Les paroles de la chanson
« Bleu »
Anne Sylvestre
Ils sont d’une couleur unique
Le bleu,
Ce n’est pas le bleu angélique
Mais pour un peu
On les prendrait bien pour des anges
Un peu déchus, un peu tombés
Tant ils ont le regard étrange
De bleu cerné
Bien curieuse est leur tendresse
Pour peu
Qu’on s’y abandonne, ils vous laissent
Couverts de bleus
Ils brûlent en ne voulant le dire
Ou seulement par dérision
Ils sont les premiers à sourire
De leurs passions
Mais quand trop fort ça tourbillonne
Quand c’en est trop d’avoir quinze ans
Trop dur de n’attendre personne
D’aimer si fort, sans rien dedans
Sans rien dedans
Ils se dessinent à l’encre bleue
Des larmes
Par jeu
Ils sont d’une couleur précise
Ce bleu
Par quoi tant d’autres se déguisent
Oui, mais pas eux
Ils le malmènent, ils le délavent
Le portent au-delà des saisons
En piétinant la mode, ils savent
Qu’ils ont raison
Ils sont de la couleur des vagues
Ou mieux
De ces bleuets qui se divaguent
Au chemin bleu
Au milieu des champs bien trop sages
Oubliés par le désherbant
Ils sont cette traînée sauvage
Bravant le temps
Mais quand trop fort ça déménage
Quand c’en est trop d’avoir treize ans
De cogner son cœur à la cage
Et quand grandir met trop de temps
Trop de temps
Ils se dessinent à l’encre bleue
Des larmes
Par jeu
La la la la
Si l’amour déjà monte en graine
Chez eux
C’est un rempart contre la haine
Contre le feu
En les voyant toujours j’espère
Qu’ils n’iront pas jusqu’au moulin
Et que leurs graines dans la terre
Feront demain,
Feront un monde à leur mesure
Où bleu
Et rouge et vert et sans fêlure
Vivront heureux
Et même si parfois ils doutent
Si leur cœur est trop lourd pour eux
Je leur dis, voyant sur la route
Qu’ils ont le bleu
Ne boudez pas votre tendresse
Il se peut qu’elle vous tienne chaud
C’est pour aimer que le temps presse
Même si c’est un peu trop tôt
Un peu trop tôt
Même si tombent sur le bleu
Des larmes
C’est peu
La la la la
C’est peu
Le bleu,
Ce n’est pas le bleu angélique
Mais pour un peu
On les prendrait bien pour des anges
Un peu déchus, un peu tombés
Tant ils ont le regard étrange
De bleu cerné
Bien curieuse est leur tendresse
Pour peu
Qu’on s’y abandonne, ils vous laissent
Couverts de bleus
Ils brûlent en ne voulant le dire
Ou seulement par dérision
Ils sont les premiers à sourire
De leurs passions
Mais quand trop fort ça tourbillonne
Quand c’en est trop d’avoir quinze ans
Trop dur de n’attendre personne
D’aimer si fort, sans rien dedans
Sans rien dedans
Ils se dessinent à l’encre bleue
Des larmes
Par jeu
Ils sont d’une couleur précise
Ce bleu
Par quoi tant d’autres se déguisent
Oui, mais pas eux
Ils le malmènent, ils le délavent
Le portent au-delà des saisons
En piétinant la mode, ils savent
Qu’ils ont raison
Ils sont de la couleur des vagues
Ou mieux
De ces bleuets qui se divaguent
Au chemin bleu
Au milieu des champs bien trop sages
Oubliés par le désherbant
Ils sont cette traînée sauvage
Bravant le temps
Mais quand trop fort ça déménage
Quand c’en est trop d’avoir treize ans
De cogner son cœur à la cage
Et quand grandir met trop de temps
Trop de temps
Ils se dessinent à l’encre bleue
Des larmes
Par jeu
La la la la
Si l’amour déjà monte en graine
Chez eux
C’est un rempart contre la haine
Contre le feu
En les voyant toujours j’espère
Qu’ils n’iront pas jusqu’au moulin
Et que leurs graines dans la terre
Feront demain,
Feront un monde à leur mesure
Où bleu
Et rouge et vert et sans fêlure
Vivront heureux
Et même si parfois ils doutent
Si leur cœur est trop lourd pour eux
Je leur dis, voyant sur la route
Qu’ils ont le bleu
Ne boudez pas votre tendresse
Il se peut qu’elle vous tienne chaud
C’est pour aimer que le temps presse
Même si c’est un peu trop tôt
Un peu trop tôt
Même si tombent sur le bleu
Des larmes
C’est peu
La la la la
C’est peu