Les paroles de la chanson
« Casse-têtes »
Yves Montand
Ils m’ont tapé sur la tête
Je ne me rappelle plus pourquoi
Ni même si ça m’a fait mal
Parce que j’en suis mort
Qu’est-ce que j’étais, déjà?
Travailleur immigré, philosophe,
Résistant caché, dissident notoire
Ou bien animal à fourrure?
Je m’appelais comment, déjà?
José, Abdel, Argentino,
Arabica, Jan Patocka
Ou bien alors bébé phoque?
Ils m’ont tapé sur la tête
Je ne me rappelle plus pourquoi
Ni même si ça m’a fait mal
Parce que j’en suis mort
M’a-t-on assommé pour mes idées
Ou pour faire de moi un manteau,
Pour de l’argent ou la couleur de ma peau?
J’ai un bout d’os dans la mémoire
Quand leurs pieds chaussés m’ont cerné
Etais-je allongé dans des draps
Ou bien couché sur la banquise
Ou est-ce que je sortais d’un café?
Je suis mort dans la rue de l’Ouest
Sur la glace du Nord ou chez les flics de l’Est
Ou dans la Pampa des casquettes
A coups de triques noires
Est-ce que je rêve de vengeance,
De têtes policières éclatées,
De tête de chasseurs sanglantes,
De têtes de racistes en purée?
Ou bien est-ce que je vois des têtes
Emerveillées d’elles-mêmes
Emerveillées de leur dedans
Et se découvrant nouveau monde?
Je suis mort, répondez pour moi!
Je m’appelais Jan Patocka
Argentin et bébé phoque arabe
Maintenant... Ça me revient!
Je ne me rappelle plus pourquoi
Ni même si ça m’a fait mal
Parce que j’en suis mort
Qu’est-ce que j’étais, déjà?
Travailleur immigré, philosophe,
Résistant caché, dissident notoire
Ou bien animal à fourrure?
Je m’appelais comment, déjà?
José, Abdel, Argentino,
Arabica, Jan Patocka
Ou bien alors bébé phoque?
Ils m’ont tapé sur la tête
Je ne me rappelle plus pourquoi
Ni même si ça m’a fait mal
Parce que j’en suis mort
M’a-t-on assommé pour mes idées
Ou pour faire de moi un manteau,
Pour de l’argent ou la couleur de ma peau?
J’ai un bout d’os dans la mémoire
Quand leurs pieds chaussés m’ont cerné
Etais-je allongé dans des draps
Ou bien couché sur la banquise
Ou est-ce que je sortais d’un café?
Je suis mort dans la rue de l’Ouest
Sur la glace du Nord ou chez les flics de l’Est
Ou dans la Pampa des casquettes
A coups de triques noires
Est-ce que je rêve de vengeance,
De têtes policières éclatées,
De tête de chasseurs sanglantes,
De têtes de racistes en purée?
Ou bien est-ce que je vois des têtes
Emerveillées d’elles-mêmes
Emerveillées de leur dedans
Et se découvrant nouveau monde?
Je suis mort, répondez pour moi!
Je m’appelais Jan Patocka
Argentin et bébé phoque arabe
Maintenant... Ça me revient!