Les paroles de la chanson
« À biribi »
Patachou
Y en a qui font la mauvais’ tête
Au régiment,
I’s tir’ au cul, ils font la bête
Inutil’ment
Quand i’s veulent pus fair’ l’exercice
Et tout l’ fourbi
On les envoi’ fair’ leur service
A Biribi.
A Biribi, c’est en Afrique
Où qu’le pus fort
Est obligé d’poser sa chique
Et d’fair’ le mort;
Où que l’pus malin désespère
De fair’ chibi,
Car on peut jamais s’faire la paire,
A Biribi.
A Biribi, c’est là qu’on marche,
Faut pas flancher
Quand le chaouch crie : "En avant! marche!"
I’ faut marcher,
Et quand on veut fair’ des épates,
C’est peau d’zebi :
On vous fout les fers aux quat’ pattes
A Biribi.
A Biribi, c’est là qu’on crève
De soif et d’faim
C’est là qu’i faut marner sans treve
Jusqu’à la fin!...
Le soir, on pense à la famille,
Sous le bourbi...
On pleure encor’ quand on roupille,
A Biribi.
A Biribi, c’est là qu’on râle
On râle en rut,
La nuit on entend hurler l’mâle
Qu’aurait pas cru
Qu’un jour i’ s’rait forcé d’ connaître
Mam’zelle Bibi,
Car tôt ou tard il faut en être,
A Biribi.
On est sauvag’, lâche et féroce,
Quand on en r’vient...
Si par hasard on fait un gosse,
On se souvient...
On aim’rait mieux, quand on s’rappelle
C’qu’on a subi,
Voir son enfant à la Nouvelle
Qu’à Biribi.
Au régiment,
I’s tir’ au cul, ils font la bête
Inutil’ment
Quand i’s veulent pus fair’ l’exercice
Et tout l’ fourbi
On les envoi’ fair’ leur service
A Biribi.
A Biribi, c’est en Afrique
Où qu’le pus fort
Est obligé d’poser sa chique
Et d’fair’ le mort;
Où que l’pus malin désespère
De fair’ chibi,
Car on peut jamais s’faire la paire,
A Biribi.
A Biribi, c’est là qu’on marche,
Faut pas flancher
Quand le chaouch crie : "En avant! marche!"
I’ faut marcher,
Et quand on veut fair’ des épates,
C’est peau d’zebi :
On vous fout les fers aux quat’ pattes
A Biribi.
A Biribi, c’est là qu’on crève
De soif et d’faim
C’est là qu’i faut marner sans treve
Jusqu’à la fin!...
Le soir, on pense à la famille,
Sous le bourbi...
On pleure encor’ quand on roupille,
A Biribi.
A Biribi, c’est là qu’on râle
On râle en rut,
La nuit on entend hurler l’mâle
Qu’aurait pas cru
Qu’un jour i’ s’rait forcé d’ connaître
Mam’zelle Bibi,
Car tôt ou tard il faut en être,
A Biribi.
On est sauvag’, lâche et féroce,
Quand on en r’vient...
Si par hasard on fait un gosse,
On se souvient...
On aim’rait mieux, quand on s’rappelle
C’qu’on a subi,
Voir son enfant à la Nouvelle
Qu’à Biribi.