Les paroles de la chanson
« Chanson sépia »
Francis Lalanne
Grand-mère,
Dis-moi ce qu’ils sont devenus
Ces visages à nu
Sur ces photos anciennes?
Grand-mère,
Ces visages fanés
Comme des fleurs séchées
Dans une porcelaine
Ces gens
Qui ont l’air si vivant
Qui ont l’air si mouvant
Que tu penses souvent
Voir le temps qui s’arrête
Ces gens
Sur un morceau de temps
Comme un tapis volant
Sur la mort qui nous guette
Grand-mère,
Dis-moi ce qui fait que parfois
Quand je pose mes yeux
Sur ces coins d’existence
Grand-mère,
Je me dis qu’autrefois
Ressemble à ces instants
Où la vie recommence
Instants
Que je voudrais fixer
Pour qu’ainsi esquissés
Tout mon passé demain
Soit du présent qu’on garde
Instants
Que j’aimerais colorier
Sépia, sur du papier
Impressions qu’on regarde
Grand-mère,
Aussi c’est cette teinte-là
Qui me parle je crois
Mieux qu’un Polaroïd
Grand-mère,
Comme ces films d’avant
Où le noir et le blanc
N’ont pas pris une ride
Sépia
Comme je ne sais pas
Comme je ne sais quoi
Comme un peu de colza
Sortant d’un marécage
Sépia
Comme l’eau des rivières
Quand un reflet s’y perd
Est miroir et voyage
Grand-mère,
Et là j’imagine être toi
Je deviens grand-papa
Je te prends par la taille
Grand-mère,
Je deviens tous ces gens
Que j’observe et pourtant
Qui muets me détaillent
Grand-mère,
Ni couleur, ni valeur
J’aime cette lueur
Qui me trouble le coeur
Ainsi qu’une romance
Grand-mère,
Et je m’y perds souvent
Comme se perd le vent
Sur les plaines immenses
Grand-mère,
Dis-moi ce qu’ils sont devenus
Ces regards inconnus
Sur ces photos anciennes
Grand-mère,
Comme avant le baiser
Les lèvres sont grisées
Par l’embrun d’une haleine
Dis-moi,
Dis-moi pourquoi je crois
Quand je vois poser là
Ces vivants d’autrefois
Qui maintenant reposent
Je crois
Qu’il n’est pour exister
Que cette éternité
Et que c’est en sépia
Qu’on voit la vie en rose
Grand-mère
Dis-moi ce qu’ils sont devenus
Ces visages à nu
Sur ces photos anciennes?
Grand-mère,
Ces visages fanés
Comme des fleurs séchées
Dans une porcelaine
Ces gens
Qui ont l’air si vivant
Qui ont l’air si mouvant
Que tu penses souvent
Voir le temps qui s’arrête
Ces gens
Sur un morceau de temps
Comme un tapis volant
Sur la mort qui nous guette
Grand-mère,
Dis-moi ce qui fait que parfois
Quand je pose mes yeux
Sur ces coins d’existence
Grand-mère,
Je me dis qu’autrefois
Ressemble à ces instants
Où la vie recommence
Instants
Que je voudrais fixer
Pour qu’ainsi esquissés
Tout mon passé demain
Soit du présent qu’on garde
Instants
Que j’aimerais colorier
Sépia, sur du papier
Impressions qu’on regarde
Grand-mère,
Aussi c’est cette teinte-là
Qui me parle je crois
Mieux qu’un Polaroïd
Grand-mère,
Comme ces films d’avant
Où le noir et le blanc
N’ont pas pris une ride
Sépia
Comme je ne sais pas
Comme je ne sais quoi
Comme un peu de colza
Sortant d’un marécage
Sépia
Comme l’eau des rivières
Quand un reflet s’y perd
Est miroir et voyage
Grand-mère,
Et là j’imagine être toi
Je deviens grand-papa
Je te prends par la taille
Grand-mère,
Je deviens tous ces gens
Que j’observe et pourtant
Qui muets me détaillent
Grand-mère,
Ni couleur, ni valeur
J’aime cette lueur
Qui me trouble le coeur
Ainsi qu’une romance
Grand-mère,
Et je m’y perds souvent
Comme se perd le vent
Sur les plaines immenses
Grand-mère,
Dis-moi ce qu’ils sont devenus
Ces regards inconnus
Sur ces photos anciennes
Grand-mère,
Comme avant le baiser
Les lèvres sont grisées
Par l’embrun d’une haleine
Dis-moi,
Dis-moi pourquoi je crois
Quand je vois poser là
Ces vivants d’autrefois
Qui maintenant reposent
Je crois
Qu’il n’est pour exister
Que cette éternité
Et que c’est en sépia
Qu’on voit la vie en rose
Grand-mère