Les paroles de la chanson
« Camera terminus »
Hubert-Félix Thiéfaine
Sous les porches moisis
Des cités englouties
La dernière ambulance
S’englue dans le silence.
Enfin seuls.
Odeurs gélatineuses
De chairs moites et lépreuses,
Parfums de fièvre jaune
De cyanure et d’ozone.
Enfin seuls.
Nous sommes seuls
Dans le vent,
Survivants,
Mort-virus, terminus.
Au pied des temples usés,
Des statues délabrées,
Le fleuve roule sa semence
Limoneuse et gluante.
Enfin seuls.
Silhouette vaporeuse
Dans la lumière cendreuse
Du matin-crépuscule,
T’arraches mon ventricule.
Enfin seuls.
Nous sommes seuls
Dans le vent,
Survivants,
Mort-virus, terminus,
Omnibus morbidus gaudeamus!
Enfin seuls
Sur cette planète qui grince,
Dans le froid qui nous pince,
Enfin seuls.
Tu te rinces les méninges
En caressant mon singe.
Jardins métalloïdes
Noyés de larmes acides
Où la lune en scorpion
Fait danser ses démons,
Enfin seuls.
Amants conquistadores
Sur le terminator,
Plus de voix qui déconnent
Au bout des taxiphones,
Enfin seuls.
Des cités englouties
La dernière ambulance
S’englue dans le silence.
Enfin seuls.
Odeurs gélatineuses
De chairs moites et lépreuses,
Parfums de fièvre jaune
De cyanure et d’ozone.
Enfin seuls.
Nous sommes seuls
Dans le vent,
Survivants,
Mort-virus, terminus.
Au pied des temples usés,
Des statues délabrées,
Le fleuve roule sa semence
Limoneuse et gluante.
Enfin seuls.
Silhouette vaporeuse
Dans la lumière cendreuse
Du matin-crépuscule,
T’arraches mon ventricule.
Enfin seuls.
Nous sommes seuls
Dans le vent,
Survivants,
Mort-virus, terminus,
Omnibus morbidus gaudeamus!
Enfin seuls
Sur cette planète qui grince,
Dans le froid qui nous pince,
Enfin seuls.
Tu te rinces les méninges
En caressant mon singe.
Jardins métalloïdes
Noyés de larmes acides
Où la lune en scorpion
Fait danser ses démons,
Enfin seuls.
Amants conquistadores
Sur le terminator,
Plus de voix qui déconnent
Au bout des taxiphones,
Enfin seuls.