Les paroles de la chanson
« 17 ans »
Benoît Dorémus
J’lui dis "Eh j’suis en retard!"
Elle dit rien, elle se rapproche
Elle me roule une vraie paloche
Bon, j’suis d’accord pour être un peu en retard
Je cavale en philo, table sacrée
Près de la fenêtre
Je les laisse cogiter
Sur l’être et le non-être
Mon saule pleureur en face
Me souffle un air de chlorophylle
Nous aura fallu tout mars
Et la moitié d’avril
Pour qu’elle m’embrasse et pour
Qu’il ait une chouette ombre dans la cour
Mon pote, arrête-toi de chialer
On passe à l’heure d’été
J’ai dix-sept ans, cette fille
J’sais pas si elle devient
Ma cinquantième gonzesse ou
Mon quatrième frangin
J’ai dix-sept ans
J’ai son prénom sur l’avant-bras
Au Bic, en attendant
De faire ça au compas
J’ai dix-sept ans, elle aussi
Mais dans un an
Nos mains dans les futals
C’est sexpérimental
Le septième ciel
On est adeptes potentiels
Faut pas qu’j’lui dise que j’y pense
Elle va se dire "Il y pense"
J’ai dix-sept ans, ma guitare et mon félin
Sur les genoux
Sont les seuls à l’admettre
Je s’rai chanteur, peut-être
Sujet : "Le temps est-il en nous
Ou en dehors de nous?"
Il rend les copies "Dorémus : cinq!"
L’en faut bien un qui trinque
Mais j’ai compris en outre
A quel point on n’a rien le temps d’foutre
Et que, s’il est en nous,
Y fout le camp de partout
J’ai dix-sept ans
Je me souviens de toutes mes cuites
J’ai dix-sept ans
Les autres flippent tous pour la suite
Que je vous dise
Moi, la vie m’aura pas par surprise
Je serai jamais à r’garder
Ma jeunesse s’envoler
Je peux pas faire un seul pas
Sans faire un calembour
Il arrive encore qu’un prof
Me jette hors de son cours
J’ai dix-sept ans
Et j’aime un peu trop les fous rires
Peut-être parce que je suis gosse
Dans tous mes souvenirs
N’empêche, n’empêche que des larmes me coulent
Des coins de chaque œil
Quand la solitude vient faire
Ses griffes sur ma grande gueule
Seul à seul avec moi
J’ai un stylo au bout des doigts
J’écris et je voudrais
Que ça s’arrête jamais
Le temps est dans les fous rires
Sous les saules pleureurs
Et contre les fenêtres
J’s’rai écrivain, peut-être
Dix-sept ans, tu parles!
J’ai tous les âges en même temps
T’as cru que j’allais te raconter
Quoi? Ma scolarité?
Mais moi, je parlais d’éternité
A dix-huit ans
Elle m’aura quitté
A dix-huit ans
Elle m’aura quitté
Elle dit rien, elle se rapproche
Elle me roule une vraie paloche
Bon, j’suis d’accord pour être un peu en retard
Je cavale en philo, table sacrée
Près de la fenêtre
Je les laisse cogiter
Sur l’être et le non-être
Mon saule pleureur en face
Me souffle un air de chlorophylle
Nous aura fallu tout mars
Et la moitié d’avril
Pour qu’elle m’embrasse et pour
Qu’il ait une chouette ombre dans la cour
Mon pote, arrête-toi de chialer
On passe à l’heure d’été
J’ai dix-sept ans, cette fille
J’sais pas si elle devient
Ma cinquantième gonzesse ou
Mon quatrième frangin
J’ai dix-sept ans
J’ai son prénom sur l’avant-bras
Au Bic, en attendant
De faire ça au compas
J’ai dix-sept ans, elle aussi
Mais dans un an
Nos mains dans les futals
C’est sexpérimental
Le septième ciel
On est adeptes potentiels
Faut pas qu’j’lui dise que j’y pense
Elle va se dire "Il y pense"
J’ai dix-sept ans, ma guitare et mon félin
Sur les genoux
Sont les seuls à l’admettre
Je s’rai chanteur, peut-être
Sujet : "Le temps est-il en nous
Ou en dehors de nous?"
Il rend les copies "Dorémus : cinq!"
L’en faut bien un qui trinque
Mais j’ai compris en outre
A quel point on n’a rien le temps d’foutre
Et que, s’il est en nous,
Y fout le camp de partout
J’ai dix-sept ans
Je me souviens de toutes mes cuites
J’ai dix-sept ans
Les autres flippent tous pour la suite
Que je vous dise
Moi, la vie m’aura pas par surprise
Je serai jamais à r’garder
Ma jeunesse s’envoler
Je peux pas faire un seul pas
Sans faire un calembour
Il arrive encore qu’un prof
Me jette hors de son cours
J’ai dix-sept ans
Et j’aime un peu trop les fous rires
Peut-être parce que je suis gosse
Dans tous mes souvenirs
N’empêche, n’empêche que des larmes me coulent
Des coins de chaque œil
Quand la solitude vient faire
Ses griffes sur ma grande gueule
Seul à seul avec moi
J’ai un stylo au bout des doigts
J’écris et je voudrais
Que ça s’arrête jamais
Le temps est dans les fous rires
Sous les saules pleureurs
Et contre les fenêtres
J’s’rai écrivain, peut-être
Dix-sept ans, tu parles!
J’ai tous les âges en même temps
T’as cru que j’allais te raconter
Quoi? Ma scolarité?
Mais moi, je parlais d’éternité
A dix-huit ans
Elle m’aura quitté
A dix-huit ans
Elle m’aura quitté
