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Les paroles de la chanson
« À la claire fontaine »
Mc Solaar

Subtil et versatile le reptile tranquille
Entre dans le rythme comme on entre dans une femme facile
Présent malgré le temps comme l’air du temps de Nina Ricci
Et plus en forme que Victor Pecci
Esprit sain, corps sain up to date
La quête de connaissance et lui forment en fait
Un fait intrinsèque
Tout se passe comme par passe-passe
Pour le philanthrope hip hop
Mais note que sa parlote peut-être une armlock
Est ou ouest la peste infeste, reste, les rimes antidote
Qui m’écartent des Stupids on the block
L’aisé les a lésés et laisse dans leur alèse
Et telle la bise ou l’Alizé
Erode leurs thèses niaises et biaisées
Qui les ramènent six-sept ans avant la sixième
Où les gosses apprennent
A la claire fontaine

A la claire fontaine comme à l’époque
Où le swingueur philosophique têtu était vêtu d’un simple short
Nous faisions des additions sur le tableau noir
De retour au pupitre j’avais le nez posé sur mon buvard
A la récré c’était foot, cache-cache et billes
A la sortie des miniruffs taxaient les glaces à la vanille
Désormais c’est la crise, dans la rue des gens gisent
On piste les traces du Christ quand le matérialisme se matérialise
Et de la lutte des glaces on passe à celle des classes
Ceux qui taxaient les cônes sont maintenant ceux qui vont faire les casses
Le hic est que les addicts à l’ASSEDIC abdiquent
La crise est aussi triste que l’outrage à la rue Copernic
La haine ne paie pas, c’est l’ANPE qui paie
Ceux qui regrettent l’école, les colles, les pions et veulent du cash money
L’époque où la maîtresse leur apprenait sans peine
Et sans haine malsaine
A la claire fontaine

Changement de style, changement de thème
Changement de rimes calme saine et sereine
Ainsi le rythme imite les rites du septième ciel
Comme dans un film de Marc Dorcel
Je fais de la musique voilà pourquoi j’ai plein de collègues
J’hérite de leurs legs et dynamite Charly Oleg
La dubitative plume du poète du bitume
Fait ratatata sur les tartes aux tunes
Telle la madone de la mélodie minable Madonna
Je lui préfère Tabatha qui ne cache pas et ne chante pas
Constate que l’on vend des disques
Avec une culotte et une jupe
Oulahup barbatruc, et l’on vend au sextuple
Clignancourt humaine elle se brocante elle-même
Je ne juge pas, moi j’aime.

À la claire fontaine