Les paroles de la chanson
« À l'enseigne de la fille sans cœur »
Georgette Plana
Le ciel est bleu, le vent du large
Creuse la mer bien joliment
Vers le port montant à la charge
Galopent ses escadrons blancs
C’est un port tout au bord du monde
Dont les rues s’ouvrent sur l’infini
Mais de là comme la Terre est ronde
On ne voit pas les États-Unis.
Tout le monde s’en fout, y a du bonheur
Y a un bar chez Rita la blonde
Tout le monde s’en fout, y a du bonheur
A l’enseigne de la Fille Sans Cœur!
L’accordéon joue en majeur
Les refrains de ce vaste monde
Y a Rita et ses accroche-cœurs
A l’enseigne de la Fille Sans Cœur.
Dans ce petit bar, c’est là qu’elle règne
On voit flamber sa toison d’or
Sa bouche est comme un fruit qui saigne
Mais on dit que son coeur est mort
Pourtant les gars sont là, tout drôles :
Les petits, les durs, les malabars
Qui entrent en roulant des épaules
Y en a qui sont venus de Dakar.
Y en a d’Anvers, y en a d’Honfleur
Bourlinguant parfois jusqu’aux pôles
Ils la regardent, c’est tout leur bonheur,
Mais pas un n’connaît ses faveurs
L’accordéon joue en majeur
Tous les airs : les tristes, les drôles
Y a la belle blonde, cette rose en fleurs
A l’enseigne de la Fille Sans Cœur.
Ils l’aimaient, plus elle était dure
Plus son regard était cruel
Mettaient un cran à leur ceinture
C’était l’enfer, c’était le ciel.
Un sourire et c’était dimanche
Les gars disaient : "Bois avec nous"
Ils tremblaient devant sa main blanche
Versant le rhum et le vin doux
Bière, café, bons vins et liqueurs
Le patron retroussait ses manches
L’argent roulait, c’était un bonheur
A l’enseigne de la Fille Sans Cœur
L’accordéon joue en majeur
L’ouverture de «La Dame Blanche»
Et des gars qui jouent leur bonheur
A l’enseigne de la Fille Sans Cœur.
L’patron connaissait la musique :
Il aimait le son des écus
Il disait à sa fille unique :
"Fuis l’amour, c’est du temps perdu!"
Mais un soir, la mer faisait rage
On vit entrer un étranger
Aux beaux yeux d’azur sans nuage
C’est alors que tout a changé
Il a r’gardé la fille sans coeur
Elle était comme un ciel d’orage
Quelqu’un a fait : "Y a un malheur"
On entendait battre les cœurs.
L’accordéon joue en mineur
Une chanson "Dans le vent sauvage"
Y a une fille le visage en pleurs
A l’enseigne de la Fille Sans Cœur.
Il a dit : "C’est toi, ma divine!"
Elle répondit : "Je suis à toi"
Elle a pleuré sur sa poitrine
Il l’a serrée entre ses bras.
Les autres alors mélancoliques
Sont partis avec un soupir
Le vent chantait sur l’Atlantique
Pour ce coeur qui venait de s’ouvrir
Ils ont filé vers leur grand bonheur
Le patron dut fermer boutique
On l’a vu boire toutes ses liqueurs
A l’enseigne de la Fille Sans Cœur
Alors l’État, cet accapareur,
Qu’a jamais eu l’sens du comique
A mis l’bureau du percepteur
A l’enseigne de la Fille Sans Cœur
Creuse la mer bien joliment
Vers le port montant à la charge
Galopent ses escadrons blancs
C’est un port tout au bord du monde
Dont les rues s’ouvrent sur l’infini
Mais de là comme la Terre est ronde
On ne voit pas les États-Unis.
Tout le monde s’en fout, y a du bonheur
Y a un bar chez Rita la blonde
Tout le monde s’en fout, y a du bonheur
A l’enseigne de la Fille Sans Cœur!
L’accordéon joue en majeur
Les refrains de ce vaste monde
Y a Rita et ses accroche-cœurs
A l’enseigne de la Fille Sans Cœur.
Dans ce petit bar, c’est là qu’elle règne
On voit flamber sa toison d’or
Sa bouche est comme un fruit qui saigne
Mais on dit que son coeur est mort
Pourtant les gars sont là, tout drôles :
Les petits, les durs, les malabars
Qui entrent en roulant des épaules
Y en a qui sont venus de Dakar.
Y en a d’Anvers, y en a d’Honfleur
Bourlinguant parfois jusqu’aux pôles
Ils la regardent, c’est tout leur bonheur,
Mais pas un n’connaît ses faveurs
L’accordéon joue en majeur
Tous les airs : les tristes, les drôles
Y a la belle blonde, cette rose en fleurs
A l’enseigne de la Fille Sans Cœur.
Ils l’aimaient, plus elle était dure
Plus son regard était cruel
Mettaient un cran à leur ceinture
C’était l’enfer, c’était le ciel.
Un sourire et c’était dimanche
Les gars disaient : "Bois avec nous"
Ils tremblaient devant sa main blanche
Versant le rhum et le vin doux
Bière, café, bons vins et liqueurs
Le patron retroussait ses manches
L’argent roulait, c’était un bonheur
A l’enseigne de la Fille Sans Cœur
L’accordéon joue en majeur
L’ouverture de «La Dame Blanche»
Et des gars qui jouent leur bonheur
A l’enseigne de la Fille Sans Cœur.
L’patron connaissait la musique :
Il aimait le son des écus
Il disait à sa fille unique :
"Fuis l’amour, c’est du temps perdu!"
Mais un soir, la mer faisait rage
On vit entrer un étranger
Aux beaux yeux d’azur sans nuage
C’est alors que tout a changé
Il a r’gardé la fille sans coeur
Elle était comme un ciel d’orage
Quelqu’un a fait : "Y a un malheur"
On entendait battre les cœurs.
L’accordéon joue en mineur
Une chanson "Dans le vent sauvage"
Y a une fille le visage en pleurs
A l’enseigne de la Fille Sans Cœur.
Il a dit : "C’est toi, ma divine!"
Elle répondit : "Je suis à toi"
Elle a pleuré sur sa poitrine
Il l’a serrée entre ses bras.
Les autres alors mélancoliques
Sont partis avec un soupir
Le vent chantait sur l’Atlantique
Pour ce coeur qui venait de s’ouvrir
Ils ont filé vers leur grand bonheur
Le patron dut fermer boutique
On l’a vu boire toutes ses liqueurs
A l’enseigne de la Fille Sans Cœur
Alors l’État, cet accapareur,
Qu’a jamais eu l’sens du comique
A mis l’bureau du percepteur
A l’enseigne de la Fille Sans Cœur