Les paroles de la chanson
« Chagrin d' labour »
Les Charlots
{Parlé:}
Bonjour, eh bien aujourd’hui comme hier et certainement comme demain
C’est le drame paysan qui s’est déroulé, il y a deux nuits
En plein cœur du Berry qui alimente les gros titres de la presse mondiale
Nous vous rappelons qu’après une vie de labeur exemplaire
Marcel Pilipili a brutalement craqué
Mais pour plus de précisions voici l’interview qu’a recueilli pour vous
Emile Sarrus, notre envoyé spécial
Cinq heures du mat’
Le réveil sonne
Debout là-dedans!
Je s’coue bobonne
Sautant du lit, le visage tout froissé
La Marie fonce dans les WC
Pendant que j’ tète une cigarette
Ma chère moitié s’ met à crier
"Y a plus de Kleenex, la boîte est vide!"
Elle m’ saoule, me saoule, me saoule
Pour pas qu’ bobonne se désespère
J’ vas-t-y chercher du papier d’ verre
Zip! Les pieds nus, j’ dérape sur le lino
J’ai l’arrière-train qu’est pété en deux morceaux
L’autre pique sa crise, elle entre en transe
C’est une journée grise qui commence
"Bêê Bêê Bêê"
Font les moutons qu’ j’ai à parquer
- Et à ce moment-là, qu’est ce que vous avez fait?
- Ben, j’ crois que j’ai pris un coup de gnôle
C’est un fait fait fait
C’est une plaie plaie plaie!
Ses caprices me mettent à bout
Ses caprices, tu t’en fous!
C’est un fait fait fait
C’est une plaie plaie plaie!
Veux-tu la toile émeri?
Ah, ah ça, ça m’ fait rire. C’est au poil, ça!
Six heures du mat’
Y faut qu’ j’aille voir
Si j’ peux y trouver son buvard
J’ prends un coup d’ rouge
Contre la rouille
J’ dis "Serre les fesses
Y a rien qui presse"
"Prends-en du beau rose!"
Crie ma p’tite chose
En pleine névrose
Et j’ te pédale
Pendant qu’elle râle
Eh presse-toi là, presse-toi, toi!
Tout près de la poste
Y a un p’tit bar
Qui ouvre sa porte
Et je m’en vas y voir
Là, sans en avoir l’air
J’ pique le papier dans les waters
Pis au comptoir
J’ prends un p’tit noir
Une p’tite tartine
Et une chopine
L’ pâté d’ campagne
Qui l’accompagne
Me coûte cinquante
J’ me dis "Faut que j’ rentre"
- Et vous êtes rentré comment?
- Sur mon vélo
Ah! J’ voyais toujours ma mémère à l’air idiot
C’est un fait fait fait
C’est une plaie plaie plaie!
Queue d’ poisson devant l’ car
Personne te pousse, t’es noir!
C’est un fait fait fait
C’est une plaie plaie plaie!
J’ai honte de la Marie
Mets des claques à Marie!
Sept heures du mat’
Où en est-elle
Ma vieille
Qui s’ désagrège?
Sa bouille est moche
Avec ses poches
Son pif tout rouge
Ses dents qui bougent
Les yeux réglés
En tir croisé
Sur ses jambes arquées
Y a les bas nylon
Qui tombent sur ses talons
Ses ongles croches
Sont tout pourris
Elle m’ file le trac
Quant on fait tac-tac
Le soir au lit
Dans ses bras convulsés
Ça me hérisse
J’ suis tout glacé
Pendant qu’elle pose
J’ pense à autre chose
Ses vieux nibards
Me rendent hagard
Je m’ sens coincé
Dans ce pieu glacé
Maudite soit l’heure
Où j’ai pris sa fleur
- Et vous vous souvenez pas de la façon dont ça s’est passé?
- Ah ben, j’ préfère pas!
C’est un fait fait fait
C’est une plaie plaie plaie!
Pédaler, ça m’altère!
C’est des pédales en fer!
C’est un fait fait fait
C’est une plaie plaie plaie!
Crédieu, y a pas à dire
Elle a fait d’ moi un vrai martyr!
J’ai l’air d’un fauve dans l’ matin gris
J’ai plein d’ rage au cœur, un maxi!
Cette fois j’ t’y tape dans l’ potiron
J’ t’y file une danse à coup d’ râteau
Et elle m’appelle
J’ l’entends qui bêle
La dégourdie
Même sans ampli
Je rentre donc le vélo à l’intérieur
La vieille d’en haut ne m’ fait pas peur!
Madame pipi a des ennuis
Le type qui est là
Ferme au cadenas
Le cagibi où la Marie
Coincée maudit son mari
Huit heures du mat’
J’entends bobonne
Qui claque des dents
Et qui ronchonne
Seule au WC
Depuis deux heures passées
V’là qu’elle faiblit
La voix cassée
Elle perd la tête
Et elle halète
Toute épuisée
J’ l’entends crier
"Y a plus d’ Kleenex
La boîte est vide!"
Elle est toute seule, toute seule
Ma p’tite bobonne se désespère
Y en a plus pour longtemps, j’espère
"Plouf"! Fait son corps en tombant dans la cuvette
Je tire la chaîne
La place est nette!
Bonjour, eh bien aujourd’hui comme hier et certainement comme demain
C’est le drame paysan qui s’est déroulé, il y a deux nuits
En plein cœur du Berry qui alimente les gros titres de la presse mondiale
Nous vous rappelons qu’après une vie de labeur exemplaire
Marcel Pilipili a brutalement craqué
Mais pour plus de précisions voici l’interview qu’a recueilli pour vous
Emile Sarrus, notre envoyé spécial
Cinq heures du mat’
Le réveil sonne
Debout là-dedans!
Je s’coue bobonne
Sautant du lit, le visage tout froissé
La Marie fonce dans les WC
Pendant que j’ tète une cigarette
Ma chère moitié s’ met à crier
"Y a plus de Kleenex, la boîte est vide!"
Elle m’ saoule, me saoule, me saoule
Pour pas qu’ bobonne se désespère
J’ vas-t-y chercher du papier d’ verre
Zip! Les pieds nus, j’ dérape sur le lino
J’ai l’arrière-train qu’est pété en deux morceaux
L’autre pique sa crise, elle entre en transe
C’est une journée grise qui commence
"Bêê Bêê Bêê"
Font les moutons qu’ j’ai à parquer
- Et à ce moment-là, qu’est ce que vous avez fait?
- Ben, j’ crois que j’ai pris un coup de gnôle
C’est un fait fait fait
C’est une plaie plaie plaie!
Ses caprices me mettent à bout
Ses caprices, tu t’en fous!
C’est un fait fait fait
C’est une plaie plaie plaie!
Veux-tu la toile émeri?
Ah, ah ça, ça m’ fait rire. C’est au poil, ça!
Six heures du mat’
Y faut qu’ j’aille voir
Si j’ peux y trouver son buvard
J’ prends un coup d’ rouge
Contre la rouille
J’ dis "Serre les fesses
Y a rien qui presse"
"Prends-en du beau rose!"
Crie ma p’tite chose
En pleine névrose
Et j’ te pédale
Pendant qu’elle râle
Eh presse-toi là, presse-toi, toi!
Tout près de la poste
Y a un p’tit bar
Qui ouvre sa porte
Et je m’en vas y voir
Là, sans en avoir l’air
J’ pique le papier dans les waters
Pis au comptoir
J’ prends un p’tit noir
Une p’tite tartine
Et une chopine
L’ pâté d’ campagne
Qui l’accompagne
Me coûte cinquante
J’ me dis "Faut que j’ rentre"
- Et vous êtes rentré comment?
- Sur mon vélo
Ah! J’ voyais toujours ma mémère à l’air idiot
C’est un fait fait fait
C’est une plaie plaie plaie!
Queue d’ poisson devant l’ car
Personne te pousse, t’es noir!
C’est un fait fait fait
C’est une plaie plaie plaie!
J’ai honte de la Marie
Mets des claques à Marie!
Sept heures du mat’
Où en est-elle
Ma vieille
Qui s’ désagrège?
Sa bouille est moche
Avec ses poches
Son pif tout rouge
Ses dents qui bougent
Les yeux réglés
En tir croisé
Sur ses jambes arquées
Y a les bas nylon
Qui tombent sur ses talons
Ses ongles croches
Sont tout pourris
Elle m’ file le trac
Quant on fait tac-tac
Le soir au lit
Dans ses bras convulsés
Ça me hérisse
J’ suis tout glacé
Pendant qu’elle pose
J’ pense à autre chose
Ses vieux nibards
Me rendent hagard
Je m’ sens coincé
Dans ce pieu glacé
Maudite soit l’heure
Où j’ai pris sa fleur
- Et vous vous souvenez pas de la façon dont ça s’est passé?
- Ah ben, j’ préfère pas!
C’est un fait fait fait
C’est une plaie plaie plaie!
Pédaler, ça m’altère!
C’est des pédales en fer!
C’est un fait fait fait
C’est une plaie plaie plaie!
Crédieu, y a pas à dire
Elle a fait d’ moi un vrai martyr!
J’ai l’air d’un fauve dans l’ matin gris
J’ai plein d’ rage au cœur, un maxi!
Cette fois j’ t’y tape dans l’ potiron
J’ t’y file une danse à coup d’ râteau
Et elle m’appelle
J’ l’entends qui bêle
La dégourdie
Même sans ampli
Je rentre donc le vélo à l’intérieur
La vieille d’en haut ne m’ fait pas peur!
Madame pipi a des ennuis
Le type qui est là
Ferme au cadenas
Le cagibi où la Marie
Coincée maudit son mari
Huit heures du mat’
J’entends bobonne
Qui claque des dents
Et qui ronchonne
Seule au WC
Depuis deux heures passées
V’là qu’elle faiblit
La voix cassée
Elle perd la tête
Et elle halète
Toute épuisée
J’ l’entends crier
"Y a plus d’ Kleenex
La boîte est vide!"
Elle est toute seule, toute seule
Ma p’tite bobonne se désespère
Y en a plus pour longtemps, j’espère
"Plouf"! Fait son corps en tombant dans la cuvette
Je tire la chaîne
La place est nette!
