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Les paroles de la chanson
« À cœur ouvert »
Sexion D'assaut

[Couplet 1: JR O Crom]
J’demande une trève de plaisanterie
L’amour est mort au fond d’mon cœur et c’est sa rage qui ressuscite
À quoi ça sert d’aimer, si c’est pour finir abruti
Attendre de l’aide d’un égoïste, j’préfère m’asseoir sur mes soucis
J’ai vu des gens que j’aimais, me blesser dans mon amour propre
Des gens que jamais j’aurais pu décrire ou boycott
Gros un tas d’blessures, par conséquent des handicaps
J’suis qu’une étincelle dans l’ombre, toi t’en dis quoi?
J’ai fais des tas de mesures sans pour autant trouver les bonnes
Une tonne d’efforts sans pour autant changer la donne
J’me suis recroquevillé, trop gaspillé, éparpillé
Dans mes délires alcoolisés, claquer des tas d’billets
Contraint de dealer, normal quand t’as les poches vides et
Tu crèves la dalle mais c’est pas les hyènes qui t’invitent dîner
T’allumes un spliff, tu fais ner-tour, le seul qui reste, choqué
Par les critiques surtout quand on fait preuve d’un peu de bonté
T’es la bonne poire qu’on pense aveugler, qu’arrête pas de donner
J’veux lâcher prise parce que j’ai les pouces qu’arrêtent pas d’gonfler
Dans nos ghettos t’es convoité pour c’que tu mets d’côté
On t’sollicite quand t’es au top ensuite on t’laisse tomber
Téma nos renps si ils ont souffert après plusieurs années
De loyaux services on leur a dit de débarrasser l’plancher
Que l’Afrique regorge d’indigènes, putain mais qu’est-ce que t’en sais
C’est l’racisme est d’autant plus noir j’ai pris la peine plancher
J’vous en veux grave mais j’ai mes torts
Les regrets m’rongent de l’intérieur mais j’ferai pas d’excuses à mes profs
À défaut d’investigation, j’avais souvent des mauvaises notes
J’me bousillais sur du sang d’encre, sans me soucier de celui d’ma daronne
Issu d’un cœur cagoulé, épuisé vu l’trajet
Ni mon reup, ni ma reum sont venus en France pour danser
Résident, Paris centre... Beau quartier
Dans un appart, un peu plus grand qu’ton local poubelle
Malgré tout ça, des souvenirs, des beaux j’en garde beaucoup
Dis-toi que j’ai du vécu et que la hass ça forge mieux que les coups
Maman n’a fait qu’assumer son foyer, anxieuse sans doute
Du coup tu nous as quitté sauf que c’était pour toujours
Au moins, il reste le daron malgré l’choc toujours debout
À part ça tu nous manques mais pour le reste on gère c’est cool
Ça blesse évidemment, ça fait toujours d’une pierre deux coups
Si j’laisse couler mes larmes j’serais quasi-trempé jusqu’au cou
Plus l’temps passe et plus j’divague, d’ici 5 ans j’ai plus d’colonne
Suis-je né sous une bonne étoile? J’en sais rien j’suis pas astronome
Les faits divers s’banalisent, à tel point qu’on en rigole
Quand les keufs passent dans les fours, c’est pour ravager la récolte
Akhi, des fois j’ai limite envie d’pleurer
Quand t’as l’cœur sur la main suffit juste d’un impact pour l’briser
Traumatisé, par l’manque de gentillesse d’hospitalité
Merlich, à la rigueur y a pas d’acquis dans brutalité

[Refrain: JR O Crom / Doomams] [x2]
C’était l’époque où y avait rien donc on faisait tout par nous même
À trop négliger les conseils des grands regarde où ça nous mène
C’était l’époque où j’allais les mains vides à l’école
Faut qu’tu saches p’tit frère que j’parle à cœur ouvert

[Couplet 2: Doomams]
Un soir d’hiver 90 j’ai posé l’pied à Charles de Gaulle
La grand-mère restée au bled, j’en ai encore la chair de poule
J’voyais des Blancs que quand c’était le Paris-Dakar
Et puis de temps en temps j’courais après les camtars
Il en fallait peu pour m’arracher un grand sourire
Il a fallu que j’vienne ici pour découvrir
Qu’il y a plus de sauvages que dans ma brousse
J’ai vu des surins dans des trousses
Des mecs sereins avoir la frousse
Et des sirènes après mes trousses
L’histoire d’un black à qui on avait dit (Va, deviens!)
La réussite est savoureuse (quand tu pars de rien)
Foutue pièce d’identité, elle sert que lorsqu’on nous contrôle
J’en prends peu soin et dessus j’roule mes joints
C’est l’récit d’un jeune black trop stressé, oppressé
C’est l’récit d’un jeune black trop pressé, de s’engraisser
Je m’y ferai jamais c’est comme graille avec leur foutue fourchette
Comme deux heures de travail pour un foutu bout d’chèque
À cœur ouvert sans anesthésie
J’préfère vous prévenir, il s’pourrait bien qu’il y ait des odeurs
Ces derniers temps il est tout noir, sombre
Blessé par des proches qui aimeraient m’voir sombrer
Et moi j’les aide en m’détruisant à petit feu
Qui deviendra peut-être une flamme que rien n’pourra jamais éteindre
C’est une des nombreuses choses auxquelles je pense
Quand j’me retrouve face à moi-même mais jamais quand je danse
C’est une des nombreuses choses auxquelles je pense
Quand j’me retrouve face à moi même j’vous fais la confidence
Mais j’continue mes virées nocturnes dans l’excès
Trimballe ma carcasse malgré les sarcasmes
Re-frè, j’fais flipper mon propre reflet
Mon ombre a du mal à suivre, reste bloquée dans mes regrets
Toujours en retrait...
C’est pour mieux voir venir les tes-traî
Immunisé, insensible depuis le lycée
Depuis l’époque des Mordacs, là où les corps d’hommes forts gisaient
Poto, plus j’grandissais, plus mes rêves rapetissaient
Pour éviter d’toucher l’plafond j’me serais bien fait amputé
Aucune affinité avec ce foutu banquier
J’avais à faire à lui que pour me dire que mon compte est bancal
La banqueroute, vous avez pas choisi la bonne route
Monsieur j’ai l’GPS mais l’essentiel c’est d’avoir d’bonnes roues

[Refrain: JR O Crom / Doomams] [x2]
C’était l’époque où y avait rien donc on faisait tout par nous même
À trop négliger les conseils des grands regarde où ça nous mène
C’était l’époque où j’allais les mains vides à l’école
Faut qu’tu saches p’tit frère que j’parle à cœur ouvert