Les paroles de la chanson
« Ça va venir »
La Bolduc
Mes amis, je vous assure que le temps est bien dur,
Il faut pas s’décourager ça va bien vite commencer :
De l’ouvrage y va en avoir pour tout le monde cet hiver
Il faut bien donner le temps au nouveau gouvernement
Ça va venir puis ça va venir mais décourageons-nous pas
Moi, j’ai toujours le coeur gai et j’continue à turluter
On se plaint à Montréal, après tout on n’est pas mal.
Dans la province de Québec, on mange notre pain bien sec.
Y a pas d’ouvrage au Canada, y en a bien moins dans les États
Essayez pas d’aller plus loin vous êtes certains de crever d’faim.
Ça va venir puis ça va venir mais décourageons-nous pas
Moi, j’ai toujours le coeur gai et j’continue à turluter
Ça coûte cher de c’te temps ici, pour se nourrir à crédit :
Faut pas que ça monte à la grocery, je me tape aussi les biscuits.
Mais j’peux pas faire de l’extra, mon p’tit mari travaille pas
À force de me priver d’manger, j’ai l’estomac ratatiné.
Ça va venir puis ça va venir ne décourageons-nous pas
Moi, j’ai toujours le coeur gai et j’continue à turluter
Me voila mal emmanchée, j’ai des trous dans mes souliers,
Mes talons sont tout d’travers et pis l’bout qui trousse en l’air.
Le dessus est tout fendu, la doublure toute décousue,
Mes orteils passent à travers c’est toujours mieux que pas en n’avoir.
Ça va venir puis ça va venir ne décourageons-nous pas
Moi, j’ai toujours le coeur gai et j’continue à turluter
Le propriétaire qui m’a loué, il est bien mal emmanché
Ma boîte à charbon est brûlée et puis j’ai cin’ vit’ de cassées.
Ma lumière dis-connectée puis mon eau est pas payée
Y ont pas besoin v’nir m’achaler, m’a les saprer en bas d’l’escalier
Ça va venir puis ça va venir ne décourageons-nous pas
Moi, j’ai toujours le coeur gai et j’continue à turluter
Il faut pas s’décourager ça va bien vite commencer :
De l’ouvrage y va en avoir pour tout le monde cet hiver
Il faut bien donner le temps au nouveau gouvernement
Ça va venir puis ça va venir mais décourageons-nous pas
Moi, j’ai toujours le coeur gai et j’continue à turluter
On se plaint à Montréal, après tout on n’est pas mal.
Dans la province de Québec, on mange notre pain bien sec.
Y a pas d’ouvrage au Canada, y en a bien moins dans les États
Essayez pas d’aller plus loin vous êtes certains de crever d’faim.
Ça va venir puis ça va venir mais décourageons-nous pas
Moi, j’ai toujours le coeur gai et j’continue à turluter
Ça coûte cher de c’te temps ici, pour se nourrir à crédit :
Faut pas que ça monte à la grocery, je me tape aussi les biscuits.
Mais j’peux pas faire de l’extra, mon p’tit mari travaille pas
À force de me priver d’manger, j’ai l’estomac ratatiné.
Ça va venir puis ça va venir ne décourageons-nous pas
Moi, j’ai toujours le coeur gai et j’continue à turluter
Me voila mal emmanchée, j’ai des trous dans mes souliers,
Mes talons sont tout d’travers et pis l’bout qui trousse en l’air.
Le dessus est tout fendu, la doublure toute décousue,
Mes orteils passent à travers c’est toujours mieux que pas en n’avoir.
Ça va venir puis ça va venir ne décourageons-nous pas
Moi, j’ai toujours le coeur gai et j’continue à turluter
Le propriétaire qui m’a loué, il est bien mal emmanché
Ma boîte à charbon est brûlée et puis j’ai cin’ vit’ de cassées.
Ma lumière dis-connectée puis mon eau est pas payée
Y ont pas besoin v’nir m’achaler, m’a les saprer en bas d’l’escalier
Ça va venir puis ça va venir ne décourageons-nous pas
Moi, j’ai toujours le coeur gai et j’continue à turluter