Les paroles de la chanson
« Ça valait des millions »
Lynda Lemay
J’ me rappelle notre salle de jeux
J’ me rappelle notre vieille tente-roulotte
Quand elle avait perdu un pneu
En roulant vers la Nouvelle-Écosse
J’ me rappelle les sandwiches aux œufs
Couchés au fond d’ la glacière
Tout au frais sur des ice packs bleus
Pis tout coupés de la même manière
Je savais même pas que ça valait des millions
Non, je savais pas à quel point c’était bon, tout ça
J’ me rappelle le p’tit bar-laitier
Où j’ léchais ma belle crème glacée molle
Qui m’ coulait parfois jusqu’aux pieds
Qui m’ laissait avec des semelles qui collent
J’ me rappelle qu’on prenait des marches
Juste pour se rendre au bout du quai
Juste pour voir se croiser deux barges
Et puis on revenait pour le souper
Je savais même pas que ça valait des millions
Non, je savais pas à quel point c’était bon, tout ça
J’ me rappelle l’adolescence
Les cigarettes, les pistes de danse
La folle envie d’être encore plus grande
D’être à l’envers de mon enfance
J’ me rappelle avoir volé
De mes p’tits bouts d’ailes encore fripées
Encore l’ cocon comme étampé
Un peu comme un trace d’oreiller
Je savais même pas c’ que j’ coupais comme cordon
Non, je savais pas où vont les papillons
Il fait sombre dans la salle de jeux
Y a plus d’ Lego, plus de track de ch’min d’ fer
Mon garçon se fait mal aux yeux
D’vant l’ordi qui lui sert de lumière
J’ me rappelle ses crayons d’ cire
Du temps où c’était d’ son âge
J’ me rappelle son Buzz Lightyear (1)
Vendu en vente de garage
Et j’espère tout bas, qu’ ça valait des millions, tout ça
J’ai sorti sa p’tite boîte de jus
J’ viens d’ couper son sandwich au poulet
Quatre parfaits morceaux pointus
L’ compte est bon, j’ pense que le lunch est prêt
J’ai tout mis sur un ice pack bleu
Puis j’ sors mon fils de son repaire
J’ tends l’ manteau, j’ lui replace les cheveux
Puis j’entends l’autobus scolaire
J’ crois qu’ ce soir, juste tous les deux
On passera voir la vieille crémière
Je sais pas quoi lui offrir de mieux
Pour sa dernière journée d’ primaire
Est-ce qu’y s’ rappelle avoir dormi
Dans des p’tits motels, en Gaspésie
Avec mes ailes autour de lui
Comme une espèce de couvre-lit
Comme étampé sur toute sa vie?
J’espère tout bas qu’ ça valait des millions
Et qu’il le saura, une fois dans l’horizon
Le jour où y sera devenu papillon
Devenu papa dans une autre maison
J’espère en tout cas qu’ ça lui valait beaucoup
Et qu’il le saura avant que mes ailes aient des trous
(1) Buzz Lightyear : en France = Buzz l’Éclair
J’ me rappelle notre vieille tente-roulotte
Quand elle avait perdu un pneu
En roulant vers la Nouvelle-Écosse
J’ me rappelle les sandwiches aux œufs
Couchés au fond d’ la glacière
Tout au frais sur des ice packs bleus
Pis tout coupés de la même manière
Je savais même pas que ça valait des millions
Non, je savais pas à quel point c’était bon, tout ça
J’ me rappelle le p’tit bar-laitier
Où j’ léchais ma belle crème glacée molle
Qui m’ coulait parfois jusqu’aux pieds
Qui m’ laissait avec des semelles qui collent
J’ me rappelle qu’on prenait des marches
Juste pour se rendre au bout du quai
Juste pour voir se croiser deux barges
Et puis on revenait pour le souper
Je savais même pas que ça valait des millions
Non, je savais pas à quel point c’était bon, tout ça
J’ me rappelle l’adolescence
Les cigarettes, les pistes de danse
La folle envie d’être encore plus grande
D’être à l’envers de mon enfance
J’ me rappelle avoir volé
De mes p’tits bouts d’ailes encore fripées
Encore l’ cocon comme étampé
Un peu comme un trace d’oreiller
Je savais même pas c’ que j’ coupais comme cordon
Non, je savais pas où vont les papillons
Il fait sombre dans la salle de jeux
Y a plus d’ Lego, plus de track de ch’min d’ fer
Mon garçon se fait mal aux yeux
D’vant l’ordi qui lui sert de lumière
J’ me rappelle ses crayons d’ cire
Du temps où c’était d’ son âge
J’ me rappelle son Buzz Lightyear (1)
Vendu en vente de garage
Et j’espère tout bas, qu’ ça valait des millions, tout ça
J’ai sorti sa p’tite boîte de jus
J’ viens d’ couper son sandwich au poulet
Quatre parfaits morceaux pointus
L’ compte est bon, j’ pense que le lunch est prêt
J’ai tout mis sur un ice pack bleu
Puis j’ sors mon fils de son repaire
J’ tends l’ manteau, j’ lui replace les cheveux
Puis j’entends l’autobus scolaire
J’ crois qu’ ce soir, juste tous les deux
On passera voir la vieille crémière
Je sais pas quoi lui offrir de mieux
Pour sa dernière journée d’ primaire
Est-ce qu’y s’ rappelle avoir dormi
Dans des p’tits motels, en Gaspésie
Avec mes ailes autour de lui
Comme une espèce de couvre-lit
Comme étampé sur toute sa vie?
J’espère tout bas qu’ ça valait des millions
Et qu’il le saura, une fois dans l’horizon
Le jour où y sera devenu papillon
Devenu papa dans une autre maison
J’espère en tout cas qu’ ça lui valait beaucoup
Et qu’il le saura avant que mes ailes aient des trous
(1) Buzz Lightyear : en France = Buzz l’Éclair