Les paroles de la chanson
« À tous les enfants »
Francesca Solleville
A tous les enfants qui sont partis le sac à dos
Par un brumeux matin d’avril
Je voudrais faire un monument
A tous les enfants qui ont pleuré le sac au dos
Les yeux baissés sur leurs chagrins
Je voudrais faire un document
Pas de pierre, pas de béton, ni
de bronze qui devient vert sous la morsure
aiguë du temps
Un monument de leur souffrance
Un monument de leur terreur
Aussi de leur étonnement
Voilà le monde parfumé, plein de
rires, plein d’oiseaux bleus, soudain
griffé d’un coup de feu
Un monde neuf où
sur un corps qui va tomber grandit une tache
de sang
Mais à tous ceux qui sont restés les pieds
au chaud, sous leur bureau en calculant
le rendement de la guerre qu’ils ont voulue
A tous les gras, tous les cocus qui
ventripotent dans la vie et
comptent et comptent leurs écus
A tous ceux-là je dresserai le monument
qui leur convient avec la schlague avec
le fouet, avec mes pieds, avec mes poings
Avec des mots qui colleront sur leurs
faux-plis, sur leurs bajoues, des marques
de honte et de boue.
Par un brumeux matin d’avril
Je voudrais faire un monument
A tous les enfants qui ont pleuré le sac au dos
Les yeux baissés sur leurs chagrins
Je voudrais faire un document
Pas de pierre, pas de béton, ni
de bronze qui devient vert sous la morsure
aiguë du temps
Un monument de leur souffrance
Un monument de leur terreur
Aussi de leur étonnement
Voilà le monde parfumé, plein de
rires, plein d’oiseaux bleus, soudain
griffé d’un coup de feu
Un monde neuf où
sur un corps qui va tomber grandit une tache
de sang
Mais à tous ceux qui sont restés les pieds
au chaud, sous leur bureau en calculant
le rendement de la guerre qu’ils ont voulue
A tous les gras, tous les cocus qui
ventripotent dans la vie et
comptent et comptent leurs écus
A tous ceux-là je dresserai le monument
qui leur convient avec la schlague avec
le fouet, avec mes pieds, avec mes poings
Avec des mots qui colleront sur leurs
faux-plis, sur leurs bajoues, des marques
de honte et de boue.