous affecte
J’ vais vous présenter
Quelques membres de ma secte
Plus équilibrés
J’arrive devant une pléiade
De mecs défoncés
Qui dégustaient en salade
Les crottes de leur nez
Pendant que des bayadères
Maniant le coupe-chou
Se rasaient la cressonière
En priant Vishnou
Celle-là jouait du banjo sous sa douche
Çui-là récitait le bottin en chinois
Celle-là apprenait l’anglais à une mouche
Çui-là faisait le chamois sur le toit
Celle-là mangeait un sandwich aux punaises
Çui-là, il fumait la queue de son cheval
Celle-là, elle se prosternait sur les braises
Çui-là vénérait plutôt les trous de balle
J’ai dit : Chère voisine, ma belle,
Vous mettez enfin
Un gros bouquet d’étincelles
Dans mon quotidien
Et si un un jour la tendresse
Vous faisait défaut
Je saurais être l’espèce
D’homme qu’il vous faut!