Les paroles de la chanson
« A.d. (africain déterminé) »
Sexion D'assaut
Les chroniques du 75, Akhi.
J’ai pas la plume de Molière, j’suis têtu comme Kounta Kinté,
J’manque de tact, souvent on m’dit "tu m’fous les boules toi, qui t’es?".
Moi c’est A.D., Africain Déterminé, conscient qu’nos parents vieillissent, et qu’bientôt c’es terminé.
J’bouge au premier rang même si on m’dit "t’as pas ta place",
Et si tu veux la faire, il faut qu’tu tapine comme Tabatha Cash.
T’as pas ton cash? Dehors, ici on veut pas d’mendiants, hein, et j’te cache pas qu’tu gâches l’ambiance.
Moi j’ai la dalle d’un Bana Bana, mangeur de bananes ouais, mais j’vais t’choquer car j’suis pas banal.
J’ai pas mal de phases aiguisées, la paix à Panam est rare,
J’arrive en panards négligés pour partir en Panaméra.
J’aimerai qu’mon compte soit aussi large que mon appétit,
Chouf ma rétine, j’suis détèr depuis la tétine.
Parano car on est dans l’pays d’l’adultère,
Obligé d’faire le fier, tu l’aimes, au lieu d’lui dire, t’as dût t’taire.
T’as du flaire quand tu sens qu’il y a un cul sympa, hein, étant marié, combien d’meuf t’as dragué dans l’bus, un tas?
Pauvres de nos gosses, ils ont des pères d’leur âge mental.
Si il faut dire des vérités, j’parle, j’m’en bat la race, j’mens pas.
9ème zone Akhi,les ghettos chics m’ont choqué,
Donc quand tu m’parles de départ, sans hésiter moi j’suis okay.
Même si j’aime ma rue, à vouloir mettre de la moquette,
Faut qu’j’me casse car ma situation m’inquiète.
L’alcool guette la Foi et le foie des p’tits re-frès,
A la baraque, coup d’Colgate et hop, leur haleine est refaite.
Le chômage t’as rendue pâle, tu maquille ça avec la poudre,
Ta vie est en déséquilibre, c’est un obèse sur une poutre.
J’ai l’apparence rejeteuse, Muslim et foncée, toujours net, jamais fonc-dé,
J’lance des story toujours fondées, on m’dit "A.D. atterris sur Terre, tout l’monde vit sa vie".
Tout est voué à l’échec, les habits propres un jour se salissent.
Plein d’choses à dire, mesdames messieurs, veuillez approcher,
C’est un texte parmi tant d’autres avant qu’il y ait l’apogée.
Avant qu’il y ait l’apogée...
Quand au succès... y a beaucoup d’choses à dire Akhi.
Le succès sa plait pas, la misère à plus de charme,
Ne chiales pas si tes srhab ou tes reufs abusent de ça.
C’est ça l’prix, plus d’baraque en terre cuite,
A terre j’prie, puis j’pleure, pour éviter d’guerre l’cri.
J’prend du recul sur la planète pour admirer c’mirage,
Pauvre Irak, y’a Obama, et on sait qu’il est faux c’mirage,
Descendant d’esclaves, saches, Antillaise, que t’es Africaine,
Et qu’la notion d’beauté, on t’en a appris qu’une : celle de l’Europe.
Donc c’est tissage ou défrisage, pour pas qu’en entretient, la patronne te dévisage.
Moi j’envisage de tout niquer, on m’a dit "sa craint, ici c’est chacun pour sa peau, pour la tienne j’ai pas d’chagrin".
Oui j’suis un krel, non, j’suis pas un chabin,
Non, j’ai pas d’Merco, j’marche à pattes, à briques et c’à-pin (*).
Non, j’met pas d’sapin à Noel, ni d’sapes en satin,
J’ai pas les ch’veux d’rêve, coupe mi-long en couleur châtain.
Quant à Satan, souvent il m’fait du pied,
J’me fait duper, surtout quand il m’faut du blé.
J’éteins les bougies, attise les flammes,
j’suis pourtant amer, mais j’suis cet hameçon qu’attire les femmes.
On est fatigué d’vivre, mais on peur de canner,
L’espoir est mort depuis longtemps, comme pour le père d’un camé.
On aime la chaleur humaine, oui on a peur de cailler,
Donc vu l’temps à Paris, j’conseille à ta soeur de tailler (bouge).
Les jeunes toxico prennent de la coke si tôt,
Une époque si chaude, Sheitan nous boxe les côtes.
Le samedi soir, même les ambulanciers sont fonce-dé,
La bac est en excès d’vitesse, voit des jeunes, en défonce deux (**).
Ca enrichie le Clan Campbell, toute une équipe de cistes-ra,
J’insiste pas, ça restera comme tel.
9ème zone c’est un cocktail de sales races, tout comme t’aime pas,
C’est tellement bizarre qu’le commissaire peut s’appeler Demba.
(*) c’à-pin = à pinces, en verlan.
(**) => rapport à l’accident de Villiers-Le-Bel, où la bac avait renversé 2 jeunes en scooter.
J’ai pas la plume de Molière, j’suis têtu comme Kounta Kinté,
J’manque de tact, souvent on m’dit "tu m’fous les boules toi, qui t’es?".
Moi c’est A.D., Africain Déterminé, conscient qu’nos parents vieillissent, et qu’bientôt c’es terminé.
J’bouge au premier rang même si on m’dit "t’as pas ta place",
Et si tu veux la faire, il faut qu’tu tapine comme Tabatha Cash.
T’as pas ton cash? Dehors, ici on veut pas d’mendiants, hein, et j’te cache pas qu’tu gâches l’ambiance.
Moi j’ai la dalle d’un Bana Bana, mangeur de bananes ouais, mais j’vais t’choquer car j’suis pas banal.
J’ai pas mal de phases aiguisées, la paix à Panam est rare,
J’arrive en panards négligés pour partir en Panaméra.
J’aimerai qu’mon compte soit aussi large que mon appétit,
Chouf ma rétine, j’suis détèr depuis la tétine.
Parano car on est dans l’pays d’l’adultère,
Obligé d’faire le fier, tu l’aimes, au lieu d’lui dire, t’as dût t’taire.
T’as du flaire quand tu sens qu’il y a un cul sympa, hein, étant marié, combien d’meuf t’as dragué dans l’bus, un tas?
Pauvres de nos gosses, ils ont des pères d’leur âge mental.
Si il faut dire des vérités, j’parle, j’m’en bat la race, j’mens pas.
9ème zone Akhi,les ghettos chics m’ont choqué,
Donc quand tu m’parles de départ, sans hésiter moi j’suis okay.
Même si j’aime ma rue, à vouloir mettre de la moquette,
Faut qu’j’me casse car ma situation m’inquiète.
L’alcool guette la Foi et le foie des p’tits re-frès,
A la baraque, coup d’Colgate et hop, leur haleine est refaite.
Le chômage t’as rendue pâle, tu maquille ça avec la poudre,
Ta vie est en déséquilibre, c’est un obèse sur une poutre.
J’ai l’apparence rejeteuse, Muslim et foncée, toujours net, jamais fonc-dé,
J’lance des story toujours fondées, on m’dit "A.D. atterris sur Terre, tout l’monde vit sa vie".
Tout est voué à l’échec, les habits propres un jour se salissent.
Plein d’choses à dire, mesdames messieurs, veuillez approcher,
C’est un texte parmi tant d’autres avant qu’il y ait l’apogée.
Avant qu’il y ait l’apogée...
Quand au succès... y a beaucoup d’choses à dire Akhi.
Le succès sa plait pas, la misère à plus de charme,
Ne chiales pas si tes srhab ou tes reufs abusent de ça.
C’est ça l’prix, plus d’baraque en terre cuite,
A terre j’prie, puis j’pleure, pour éviter d’guerre l’cri.
J’prend du recul sur la planète pour admirer c’mirage,
Pauvre Irak, y’a Obama, et on sait qu’il est faux c’mirage,
Descendant d’esclaves, saches, Antillaise, que t’es Africaine,
Et qu’la notion d’beauté, on t’en a appris qu’une : celle de l’Europe.
Donc c’est tissage ou défrisage, pour pas qu’en entretient, la patronne te dévisage.
Moi j’envisage de tout niquer, on m’a dit "sa craint, ici c’est chacun pour sa peau, pour la tienne j’ai pas d’chagrin".
Oui j’suis un krel, non, j’suis pas un chabin,
Non, j’ai pas d’Merco, j’marche à pattes, à briques et c’à-pin (*).
Non, j’met pas d’sapin à Noel, ni d’sapes en satin,
J’ai pas les ch’veux d’rêve, coupe mi-long en couleur châtain.
Quant à Satan, souvent il m’fait du pied,
J’me fait duper, surtout quand il m’faut du blé.
J’éteins les bougies, attise les flammes,
j’suis pourtant amer, mais j’suis cet hameçon qu’attire les femmes.
On est fatigué d’vivre, mais on peur de canner,
L’espoir est mort depuis longtemps, comme pour le père d’un camé.
On aime la chaleur humaine, oui on a peur de cailler,
Donc vu l’temps à Paris, j’conseille à ta soeur de tailler (bouge).
Les jeunes toxico prennent de la coke si tôt,
Une époque si chaude, Sheitan nous boxe les côtes.
Le samedi soir, même les ambulanciers sont fonce-dé,
La bac est en excès d’vitesse, voit des jeunes, en défonce deux (**).
Ca enrichie le Clan Campbell, toute une équipe de cistes-ra,
J’insiste pas, ça restera comme tel.
9ème zone c’est un cocktail de sales races, tout comme t’aime pas,
C’est tellement bizarre qu’le commissaire peut s’appeler Demba.
(*) c’à-pin = à pinces, en verlan.
(**) => rapport à l’accident de Villiers-Le-Bel, où la bac avait renversé 2 jeunes en scooter.