Les paroles de la chanson
« Anarchitecture ii »
Saez
On leur fera des paranoïas
Des sueurs froides coulant le front
On leur créera des fièvres obscures
Pour leur fourguer ce qu’ils demandent
Ils s’diront qu’on s’occupe bien d’eux
Puis que c’est pas si mal enfin
On leur mettra dans leurs écoles
Tellement de pubs pour leurs gamins
Que quand ils rentreront chez eux
Les petits incultes les morveux
Ils feront braquer à leurs parents
Le nouveau truc indispensable
Fabriqué par des petits comme eux
De l’autre côté des planisphères
Des petits qui ont du mal à bouffer
Et qui en ont plus dans le cerveau
Tellement qu’un jour ils nous pendront
Pour tout le mal qu’on leur a fait
A moins que d’ici là bien sûr
On leur ait mis bien sur la gueule
Un autre champignon histoire
De prolonger un peu l’histoire
De l’hégémonie de l’ouest
Et puis les cris des abattoirs
Tu les as vu nos cours d’école
Ça pue le fric ça pue la mort
Faut voir les modèles qu’on leur donne
Aux mômes putain qu’on abandonne
Il baisse son froc comme il respire
Devant les capitaux du monde
Des téléphones pour les gamins
Pour mieux toucher le cœur docile
Un pauvre con parmi les fous
Qui aura jamais quitté son trou
Et qui aura vu sur sa machine
Oh oui tous les pays du monde
Les plus belles filles et puis du son
Ouais ça y en a dans les fichiers
Tellement qu’il a rien écouté
Parce qu’il en a jamais assez
Pour les meilleurs ils finiront collabos
Grands communicants dans une boite
Qui changera cent fois de nom
Et puis de président ben oui
Parce que ça fait monter l’action
D’un autre à l’autre bout du monde
Ben ouais parce que virer des gens
Ben ouais ça fait monter l’action
Il vendra sa mère et son père
Puis toute la sainte famille
Ah putain ce qu’on ferait pas
Pour se payer une piscine
Sous le soleil à se bronzer
Pour un instant qui n’oublierait
Le sang sur ses mains délavées
Qui ne s’efface pas
Puis si tout ça pète un jour
Toute façon il y aura l’état
Pour aider nos amies les banques
Oui avec vos impôts monsieur
Non les bonus faut pas toucher
Tu comprends ça remettrait en cause
Des p’tits milliers de privilégiés
Tous ceux qui n’arrivent à bander
Que s’ils ont fait craquer la bourse
Et des suicides aux licenciés
L’armée est tellement dans la planche
Qu’ils en croient qu’ils pisseraient de l’or
Qu’ils en croient qu’ils en seraient Dieu
Et puis après tout c’est bien ça
Mon Dieu ne fume pas de Havane
De juan ni quoi que ce soit
C’est un dollar en transaction
Et la bourse est sa religion
Et puisqu’il y a des milliards de bœufs
De crétins ouais de toi et moi
Des petits chiens bons qu’à bouffer
La merde qu’on nous vend toujours
Faut voir qu’est-ce qu’on se prend dans le cul
Oui tellement que ça nous fait plus mal
Allez marchons fils de l’ouest
Et que le pire vienne demain
Histoire de commencer enfin
Un bout d’histoire ça fait longtemps
Une guerre pour tout recommencer
L’horizon plat sur le lointain
A croire décidément qu’ici
L’être humain n’est bon qu’à saigner
On avait tout, les humanismes l’art et le progrès
Dis-moi t’as vu un peu qu’est-ce qu’on en fait?
Des bouts d’actions pour des tocards
Et toi t’es là à m’écouter
Et moi qui suis là qu’à chialer
Comme un pauvre con qui change rien
Putain faudrait prendre les armes
Mon pays ma maison de retraite
Ma vie pour quelques lots de touristes
A faire offrir peuplé de cons
Ouais le troupeau d’abbé Liszt
Dans ce pays cimetière terrien
T’as vu la gueule de tes campagnes
Elles ont le goût des chrysanthèmes
Au parfum des nationalismes
Mon pays ma banlieue c’est sûr
Avec ces joueurs de ballon
Ceux qui ont faim et qui n’ont rien
Que du français dans les chansons
Les immigrés chantent en français
Les p’tits bourgeois chantent en anglais
Alors dis-moi lequel des deux
A des problèmes d’identité?
Et puis à ceux qui communiquent
Via les télés et les réseaux
Et à tout ce qui ne sert qu’au blé
Au pouvoir du grand tout boursier
C’est sûr c’est la viande des fientes
C’est la merde incarnée
C’est le fond de teint pour cacher
La laideur de qui ils sont
Et la bêtise c’est l’addiction
C’est la mort des littératures
C’est la propagande toujours
Tellement cynique qu’elle sait même plus
Sur quel bord de la chaise
Elle pourrait foutre son gros cul
De collabo ou petit roi
Attention tu verras un jour
Le peuple viendra te chercher
Et il aura le goût du soufre
Le goût de tous ces licenciés
Dont toi tu n’auras pas parlé
L’odeur de l’humain sacrifié
Ouais l’odeur du béton armé
Je vais te faire sentir dans mon immeuble
La pisse dans la cage d’escalier
Un peu que tu prends du caillou
Quand tu t’en vas faire ton pognon
Sur le dos des boucs-émissaires
Que t’as bien trié sur le volet
Moi je suis fils des HLM
Et dans le sang j’ai tant de rage
Mes origines au fond du cœur
Il faudrait pas trop les chercher
N’as-tu pas honte toi salarié?
Des caddies, des publicités
Et n’as-tu pas trop mal au cul?
Tellement que toi tu l’as donné
Avec ta gueule de marionnette
D’animateur de supermarché
Prends garde à toi quand tu promènes
Faudrait pas te tromper de quartier
Des sueurs froides coulant le front
On leur créera des fièvres obscures
Pour leur fourguer ce qu’ils demandent
Ils s’diront qu’on s’occupe bien d’eux
Puis que c’est pas si mal enfin
On leur mettra dans leurs écoles
Tellement de pubs pour leurs gamins
Que quand ils rentreront chez eux
Les petits incultes les morveux
Ils feront braquer à leurs parents
Le nouveau truc indispensable
Fabriqué par des petits comme eux
De l’autre côté des planisphères
Des petits qui ont du mal à bouffer
Et qui en ont plus dans le cerveau
Tellement qu’un jour ils nous pendront
Pour tout le mal qu’on leur a fait
A moins que d’ici là bien sûr
On leur ait mis bien sur la gueule
Un autre champignon histoire
De prolonger un peu l’histoire
De l’hégémonie de l’ouest
Et puis les cris des abattoirs
Tu les as vu nos cours d’école
Ça pue le fric ça pue la mort
Faut voir les modèles qu’on leur donne
Aux mômes putain qu’on abandonne
Il baisse son froc comme il respire
Devant les capitaux du monde
Des téléphones pour les gamins
Pour mieux toucher le cœur docile
Un pauvre con parmi les fous
Qui aura jamais quitté son trou
Et qui aura vu sur sa machine
Oh oui tous les pays du monde
Les plus belles filles et puis du son
Ouais ça y en a dans les fichiers
Tellement qu’il a rien écouté
Parce qu’il en a jamais assez
Pour les meilleurs ils finiront collabos
Grands communicants dans une boite
Qui changera cent fois de nom
Et puis de président ben oui
Parce que ça fait monter l’action
D’un autre à l’autre bout du monde
Ben ouais parce que virer des gens
Ben ouais ça fait monter l’action
Il vendra sa mère et son père
Puis toute la sainte famille
Ah putain ce qu’on ferait pas
Pour se payer une piscine
Sous le soleil à se bronzer
Pour un instant qui n’oublierait
Le sang sur ses mains délavées
Qui ne s’efface pas
Puis si tout ça pète un jour
Toute façon il y aura l’état
Pour aider nos amies les banques
Oui avec vos impôts monsieur
Non les bonus faut pas toucher
Tu comprends ça remettrait en cause
Des p’tits milliers de privilégiés
Tous ceux qui n’arrivent à bander
Que s’ils ont fait craquer la bourse
Et des suicides aux licenciés
L’armée est tellement dans la planche
Qu’ils en croient qu’ils pisseraient de l’or
Qu’ils en croient qu’ils en seraient Dieu
Et puis après tout c’est bien ça
Mon Dieu ne fume pas de Havane
De juan ni quoi que ce soit
C’est un dollar en transaction
Et la bourse est sa religion
Et puisqu’il y a des milliards de bœufs
De crétins ouais de toi et moi
Des petits chiens bons qu’à bouffer
La merde qu’on nous vend toujours
Faut voir qu’est-ce qu’on se prend dans le cul
Oui tellement que ça nous fait plus mal
Allez marchons fils de l’ouest
Et que le pire vienne demain
Histoire de commencer enfin
Un bout d’histoire ça fait longtemps
Une guerre pour tout recommencer
L’horizon plat sur le lointain
A croire décidément qu’ici
L’être humain n’est bon qu’à saigner
On avait tout, les humanismes l’art et le progrès
Dis-moi t’as vu un peu qu’est-ce qu’on en fait?
Des bouts d’actions pour des tocards
Et toi t’es là à m’écouter
Et moi qui suis là qu’à chialer
Comme un pauvre con qui change rien
Putain faudrait prendre les armes
Mon pays ma maison de retraite
Ma vie pour quelques lots de touristes
A faire offrir peuplé de cons
Ouais le troupeau d’abbé Liszt
Dans ce pays cimetière terrien
T’as vu la gueule de tes campagnes
Elles ont le goût des chrysanthèmes
Au parfum des nationalismes
Mon pays ma banlieue c’est sûr
Avec ces joueurs de ballon
Ceux qui ont faim et qui n’ont rien
Que du français dans les chansons
Les immigrés chantent en français
Les p’tits bourgeois chantent en anglais
Alors dis-moi lequel des deux
A des problèmes d’identité?
Et puis à ceux qui communiquent
Via les télés et les réseaux
Et à tout ce qui ne sert qu’au blé
Au pouvoir du grand tout boursier
C’est sûr c’est la viande des fientes
C’est la merde incarnée
C’est le fond de teint pour cacher
La laideur de qui ils sont
Et la bêtise c’est l’addiction
C’est la mort des littératures
C’est la propagande toujours
Tellement cynique qu’elle sait même plus
Sur quel bord de la chaise
Elle pourrait foutre son gros cul
De collabo ou petit roi
Attention tu verras un jour
Le peuple viendra te chercher
Et il aura le goût du soufre
Le goût de tous ces licenciés
Dont toi tu n’auras pas parlé
L’odeur de l’humain sacrifié
Ouais l’odeur du béton armé
Je vais te faire sentir dans mon immeuble
La pisse dans la cage d’escalier
Un peu que tu prends du caillou
Quand tu t’en vas faire ton pognon
Sur le dos des boucs-émissaires
Que t’as bien trié sur le volet
Moi je suis fils des HLM
Et dans le sang j’ai tant de rage
Mes origines au fond du cœur
Il faudrait pas trop les chercher
N’as-tu pas honte toi salarié?
Des caddies, des publicités
Et n’as-tu pas trop mal au cul?
Tellement que toi tu l’as donné
Avec ta gueule de marionnette
D’animateur de supermarché
Prends garde à toi quand tu promènes
Faudrait pas te tromper de quartier