Les paroles de la chanson
« Crocodaïl »
Jacques Higelin
On est de plus en plus de moins en moins con
Sidéré comme
Des êtres humains à part entière
Plutôt
Comme les têtes de bétail du troupeau
Qu’au pire
On mène à l’abattoir et qu’au mieux
On envoie paître
Boire et brouter là où la bête, bébé,
Est plus facile à traire
Aussi,
Petit agneau qui tête encore ta mère,
Méfie-toi
Du bord des eaux troubles
Où l’on peut voir flotter
Les narines et l’oeil opaque
Les gros reptiles à quatre pattes
Qui te guettent
Pour te happer
Et te croquer tout cru, pris en tenaille dans les mâchoires de crocodaïl, bien!
Crocodaïl, crocodaïl, crocodaïl
Ni pitié ni cadeau, serré sous les crocs du crocodaïl
On est de plus en plus de moins en moins con
Cerné par les discours
Pleins d’astuces et de consensus
Des engraisseurs de porcs qui nous sucent le cortex
On est de plus en plus
Enchaînés aux rouages
De la machine qui s’emballe, nous entraîne en spirale
Vers le bas, vers le chaos
Aussi, gracile antilope, charmant phacochère,
Méfie-toi des violents coups de queue
Du caïman à lunettes
Le plus racaille, le plus retors des crocodaïls
Crocodaïls, crocodaïls, crocodaïls
Moi je crains le lavage de cerveau
Crocodaïl, crocodaïl, crocodaïl,
Ni pitié ni cadeau entre les crocs du crocodaïl
Cela dit, j’éprouve parfois, je l’avoue,
Une certaine sympathie
Pour le crocodile du Nil et le gavial de Birmanie,
Dont la cruauté cannibale,
La férocité inouïe,
Les classent au top
De toutes les espèces en voie de désintégration
Mais
Si tu finis par l’avoir
Tu pourras faire le beau
Dans les bars de Shanghai, Djakarta ou Bornéo
En fourrure léopard
Avec un jean en skaï
Une cape, un sac, des bagues et des boots
Et des lunettes en écailles
De crocodaïl, crocodaïl, crocodaïl
Ni pitié, ni cadeau, en tenaille entre les crocs du crocodaïl, crocodaïl, crocodaïl, ho ho!
Ni drapeau, ni médaille, serré dans les mâchoires du crocodaïl, crocodaïl, crocodaïl
Pris dans ses entrailles
Crocodaïl, crocodaïl
Pris dans ses entrailles,
J’donnerais pas cher de ta peau.
Sidéré comme
Des êtres humains à part entière
Plutôt
Comme les têtes de bétail du troupeau
Qu’au pire
On mène à l’abattoir et qu’au mieux
On envoie paître
Boire et brouter là où la bête, bébé,
Est plus facile à traire
Aussi,
Petit agneau qui tête encore ta mère,
Méfie-toi
Du bord des eaux troubles
Où l’on peut voir flotter
Les narines et l’oeil opaque
Les gros reptiles à quatre pattes
Qui te guettent
Pour te happer
Et te croquer tout cru, pris en tenaille dans les mâchoires de crocodaïl, bien!
Crocodaïl, crocodaïl, crocodaïl
Ni pitié ni cadeau, serré sous les crocs du crocodaïl
On est de plus en plus de moins en moins con
Cerné par les discours
Pleins d’astuces et de consensus
Des engraisseurs de porcs qui nous sucent le cortex
On est de plus en plus
Enchaînés aux rouages
De la machine qui s’emballe, nous entraîne en spirale
Vers le bas, vers le chaos
Aussi, gracile antilope, charmant phacochère,
Méfie-toi des violents coups de queue
Du caïman à lunettes
Le plus racaille, le plus retors des crocodaïls
Crocodaïls, crocodaïls, crocodaïls
Moi je crains le lavage de cerveau
Crocodaïl, crocodaïl, crocodaïl,
Ni pitié ni cadeau entre les crocs du crocodaïl
Cela dit, j’éprouve parfois, je l’avoue,
Une certaine sympathie
Pour le crocodile du Nil et le gavial de Birmanie,
Dont la cruauté cannibale,
La férocité inouïe,
Les classent au top
De toutes les espèces en voie de désintégration
Mais
Si tu finis par l’avoir
Tu pourras faire le beau
Dans les bars de Shanghai, Djakarta ou Bornéo
En fourrure léopard
Avec un jean en skaï
Une cape, un sac, des bagues et des boots
Et des lunettes en écailles
De crocodaïl, crocodaïl, crocodaïl
Ni pitié, ni cadeau, en tenaille entre les crocs du crocodaïl, crocodaïl, crocodaïl, ho ho!
Ni drapeau, ni médaille, serré dans les mâchoires du crocodaïl, crocodaïl, crocodaïl
Pris dans ses entrailles
Crocodaïl, crocodaïl
Pris dans ses entrailles,
J’donnerais pas cher de ta peau.